Cest ce que suggĂ©raient les premiĂšres analyses dâADN ancien ÂretrouvĂ© sur des fossiles dâHomo Âsapiens : la majoritĂ© de la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique humaine actuelle hors dâAfrique
C'Ă©tait comme si le monde entier s'Ă©tait donnĂ© rendez-vous, ce jour-lĂ , au petit aĂ©roport de Maupertus-sur-Mer, dans la Manche... Sur l'unique piste de l'aĂ©rodrome isolĂ© de la cĂŽte normande, le 9 juin dernier, plus d'un millier de soldats et de vĂ©tĂ©rans de toutes les nationalitĂ©s se prĂ©parent Ă sauter en parachute dans le cadre des commĂ©morations du 75e anniversaire du DĂ©barquement. Soixante-quinze ans plus tard, ils s'apprĂȘtent Ă sauter Ă nouveau au-dessus de Sainte-MĂšre-Eglise, en hommage aux 15 000 combattants amĂ©ricains larguĂ©s sur ce mĂȘme village, en 1944, avec pour mission de libĂ©rer l'Europe de l'envahisseur nazi. Ă quelques heures du dĂ©collage, devant l'imposant C-130 Hercules, un avion de transport militaire lourd, tous s'activent, dĂ©briefent, inspectent leur matĂ©riel et simulent des manoeuvres Ă mĂȘme le sol. Tous, sauf deux hommes, qui discutent Ă l'Ă©cart et vĂ©rifient, sur leurs portables, si les conditions climatiques sont optimales. Ces aviateurs ne portent, sur leur combinaison de vol, aucun Ă©cusson ou affiliation Ă un rĂ©giment. Seuls leurs grades sont visibles au niveau de leur torse. Et pour cause. Ils appartiennent au commando parachutiste de l'armĂ©e de l'air CPA 10. Une unitĂ© d'Ă©lite. Des parachutistes de diffĂ©rentes nations reproduisent les mĂȘmes sauts qu'il y a 75 ans, au-dessus du village de FECHTER/ARMĂE DE L'AIRAu sein de l'Ă©quipe, la discrĂ©tion fait partie du job. Car les missions sont dangereuses libĂ©rations d'otages, infiltrations en territoire ennemi, renseignement, dĂ©signation d'objectifs et guidage des frappes aĂ©riennes... Capables de prĂ©parer l'atterrissage d'un avion de transport de nuit en terrain hostile, les commandos de l'air sont dĂ©ployĂ©s sur tous les théùtres de guerre, dans les montagnes afghanes comme dans le dĂ©sert malien. En 2013, avec leurs collĂšgues des autres rĂ©giments dĂ©pendants du Commandement des opĂ©rations spĂ©ciales, ils se sont illustrĂ©s lors la reconquĂȘte du nord de ce pays aux mains de groupes armĂ©s djihadistes. De leurs opĂ©rations actuelles, ils ne lĂącheront pas un mot, secret-dĂ©fense oblige. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement HĂ©ritiers de la Seconde Guerre mondiale Une fois n'est pas coutume, ce petit matin de juin, leur mission se rĂ©vĂšle plutĂŽt tranquille. Et historique, au sens propre les 300 aviateurs du CPA 10, installĂ©s sur la base aĂ©rienne d'OrlĂ©ans - Bricy, sont considĂ©rĂ©s comme les descendants des 3e et 4e bataillons de Français libres au sein du fameux Special Air Service de l'armĂ©e britannique. Outre-Manche, elle a formĂ© ces paras Ă des missions de sabotage et de harcĂšlement contre le rĂ©gime nazi, avant de les intĂ©grer dans ses rangs. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, lors du dĂ©clenchement de l'opĂ©ration Overlord, les aviateurs français sont parmi les premiers Ă ĂȘtre parachutĂ©s en Bretagne, derriĂšre les troupes ennemies, afin de couper les voies de ravitaillement et de communication. A la fin de la guerre, ils figurent parmi les membres les plus dĂ©corĂ©s de l'armĂ©e française. ArrivĂ©es dans la nuit, les forces spĂ©ciales de l'armĂ©e de l'air observent les conditions climatiques pour sauter Ă plus de 3 000 mĂštres. Un exercice de routine...B. BODNAR "C'est important de rendre un hommage particulier Ă ces anciens commandos, confie, sur le tarmac, le sergent-chef Sanna*. On oublie souvent leur rĂŽle et, aprĂšs leur disparition, plus personne ne pourra partager l'ampleur de leur mission." Ce trentenaire impassible admire l'humilitĂ© des vĂ©tĂ©rans. "A les Ă©couter, leur dĂ©vouement n'avait rien d'exceptionnel", ajoute-t-il. Le lieutenant Preston* partage cette modestie. AgĂ© de 47 ans et taillĂ© comme un lutteur professionnel de 30 ans, ce dernier est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence par les membres de l'unitĂ©. Ses dĂ©corations parlent d'elles-mĂȘmes croix de la Valeur militaire, croix du combattant, mĂ©daille de l'AĂ©ronautique... Lorsqu'on lui demande quel bilan il tire de ses vingt-cinq annĂ©es passĂ©es au CPA 10, il rĂ©pond un laconique "C'est une belle aventure." Bosnie, Emirats arabes unis, Afghanistan, Tchad, CĂŽte d'Ivoire, SĂ©nĂ©gal, Burkina Faso... Preston a Ă©tĂ© missionnĂ© aux quatre coins de la planĂšte. "Je suis entrĂ© un peu par hasard au sein des forces spĂ©ciales, confie-t-il. A l'Ăąge de 20 ans, je devais effectuer mon service militaire et on m'a envoyĂ© Ă l'armĂ©e de l'air dans des rĂ©giments que je ne connaissais pas. J'ai eu de la chance." Ce qui a le plus changĂ© ? "En l'espace d'une dizaine d'annĂ©es, tout notre Ă©quipement est devenu numĂ©rique et plus lĂ©ger." MalgrĂ© ces Ă©volutions, les chuteurs sautent avec 30 kg de matĂ©riel sur les Ă©paules. Dans le C130-Hercules, l'avion de transport militaire, les soldats amĂ©ricains, allemands et français se FECHTER La "chute opĂ©rationnelle" est la spĂ©cialitĂ© du CPA 10. LarguĂ©s Ă quelques kilomĂštres de la zone d'opĂ©ration, les commandos naviguent silencieusement sous leur parachute, comme des oiseaux de proie, de prĂ©fĂ©rence la nuit, avant de se poser derriĂšre les lignes ennemies. Certains sautent sous oxygĂšne Ă plus de 8 000 mĂštres d'altitude puis dĂ©rivent sur des dizaines de kilomĂštres sous voile. "Ăa m'est dĂ©jĂ arrivĂ©", lĂąche le lieutenant Preston. 200 Ă 400 sauts par an A l'inverse de l'essaim de militaires larguĂ© sur Sainte-MĂšre-Eglise, Ă quelques centaines de mĂštres d'altitude, avec un parachute qui s'ouvre peu aprĂšs le saut, les deux membres des forces spĂ©ciales, eux, se jettent, ce jour-lĂ , Ă plus de 3 000 mĂštres. Vertigineux pour le commun des mortels, mais rien de plus que "la routine" pour ces combattants. Pour devenir aussi Ă l'aise dans l'air que sur terre, Sanna s'entraĂźne Ă effectuer entre 200 et 400 chutes par an. PrĂšs de 600 pour le lieutenant Preston, qui, en plus de son devoir militaire, saute en tandem avec des touristes le week-end, sans que ces derniers connaissent l'identitĂ© du gaillard attachĂ© Ă leur dos. En Normandie, un autre jour, Ă peine l'Hercules avait-il pris son envol que Sanna Ă©changeait quelques mots avec trois membres des forces spĂ©ciales allemandes, invitĂ©s pour l'occasion, aux cĂŽtĂ©s de dizaines d'AmĂ©ricains. "C'est assez fou, confiait-il, de penser que nous sommes assis cĂŽte Ă cĂŽte aujourd'hui et larguĂ©s ensemble sur un ancien théùtre de guerre..." Le journaliste de l'Express saute avec les forces spĂ©ciales de l'armĂ©e de l'air Ă plus de 3 000 JOUĂ/ARMĂE DE L'AIR Soudain, une alarme stridente annonce la zone de largage. Un pouce en l'air et les commandos s'Ă©lancent l'un aprĂšs l'autre dans le vide depuis la rampe. AccrochĂ© au lieutenant Preston, l'envoyĂ© spĂ©cial de L'Express. Si l'officier se permet de plaisanter en pleine chute, le reporter trouve l'expĂ©rience plus rude. Les multiples virages engagĂ©s afin de se poser prĂ©cisĂ©ment sur le point d'atterrissage auront finalement raison de son estomac. N'est pas force spĂ©ciale qui veut. * Seuls le grade et le pseudonyme sont connus. 503 Backend fetch failed Error 503 Backend fetch failed Backend fetch failed Guru Meditation XID 187607277 Varnish cache server Les plus lus OpinionsEditoAnne RosencherChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tiqueChroniqueAbnousse Shalmani Etune grande part de ceux qui sont venus dâAfrique, Ă©taient des musulmans. Câest cette vĂ©ritĂ© simple que je suis venu rappeler aujourdâhui pour que personne nâoublie ou pire mĂȘme, pour que personne nâocculte cette vĂ©ritĂ©. Câest aux enfants de ceux qui sont venus combattre sur notre sol, un sol oĂč ils nâĂ©taient pas nĂ©s, que je tiens Ă mâadresser aujourdâhui. Pour qu