Undes rĂ©giments de cavalerie les plus estimĂ©s en France portait le nom de « Royal-Croate ». Pendant la guerre de 1870, la formation Ă  laquelle il avait donnĂ© naissance, le premier rĂ©giment de cuirassiers, se couvrit de gloire Ă  la bataille de Rezonville. Chacun connaĂźt la prĂ©sence des troupes croates sous les drapeaux de NapolĂ©on 1er. En des temps beaucoup 1er dĂ©cembre 1944 le massacre de Thiaroye Le 1er dĂ©cembre 1944, des dizaines de soldats africains appelĂ©s tirailleurs » sont exĂ©cutĂ©s par l’armĂ©e française dans le camp de Thiaroye, au SĂ©nĂ©gal. Ces hommes, qui ont combattu pour la France lors de la guerre et anciens prisonniers des nazis, rĂ©clamaient le paiement de leur solde. Selon la version officielle, la rĂ©pression fait suite Ă  une mutinerie. Une thĂšse rĂ©futĂ©e par l’historienne Armelle Mabon, maĂźtre de confĂ©rences Ă  l’UniversitĂ© Bretagne Sud. Elle dĂ©nonce un mensonge d’Etat et un crime de masse prĂ©mĂ©ditĂ©. InvitĂ©e du Monde Afrique », elle revient sur ce massacre camouflĂ© pendant plus de soixante-dix ans. Lesdescendants des Boers, ces colons d’origine nĂ©erlandaise, rejoints au fil du temps par des familles de huguenots français et des familles allemandes, pour former la population afrikaner, ont Ă©galement leurs traditions. La population blanche d'Afrique du Sud comprend donc les descendants des Boers, les descendants des colons britanniques,
Archives d'Algérie Archives algériennes en ligne Lien vers le site des archives d'Algérie Informations numérisées disponibles sur le site L'état civil des européens a été constitué, selon les rÚgles métropolitaines, en double exemplaire pour la période 1830 - 1962 en ligne jusqu'en 1912. Les microfilms ont fait l'objet d'une numérisation et d'une base alphabétique des actes de 1830 à 1904, aux noms et prénoms. Cette indexation n'est malheureusement pas parfaite certaines communes peuvent manquer et l'orthographe des noms peut varier et donc rendre les recherches plus fastidieuses . => Retour vers la page d'accueil Lien brisé, informations concernant les archives de ce département ? Faites vivre cette rubrique en laissant un commentaire ci dessous
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ΑĐčጆ ĐșŃ€ÎœĐŸŐ·Î±Ő»á‰Ÿ ĐżŐĄŐŠÎ±Ń‚Ń€ĐžÎ€ŐžŐ±Đ”Ï‚ĐŸĐ» á‰ȘюхрኝĐČŃ€ĐŸÎŸĐžĐŸŐĄáˆĐ°ÏƒÎ± ĐČሡпряճ ĐŸŃ‚ĐČ
Ջվւ ĐŸŃ†á‹á‹«ÎżĐ¶Đ˜á‹”ĐžĐČŃĐ±á‰‡Ö‚ Ï€áŠŻŃ…ĐžĐżŃÎŁĐ°Đ»á‹’áˆœáˆ·Đ± сሃŐČĐŸáŽáˆ„Î„Ń†Ï‰ĐŽÎ”Ő¶ áŃ†Đ”ĐșлΔцΔ ÎżáŠŸŃáˆ„Đ°ÎŒ

Leprolongement de la guerre de 1914 entraĂźne la constitution de nouvelles unitĂ©s : sept rĂ©giments de marche et deux rĂ©giments mixtes de zouaves et de tirailleurs algĂ©riens sont créés. Fin mai 1918, les Allemands lancent la seconde bataille de la Marne (jusqu’au 6 aoĂ»t 1918)Les pertes s’élĂšvent Ă  28 000 morts pour les

TĂ©moignage trĂšs intĂ©ressant d’un ancien lĂ©gionnaire GĂ©rard Gille, qui est offert Ă  notre lecture par sa fille Sylvie. L’Auteur retrace son existence en Indochine entre 1948 et 1953, en particulier sous les ordres du capitaine Mattei et du lieutenant Jaluzot. RĂ©cit “brut de dĂ©coffrage” qui permet de garder toute la verve de l’Auteur. Prologue Une si belle Arme Dans ce court rĂ©cit, j'ai tentĂ© de retracer l'existence qui fut la mienne dans la lĂ©gion Ă©trangĂšre entre 1948 et 1953. J'y raconte la guerre bien-sĂ»r, mais aussi la féérie des paysages Tonkinois, le charme des villages et de ses habitants, la magie des parfums d'Asie et toutes les Ă©motions qui ont empreint ma mĂ©moire d'homme et de soldat. Je dĂ©die ce livre Ă  la lĂ©gion Ă©trangĂšre qui Ă  cette Ă©poque est devenue ma seconde mĂšre et qui le restera toujours. Sommaire Prologue. Chapitre 1 " Voici une belle arme...". Chapitre 2 Un sĂ©jour Ă  Sidi Bel AbbĂšs. Chapitre 3 En avant pour l'aventure. Chapitre 4 Sur la RC4; direction Cao-Bang. Chapitre 5 Un hiver sur le col de Long PhaĂŻ. Chapitre 6 De village en village, de riziĂšre en riziĂšre... Chapitre 7 Hold-up Ă  Nacham. Chapitre 8 Une "villĂ©giature" Ă  HanoĂŻ. Chapitre 9 OĂč des enfants sauvent le lĂ©gionnaire... Chapitre 10 En poste Ă  Bo-Cung. Chapitre 11 Mon baptĂȘme du feu. Chapitre 12 En transit dans le delta Tonkinois. Chapitre 13 Un jeu dangereux. Epilogue. Chapitre 1 Voici une belle arme... » Le 10 AoĂ»t 1948 , nous passions mon pĂšre et moi devant la caserne Michel Ă  Lons le Saunier quand mon regard se porta sur une belle affiche prĂ©sentant un jeune lĂ©gionnaire en tenue de saharienne. Voici une belle arme » me dit mon pĂšre tu pourrais envisager de t'engager... » ajouta-t-il en m’observant. Ma rĂ©ponse fut me prĂ©cipitai dans le bureau d’accueil ou je trouvai un officier qui reçut ma demande d’engagement et me remit aussitĂŽt un titre de transport pour Marseille .Le jour de mon dĂ©part fut fixĂ© au surlendemain. Ma famille reçut assez bien la nouvelle. La veille du grand jour nous nous retrouvions autour d’un excellent repas Ă  l’hĂŽtel de GenĂšve avec mon pĂšre, ma mĂšre, ma tante Suzanne et surtout Tita , la soeur de ma mĂšre qui m’avait toujours vouĂ© une affection particuliĂšre et qui avait tenu Ă  marquer l’occasion en nous offrant ce dĂ©jeuner au restaurant. Le jour venu, je me prĂ©sentai Ă  la gare de Lons le Saunier Ă  l’heure indiquĂ©e sur ma feuille de Marseille. L’aventure commençait ! Le bas-fort Saint Nicolas est une petite bastide surplombant l’entrĂ©e du vieux port de Marseille. C’est ici que durant trois longues semaines je dus rĂ©pondre Ă  de nombreux interrogatoires. Je me souviens que la police y venait Ă  longueur de journĂ©e pour embarquer des individus au passĂ© douteux qui pensaient, bien Ă  tort, pouvoir Ă©chapper Ă  la justice en s’engageant Ă  la LĂ©gion! Ainsi se dĂ©roulaient les journĂ©es au bas-fort Saint Nicolas en compagnie d’autres jeunes recrues, majoritairement des Allemands, soumis au mĂȘme rĂ©gime que moi-mĂȘme. Lorsqu’un jour, qu’elle ne fut pas ma surprise, de me retrouver convoquĂ© et sommĂ© de me prĂ©senter Ă  mon oncle qui commandait Ă  l’époque la base d’Istre. Il venait me dissuader de partir en Indochine. Par devant le commandant du dĂ©pĂŽt, et Ă  ma grande honte, il insista pour que mon engagement soit dĂ©truit, ma dĂ©cision relevant selon lui de la folie ou du moins de l’inconscience. Sa tentative fut vaine. Lorsque le commandant me demanda de me prononcer je confirmai avec force et dĂ©termination ma dĂ©cision de m’engager Mon oncle »dis je avec une certaine vĂ©hĂ©mence, sache que je ne reviendrai pas sur un choix que j’ai fait Ă  titre personnel et sans contrainte; c’est un acte rĂ©flĂ©chi et dĂ©finitif ». Je demeurai donc au bas-fort Saint Nicolas duquel je voyais passer et repasser les petits pĂȘcheurs marseillais. Jusqu’au jour oĂč enfin je vis figurer mon nom sur la liste de dĂ©part. Une immense joie m’envahit alors mĂȘlĂ©e d’un certain soulagement car la crainte d’ĂȘtre refoulĂ© ne m’avait pas quittĂ© durant toutes ces journĂ©es passĂ©es ici. Je peux dire que j’étais fier d’ĂȘtre reconnu moralement apte Ă  servir la LĂ©gion! Chapitre 2 Un sĂ©jour Ă  Sidi Bel AbbĂšs AprĂšs 36 heures de voyage sur un vieux rafiot, le Sidi Brahim»,je dĂ©couvrais pour la premiĂšre fois l’ 23 ans. Je rejoignis Sidi Bel AbbĂšs par le train, retrouvant lĂ  un contingent de 500 hommes environ qui aprĂšs examen d’aptitude devaient ĂȘtre envoyĂ©s dans les diffĂ©rents rĂ©giments de la LĂ©gion pour huit mois d’instruction. Pour ma part, je fus affectĂ© dans un rĂ©giment de cavalerie, au quartier Dimitri Amilakvari » oĂč trĂšs vite je fus apprĂ©ciĂ© pour mes compĂ©tences de bon tireur. Cette Ă©valuation me conduisit Ă  l’équipage d’un char d’assaut en qualitĂ© de tireur de tourelle. J’étais trĂšs satisfait de mon affectation, ce poste Ă©tant sans conteste un maillon fort important de l’équipage. Par la suite, lorsqu’on me proposa de faire le peloton de Caporal, je refusai avec entĂȘtement, ne tenant pas Ă  prolonger mon sĂ©jour en Afrique,tant j’avais hĂąte de rejoindre l’Indochine. Durant cette longue instruction je fis la connaissance d’un compagnon de chambrĂ©e, un ancien » , rapatriĂ© d’Indochine pour raison sanitaire. Au fil des jours nous devĂźnmes de bons copains. Combien de verres de rosĂ© et de casse-croĂ»tes m’a-t-il offert au cours de nos permissions de spectacle! Il faut dire que l’immense casernement ainsi que toutes les rĂ©sidences pour sous-officiers et officiers formaient aux trois-quarts l’enceinte de Sidi bel AbbĂšs, faisant vivre toutes ses petites Ă©choppes mais aussi les bordels et autres gourbis dont grouillait la petite banlieue. Mais rien ne remplaçait le boudin, le lard et le saucisson fabriquĂ©s par les anciens lĂ©gionnaires de notre ferme! PrĂ©cisons que ce lieu Ă  vocation agricole appartenait effectivement Ă  la LĂ©gion .Elle y accueillait tous les soldats qui avaient servi pendant quinze ans et se retrouvaient sans autre refuge ni famille que leur rĂ©giment. Or, mon nouveau copain, d’origine lituanienne, prĂ©sentait une situation similaire Ă  celle de ces pensionnaires » d’un genre particulier. RĂ©formĂ© pour fiĂšvre et dysenterie, il me confia un soir son dĂ©sarroi toute sa famille ayant Ă©tĂ© exterminĂ©e par l’occupation russe, il ne savait oĂč aller Ă  la sortie, sans recommandation ni connaissances. TouchĂ© par une telle dĂ©tresse, je pris la dĂ©cision, sans le lui dire, d’écrire Ă  mon pĂšre, sollicitant pour lui une place de commis au sein de notre ferme familiale. La rĂ©ponse ne fut pas longue Ă  venir mon copain Ă©tait attendu Ă  Condamine, Ă  la maison, oĂč il serait reçu chaleureusement. Qu’elle ne fut pas la joie de mon compagnon lituanien auquel je dus faire lecture de la missive paternelle Ă  plusieurs reprises il n’en croyait pas ses oreilles! j’avais devant moi un homme comblĂ© de bonheur. DĂšs lors, il ne cessa de me gratifier, sacrifiant sa solde dans les bouges de Sidi Bel AbbĂšs Il resta jusqu’au bout un copain exemplaire et reconnaissant. Durant ces huit mois d’instruction Ă  Sidi Bel AbbĂšs mon oncle , persĂ©vĂ©rant dans ses intentions Ă  mon Ă©gard, me fit une nouvelle visite inopportune. Au bureau du Commandant, le dĂ©pĂŽt commun de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, il me fit convoquer. Cette fois, il Ă©tait accompagnĂ© de son beau-frĂšre. Tous deux Ă©taient venus spĂ©cialement en avion pour m’inciter une fois de plus Ă  quitter l’armĂ©e. Aujourd’hui encore je n’ai toujours pas compris la raison d’un tel acharnement ... Cette confrontation que je vivais comme un affront fut beaucoup plus dure que la prĂ©cĂ©dente. J’avais l’impression d’ĂȘtre l’objet d’une vĂ©ritable machination.... Comme un candidat devant un jury, je dus convaincre le commandant de ma motivation en rĂ©affirmant mon choix avec force et sur la valeur emblĂ©matique de mon engagement Ă  la LEGION la parole donnĂ©e d’un lĂ©gionnaire ne se reprenait pas. Le Commandant fut sensible Ă  mes propos et ajouta en acquiescant que tout acte signĂ© devait ĂȘtre honorĂ©. AprĂšs cette ultime mise au point je quittai donc mon oncle et son beau-frĂšre. Nos adieux, dans le grand quartier Vienot, furent trĂšs froids. Pour ma part, je dois dire que je laissai libre cours Ă  ma colĂšre Ne te mĂȘle plus jamais de mes affaires »dis-je Ă  mon oncle ajoutant avec la fougue de ma jeunesse je n’ai de leçons Ă  recevoir de personne! ». Je crois mĂȘme Ă  ce moment l’avoir traitĂ© d’officier d’opĂ©rette! Heureusement, ma fin d’instruction approchait et je n’avais qu’une hĂąte partir enfin pour l’Indochine! Imaginez alors la dĂ©ception qui fut la mienne lorsqu’un lieutenant m’annonça un matin que je n’étais pas prĂ©vu pour le prochain convoi mon instruction devait se prolonger afin que j’apprenne le morse car Ă©tant d’origine française, on me rĂ©servait le rĂŽle de radio. A cette annonce mon sang ne fit qu’un tour! Je pressentais aussi confusĂ©ment que mon oncle pouvait ĂȘtre Ă  l’origine de cette dĂ©cision. La colĂšre me fit alors accomplir un geste que je devais regretter par la suite. Exprimant Ă  ma maniĂšre un furieux refus, j’administrai au Lieutenant un direct du droit dans la mĂąchoire; il alla s’effondrer quelques mĂštres plus loin. C’était le seul moyen que j’avais trouvĂ© pour partir! Evidemment , la sanction fut immĂ©diate j'Ă©copai de trois semaines de parc Ă  autruches ». Certes, j’étais puni mais je savais qu’aprĂšs on allait m’expĂ©dier pour l’ExtrĂȘme Orient ! Ce que je ne savais pas encore Ă  ce moment lĂ  c’est ce qu’allait ĂȘtre exactement ma punition et il faut bien dire que ce parc Ă  autruches » n’était pas une partie de plaisir! Dernier maillon disciplinaire avant le pĂ©nitencier de Colomb-BĂ©char, la punition en ce lieu consistait d’abord Ă  ĂȘtre enfermĂ© seul dans une taule de 5 m2, un bas flanc bĂ©tonnĂ© en guise de couchette. Matin, midi et soir un petit rĂ©gal consistant en une soupe d’eau chaude accompagnĂ©e de ses petits croĂ»tons Ă©tait servi. Ce repas devait ĂȘtre pris au garde Ă  vous, face au mur, le front appuyĂ© sur moindre geste Ă©tait rĂ©primĂ© d’un coup de cravache sur les reins. Le reste du temps, c’est Ă  dire toute la journĂ©e, il fallait courir au pas de gymnastique, Ă  petites foulĂ©es et sans interruption, sauf une pause trĂšs brĂšve Ă  midi. Le parc s’étalant sur 5000m2 Ă©tait murĂ© et grillagĂ© sur une hauteur de 4m environ. La piste en faisait le tour et au milieu s’étendait un grand bassin d’eau dans lequel on avait dressĂ© 10 cm de tessons de bouteilles cassĂ©es. Notre course infernale Ă©tait contrĂŽlĂ©e par des bergers allemands fort bien dressĂ©s sous la bonne garde de quatre lĂ©gionnaires. Comme vous l’imaginez la moindre dĂ©faillance pouvait ĂȘtre trĂšs douloureuse... Mais mĂȘme en ce lieu, je ne cessais de rĂȘver Ă  un avenir plein de promesses et de suspens... Bien sĂ»r, la grande aventure commençait assez mal mais ma peine prenait fin et je dois reconnaĂźtre que j’assumais tout cela parfaitement . J’étais passionnĂ© et fougueux, avide d’action et de dĂ©foulement. Peut-ĂȘtre essayais-je aussi d’oublier une adolescence marquĂ©e par la brutalitĂ© d’un pĂšre trop autoritaire et la froideur d’une mĂšre dont je ne ressentais pas l'amour. Mais ma chĂšre grand-mĂšre et ma tante TITA restaient dans mon coeur et m’offraient comme une protection bĂ©nie dans les Ă©preuves prĂ©sentes et Ă  venir... Chapitre 3 En avant pour l’aventure ! AprĂšs le parc Ă  autruches », je fus envoyĂ© en Indochine mais toujours sous mesure fus donc accompagnĂ© en train jusqu’à Bizerte par un sous-officier et deux lĂ©gionnaires en arme. Nous Ă©tions en juillet 1949. A Bizerte j’embarquai sur Le MarĂ©chal Joffre » . A son bord m’attendait Ă  nouveau un drĂŽle d’accueil je fus aussitĂŽt mis au mitard par le commandant du dĂ©tachement. Je croupis donc pendant les premiĂšres quarante huit heures dans un cachot, en fond de cale et dans le noir absolu. Quand on jugea bon de me sortir de ce trou Ă  rats, je fus placĂ© Ă  l’office de l’équipage. On me signifia alors clairement que je demeurerais Ă  cette place et sous l’autoritĂ© du postal agent responsable du mess pendant toute la traversĂ©e; je fis donc l’expĂ©rience du travail de plongeur pendant ces vingt six jours . Et je dois dire que cela ne me dĂ©plaisait pas. Le postal, d’origine sĂ©nĂ©galaise, Ă©tait sympathique et de fort bonne moralitĂ©. En outre, ce qui n’est pas nĂ©gligeable, j’étais trĂšs bien nourri. Le bateau naviguait cap est Ă  la vitesse de quinze noeuds environ. Le nettoyage et la plonge ne me prenaient que quelques heures. Le reste du temps j’admirais la mer et ses poissons volants par l’un des quatre hublots du mess. Quelques fois, je pouvais aussi contempler le lever ou le coucher du soleil. La nuit, je dormais sur une table, enroulĂ© dans une simple couverture car on m’avait formellement interdit de quitter mon poste un seul instant. Quoiqu’il en soit cette mission n’était pas dĂ©sagrĂ©able; j’étais souvent seul car le postal s’absentait frĂ©quemment en me laissant la surveillance du mess. Et bien souvent il m’est arrivĂ© de penser que j’étais privilĂ©giĂ© par rapport aux troupes entassĂ©es en cale. Les jours s’écoulaient ainsi paisiblement quand survint un incident Ă  l’escale de Djibouti. Un homme d’équipage me prit Ă  partie, me faisant remarquer que son verre n’était pas propre. Tout en m’excusant je m’empressai de le repasser Ă  la plonge et de l’essuyer mĂ©ticuleusement. Quelques instants plus tard le mĂȘme marin en claquant des doigts me fit signe de recommencer l’ m’exĂ©cutai une fois de plus et lui retournai le verre mais cette fois sans excuse. La mĂȘme scĂšne se rĂ©pĂ©ta une troisiĂšme fois et j’estimai Ă  ce moment lĂ  que la provocation devenait trop flagrante. J’empoignai l’homme par le col de son habit et lui adressai un uppercut du droit qui l’envoya sous une table! Le postal s’interposa alors et rĂ©ussit Ă  m’isoler dans la cambuse. A la fin du service , lorsque l’équipage eut repris ses fonctions,il me sortit de lĂ  et je repris mon travail, comme d’habitude. Mais quelques instants plus tard, il revenait accompagnĂ© du commandant de dĂ©tachement. Celui-ci me somma alors de m’expliquer sur les circonstances de cet avatar. Bon » me dit-il, pour cette fois, l’affaire est classĂ©e;mais que ce genre d’incident ne se reproduise plus!Un peu de diplomatie que diable! » Au repas du soir je remarquai que l’homme d’équipage Ă©tait trĂšs marquĂ© au visage mais aussi que tout dans son comportement trahissait ostensiblement la gĂȘne et mĂȘme, je crois pouvoir le dire , la honte; peut-ĂȘtre plus d’ailleurs vis Ă  vis de ses camarades que de moi-mĂȘme... Je lui fis remarquer avec beaucoup de diplomatie » et un brin d’arrogance que je pourrais aisĂ©ment me passer de ses excuses. Quelques jours aprĂšs cet incident j’eus la surprise de voir arriver trois lĂ©gionnaires au mess, lieu normalement interdit Ă  la troupe. Ils avaient empruntĂ© une coursive pour arriver jusqu’à mon poste. Ils m’apprirent que l’ensemble du dĂ©tachement Ă©tait au courant de ma mĂ©saventure et aprĂšs quelques minutes de conversation les trois compĂšres m’avouĂšrent la vĂ©ritable raison de leur visite remplir de pinard le bidon qu’ils avaient avec eux! Devant ma rĂ©ticence, ils m’amadouĂšrent en me flattant, vantant mes exploits » et ma rĂ©putation Ă  bord mon passage au mitard avait, soi-disant, fait le tour du dĂ©tachement et environ 1500 hommes attendaient de me rencontrer!Fort de cette toute nouvelle popularitĂ©, je remplis gĂ©nĂ©reusement le bidon de mes nouveaux camarades. Evidemment, l’opĂ©ration se renouvela le lendemain, le surlendemain et les jours suivants! J’abreuvais ainsi ces lĂ©gionnaires Ă  raison de quatre ou cinq litres d’alcool chaque jour. Et les lascars me promettaient la lune bien sĂ»r! Quant au postal, le brave homme fermait les yeux jamais durant toute la traversĂ©e il ne me fit une seule remarque ni ne me retira les clefs de la cambuse. L’essentiel du dĂ©tachement dĂ©barqua Ă  SaĂŻgon; le reste Ă  AĂŻphong au Tonkin. Je ne devais plus jamais revoir mes compagnons au bidon. ArrivĂ© en Baie d’Along, au point de mouillage, je fis mes adieux au postal. Avant que nous nous quittions Ă  tout jamais, et comme pour lever un voile ,il me confia que le marin avec lequel je m’étais battu Ă©tait un communiste fervent qui ne pouvait admettre que des soldats français aillent tuer ses frĂšres ».A chaque traversĂ©e, il prenait Ă  partie un lĂ©gionnaire bouc Ă©missaire qu’il se plaisait Ă  provoquer; je n’étais donc pas le premier Ă  avoir dĂ» subir sa de me serrer la main le postal me regarda longuement et me dit avec un certain respect tu es le premier Ă  avoir oser lui rĂ©pliquer! ».Je reçus cette confidence comme un compliment qui me rendait plus fort, prĂȘt Ă  affronter l’aventure qui m’attendait Ă  terre. Ainsi je dĂ©barquai en baie d’Along avec quelques 500 hommes environ, lĂ©gionnaires, spahis, goumiers, tabors, tirailleurs sĂ©nĂ©galais, marsouins de l’infanterie de marine, et quelques hindous originaires de Pondichery embarquĂ©s Ă  Colombo. Nous fĂ»mes transfĂ©rĂ©s Ă  AĂŻphong par de petites embarcations de style sampans. C’est dans ce port du Tonkin que devaient se reformer les troupes avant de rejoindre leurs unitĂ©s respectives. Durant une huitaine de jours, rassemblĂ©s dans une espĂšce de caserne dĂ©saffectĂ©e, nous attendions tous nos diffĂ©rentes affectations. Pour ma part, je reçus pour mission avec une vingtaine de camarades d’assurer le transport et la sĂ©curitĂ© des rĂ©fugiĂ©s de Tchan KaĂŻ Chek qui fuyaient le maoĂŻsme. Pendant deux semaines nous acheminĂąmes ainsi ces gens par milliers sur un vieux Liberty » de Ten-Yien Ă  Canfa-Port et Canfa-Mine, petits ports industriels situĂ©s en baie d’ navette emmenait une centaine de rĂ©fugiĂ©s. AprĂšs trois heures de transfert ils embarquaient alors par leurs propres moyens , souvent sur de frĂȘles coquilles, pour l’üle de Formose situĂ©e Ă  quelques milles de savaient que la traversĂ©e sans escale sur ces embarcations prĂ©caires serait longue, dangereuse et qu’ils n’atteindraient peut-ĂȘtre jamais l’üle. Je me souviens de ces rĂ©fugiĂ©s chinois, inquiets certes pour leur avenir incertain, mais cependant dignes et reconnaissants , nous remerciant sans cesse de l’opportunitĂ© qui leur Ă©tait nous confiaient dans un français parfait leur regret de quitter la Chine mais aussi leur choix de fuir la rĂ©pression maoĂŻste qui selon eux ferait subir au pays une purge stalinienne. Je rĂ©alisai alors Ă  quel point la volontĂ© dĂ©terminante de ce peuple pouvait servir son destin. Durant l’une de ces traversĂ©es, j’eus l’occasion d’assister Ă  un Ă©vĂšnement peu banal. Nous avions remarquĂ© qu’une des femmes Ă©tait enceinte et semblait fort avancĂ©e dans sa grossesse. Elle devait accoucher durant le voyage dans les conditions les plus sommaires qui soient. Son mari qui l’assistait fut remarquable dans la prĂ©cision et la maĂźtrise de ses gestes, exĂ©cutant Ă  mon avis une prestation digne d’un obstĂ©tricien professionnel! Durant tout l’accouchement, l’assistance se tenait lĂ , supportant le jeune couple en chantant et s’exclamant de joie. Inutile de vous dire que le spectacle n’était pas commun pour nous autres europĂ©ens! Mais ce qui allait se passer dans l’heure suivante Ă©tait encore plus surprenant. ArrivĂ©s Ă  Canfa-Port Ă  marĂ©e basse, soit deux Ă  trois mĂštres en dessous du niveau normal de la mer, nous eĂ»mes la surprise de voir dĂ©barquer la jeune mĂšre, son bĂ©bĂ© accrochĂ© dans le dos, escaladant l’échelle de montĂ©e dressĂ©e Ă  la verticale, avec une agilitĂ© et une souplesse qui nous laissa tous pantois! ExceptĂ© cet heureux intermĂšde, les traversĂ©es se dĂ©roulaient plutĂŽt calmement dans ce cadre exceptionnel et majestueux de la baie d’Along. Il fallait toutefois respecter un itinĂ©raire prĂ©cis en Ă©vitant surtout de longer les calcaires oĂč les viets embusquĂ©s auraient pu nous saluer Ă  coup de rafales d’armes plus que nous avions reçu l’ordre de ne pas riposter dans ce cas! Vers la fin septembre de l’annĂ©e 1949 nous devions rejoindre Ten-Yen prĂšs de MonkaĂŻ sur la frontiĂšre de Chine afin d’y ĂȘtre embarquĂ©s pour nos unitĂ©s combattantes. C’est Ă  Ten-Yen que prend naissance la route coloniale n° 4, appelĂ©e RC4,jalonnant la frontiĂšre de Chine jusqu’à Cao-Bang. Je savais que j’étais affectĂ© au 3Ăšme rĂ©giment d’infanterie,1er bataillon,2Ă©me compagniej’avais donc l’insigne honneur d’appartenir au plus ancien rĂ©giment de la LĂ©gion Ă©trangĂšre auparavant appelĂ© RMLERĂ©giment de Marche de la LĂ©gion EtrangĂšre. Je ne vous rappellerai pas que le 3Ăšme REI est actuellement le rĂ©giment le plus dĂ©corĂ© avec 16 citations juste aprĂšs le RICM RĂ©giment d’Infanterie Colonial Marocain qui peut s’enorgueillir de 17 citations. C’est aussi le seul rĂ©giment de France auquel a Ă©tĂ© attribuĂ© la fourragĂšre avec aiguillette. Chapitre 4 Sur la RC4, direction Cao-Bang L’infanterie me passionnait. J’aimais les armes Ă  feu et l’odeur de la poudre brĂ»lĂ©e. Cette passion avait commencĂ© Ă  l’ñge de quatorze ans environ . On avait offert Ă  mon oncle durant sa carriĂšre militaire un Ă©tui de cinq pistolets, et ces armes me fascinaient. Combien de fois en ais-je saisi une Ă  la dĂ©robĂ©e pour aller m’exercer dans le petit bois de mon village muni d’un chargeur rempli de balles! Je me souviens encore des deux cibles que j’avais fabriquĂ©es et sur lesquelles j’avais dessinĂ© des cercles soigneusement colorĂ©s. J’entretenais mĂ©ticuleusement ces grand-mĂšre m’ayant surpris un jour dans ce travail, je m’empressai de la rassurer en lui expliquant qu’il fallait Ă  tout prix nettoyer ces pistolets afin de les prĂ©server de la rouille! Je ne sais si elle m’a cru mais devant mon habiletĂ© Ă  dĂ©monter, graisser, huiler et remonter l’arme, j’ai vu l’inquiĂ©tude disparaĂźtre de son regard. Cette adresse me fut d’ailleurs fort utile quelques annĂ©es plus tard, au maquis. Mais ici, sur la frontiĂšre de Chine, ces souvenirs de prime jeunesse me paraissaient bien lointains! De Ten-Yen nous nous engageĂąmes donc sur cette RC4 embarquĂ©s dans des convois de camions montant sur Cao-Bang Plus nous avancions sur ces terres du Haut-Tonkin et plus mon excitation grandissait. Tout me troublait et m’enchantait Ă  la fois les parfums d’épices orientales mĂȘlĂ©s aux odeurs de poissons sĂ©chĂ©s, les paysans que nous croisions et qui conduisaient Ă  la baguette des bandes de canards jusqu’au ruisseau et surtout cette forĂȘt dense et magique qui recouvrait parfois le chemin. Je me sentais heureux de vivre et de dĂ©couvrir ce nouveau monde aux moeurs si diffĂ©rentes des nĂŽtres. Ainsi nous suivions cette route sillonnante, avec ses cols, ses vallĂ©es, ses guĂ©s et bien sĂ»r ses villages qui me semblaient Ă©tranges et familiers Ă  la fois Langson, Dong-Dang, Nacham, Bo-Cung, Long-VaĂŻ, Tchak-Khe... A chaque escale l’accueil des villageois Ă©tait chaleureux et toujours aimable. Lorsque nous nous arrĂȘtions pour une nuit, nous Ă©tions reçus chez l’habitant qui , outre le gĂźte, nous offrait ses meilleurs plats et son hospitalitĂ© gĂ©nĂ©reuse et enthousiaste. Ma fougue et ma passion croissaient au fil des jours. Bien sĂ»r, pendant notre parcours nous avions essuyĂ© plusieurs coups de feu mais le caractĂšre sporadique de ces attaques laissait supposer qu’elles Ă©taient l’oeuvre de petits groupes isolĂ©s et donc non dangereux;du moins Ă©tait-ce l’avis de nos partisans qui jalonnaient la route assurant l’ouverture du convoi et sa protection. Nous avions appris Ă  reconnaĂźtre ces tirs au coup par coup Ă  leur son sourd et prolongĂ© qui trahissait des armes anciennes ou de fabrication artisanale. Inconsciemment, nous vivions ces Ă©pisodes comme Ă©tant inĂ©vitables et naturels; nous avions reçu l’ordre de ne pas riposter, notre intervention sur ce territoire relevant d’une politique de pacification et peut-ĂȘtre n’envisagions nous pas encore ces tirs comme de rĂ©elles attaques ennemies... Nous Ă©tions loin d’imaginer ce qui allait se passer par la suite A notre arrivĂ©e Ă  Cao-Bang , un accueil moins courtois que celui des villageois m’attendait je fus immĂ©diatement interpellĂ© par la police militaire et emmenĂ© manu militari dans une prison de droit commun . LĂ , sans autre forme de procĂšs et sans aucune explication je fus jetĂ© dans une taule infĂąme oĂč croupissaient des dizaines de civils, hommes, femmes et enfants tous entassĂ©s, couchant par terre sur des nattes pourries par l’humiditĂ©. Une petite lucarne laissait passer une lĂ©gĂšre clartĂ© dans ce taudis moite et fĂ©tide. Dans un recoin une installation rudimentaire servait aux besoins naturels et envahissait la piĂšce de reflux pestilentiels. En guise de repas on nous apportait du riz avec de l’eau et tout le monde mangeait dans la mĂȘme gamelle. J’ai dĂ» vivre dans ce cachot plusieurs jours avec des gens dont je ne comprenais pas la langue et qui d’ailleurs m’ignoraient. Je n’ai jamais su la raison de cette punition. A ma sortie certains murmurĂšrent qu’il s’agissait d’une erreur! Une fois dehors on m’ordonna de couper du bois pour l’une des roulantes et ce dans l’attente de mon affectation Ă  la 2Ăšme compagnie qui Ă©tait en train de battre retraite de Bakan et de Phu Long Tonc. En ces lieux les troupes avaient dĂ» combattre une importante attaque viet, premier avertissement de la part de l’ennemi qui se positionnait ainsi stratĂ©giquement dans une zone qui allait devenir la fameuse route HĂŽ-Chi-Minh » qui servirait plus tard Ă  l’offensive de DiĂȘn-BiĂȘn-Phu. A partir de ce moment , c’est Ă  dire dĂšs septembre 1949, et jusqu’à Mai 1954, ce secteur occupĂ© par l’ennemi ne fut jamais contrĂŽlĂ© ni surveillĂ© par les forces comprend dĂšs lors comment les viet-minh encadrĂ©s par les chinois ont pu sans grande difficultĂ© organiser leur ultime combat qui conduisit Ă  leur conquĂȘte de 1954! Au retour donc de toutes ces unitĂ©s, lĂ©gionnaires, tabors, goumiers et tirailleurs sĂ©nĂ©galais affluĂšrent sur Cao-Bang et je pus enfin intĂ©grer la 2Ăšme compagnie en qualitĂ© de tireur au fusil mitrailleur. Cette arme, un 24/29, ne me quittera plus jusqu’à la fin de mon sĂ©jour en numĂ©ro matricule,18 372, est restĂ© Ă  jamais gravĂ© dans ma mĂ©moire. Il faut dire que ce fusil mitrailleur faisait ma fiertĂ© au sein de l’équipe,tous des anciens, engagĂ©s trois ans avant moi. Plus tard, lorsque je demandai Ă  mon chef de groupe pourquoi l’on m’avait confiĂ© la responsabilitĂ© dune arme collective, il me rapporta que c’était au vu des rĂ©sultats que j’avais obtenus lors de mon instruction Ă  Sidi Bel AbbĂšs. Je dus tester mon FM dans tous ses dĂ©tails car on savait Ă  cette Ă©poque que certaines armes Ă©taient tout simplement sabotĂ©es par nos compatriotes français et communistes Ă  l’usine de fabrication de Tulle... A ce moment , j’ignorais encore qui Ă©tait mon Capitaine de Compagnie;j’essayais simplement de comprendre ce qui ce passait dans ce secteur de l’Indochine oĂč semblait rĂ©gner le plus grand dĂ©sordre. Chapitre 5 Un hiver sur le col de Long PhaĂŻ Ma compagnie fut finalement affectĂ©e Ă  la protection des convois montant sur Cao-Bang et particuliĂšrement au col de Long PhaĂŻ, l’un des endroits les plus meurtriers de la RC4. Le passage du col se faisait par une route escarpĂ©e dans les calcaires et coiffĂ©e d’une brousse intense permettant Ă  peine le passage des autour , nous distinguions les grottes qui servaient de refuges aux viets. Cao-bang qui, avec sa citadelle, se trouvait ĂȘtre le lieu le plus avancĂ© du Nord Tonkin, Ă©tait donc ravitaillĂ© au rythme de deux convois par semaine; ce n’est que bien plus tard que les liaisons purent se faire par voie aĂ©rienne. Cette place, stratĂ©giquement bien fortifiĂ©e, Ă©tait dĂ©fendue par plusieurs unitĂ©s combattantes lĂ©gionnaires, tabors, goumiers, tirailleurs ces forces figurait un bataillon du 3Ăšme REI, les autres se trouvant en poste ou en intervention. L’hiver arriva sur le col de Long PhaĂŻ La capote Ă©tait dĂ©sormais nĂ©cessaire, particuliĂšrement la nuit, pendant nos tours de garde. Durant ces moments oĂč nous nous sentions parfois si seuls, nous apprenions Ă  dĂ©couvrir la faune qui nous environnait...Ainsi nous nous amusions des coassements du crapaud-buffle, particuliĂšrement bruyants dans la nuit. Jusqu’au jour oĂč survinrent diffĂ©rents faits de guerre auxquels nous n’étions pas prĂ©parĂ©s et qui nous valurent malheureusement la perte de quelques sentinelles. L’ennemi s’organisait dans la rĂ©gion qu’il venait de conquĂ©rir. C’est avec ruse qu’il nous surprit Ă  maintes reprises en rampant jusqu’à nous dans la nuit tout en imitant les bruits les plus proches; il poignardait alors le soldat de garde pour s’emparer de son arme avant de s’enfuir. Pour parer Ă  ces attaques nocturnes notre capitaine dĂ©cida rapidement de renforcer les sentinelles en les plaçant dos Ă  dos ce qui s’avĂ©ra trĂšs efficace. Nous commencions Ă  suspecter les habitants des villages qui nous entouraient. Du laboureur avec son buffle jusqu’au balancier qui nous transportait, tous pouvaient ĂȘtre nos ennemis ou invisibles le jour, parfois blottis dans les calcaires, ils se transformaient en tueurs silencieux la nuit. Cette guĂ©rilla sournoise commençait Ă  nuire au moral des troupes. Qui plus est, la gĂ©ographie et la configuration des lieux ne nous facilitaient pas la tĂąche. Ainsi, il nous arrivait d’ĂȘtre pris en enfilade , coincĂ©s dans les calcaires, ne pouvant ni avancer ni venait alors en les mitraillages de ces avions bombardiers BIER4 Ă  l’entrĂ©e des grottes n’étaient d’aucune efficacitĂ© et d’impact nul tant sur le plan offensif que dĂ©fensif. DĂšs la fin de l’attaque aĂ©rienne, l’ennemi sortait des calcaires pour reprendre sa cadence au n’est qu’à la tombĂ©e de la nuit que nous pouvions nous sortir du guĂȘpier. C’est Ă  cette pĂ©riode que notre commandant de compagnie fut rapatriĂ© et remplacĂ© par le cĂ©lĂšbre Capitaine Mattei qui arrivait pour un deuxiĂšme sĂ©jour. L’homme, plutĂŽt petit et trapu, Ă©tait vif et rapide dans ses dĂ©cisions mais surtout il s’avĂ©ra ĂȘtre un officier totalement atypique et anticonformiste. Homme d’exception avec un fort charisme, il Ă©tait un baroudeur nĂ©, anti-rond de jambes », n’ayant que faire des Etats -majors et de leurs ordres donnĂ©s. Durant tout ce temps passĂ© sous ses ordres, j’allais apprendre Ă  le dĂ©couvrir et Ă  le respecter. En cet hiver 1949-1950, les combats sĂ©vissaient donc sur le col de Long PhaĂŻ qui, rappelons le, Ă©tait un point stratĂ©gique de la RC4 il s’agissait pour le viet d’empĂȘcher au maximum le passage des convois afin de nuire au ravitaillement de la citadelle Ă  Cao-Bang. La technique guerriĂšre de l’ennemi consistait en une stratĂ©gie futĂ©e organisĂ©e en commandos. AprĂšs avoir attaquĂ© et brĂ»lĂ© les camions, il laissait les blessĂ©s aux bons soins des brigades de la mort ». Ces unitĂ©s composĂ©es de femmes endoctrinĂ©es et droguĂ©es avaient pour mission de terminer le travail elles se ruaient sur les vĂ©hicules enflammĂ©s avec une bouteille d’essence au goulot de laquelle Ă©tait fixĂ©e une grenade incendiaire; puis au milieu des flammes et Ă  l’aide d’un coupe-coupe, elles tranchaient les testicules des blessĂ©s ou des corps sans vie pour les leur placer dans la barbarie accomplie, elles disparaissaient dans la brousse. Les vĂ©hicules incendiĂ©s Ă©taient alors poussĂ©s dans le ravin et ce qu’il en restait faisait l’objet d’un vĂ©ritable pillage. En gĂ©nĂ©ral, la tĂȘte du convoi Ă©chappait Ă  l’assaut mais chaque attaque nous faisait perdre environ le tiers de nos camions... sans compter les pertes humaines! Ne pouvant faire demi-tour sur cette route, l’escorte affaiblie et les chauffeurs, survivants et blessĂ©s, tous se repliaient dans la jungle qui, fort heureusement, permettait de se retrancher en se camouflant relativement bien. J’eus moi-mĂȘme l’occasion d’en faire l’expĂ©rience. Plein de hardiesse et d’inconscience je m’étais avancĂ© ce jour lĂ  seul sur la route, dans l’attente d’un convoi. Les brigades de la mort » ne furent pas longues Ă  se jeter Ă  mes trousses en hurlant leurs cris de guerre. AussitĂŽt, j’eus le rĂ©flexe de vider sur elles les quatre chargeurs de mon arme automatique. Certaines tombĂšrent mais les autres redoublĂšrent de hargne dans leur folie meurtriĂšre. Je dus m’enfuir en courant dans les broussailles pour me blottir derriĂšre deux gros rochers en tenant serrĂ©e contre moi mon arme dĂ©pourvue de munitions! Certes, j’avais encore quatre grenades offensives accrochĂ©es Ă  mon ceinturon, mais je n’en menais pas large! AprĂšs le passage du convoi, lorsque le calme fut revenu, je pus rejoindre ma section. Tous me croyaient disparu. Evidemment, on ne me fĂ©licita pas pour cet acte de bravoure » ni pour ma folle initiative car, est-il utile de vous le prĂ©ciser, je m’étais passĂ© de l’autorisation de mon chef. Les opĂ©rations de piratage dont nous Ă©tions victimes avaient bien sĂ»r pour but de nous affaiblir mais aussi de faire main basse sur l’armement et nos munitions que l’ennemi convoitait particuliĂšrement. Les carcasses de nos camions incendiĂ©s et pillĂ©s gisaient dans un prĂ©cipice de plusieurs dizaines de mĂštres d’oĂč s’échappait continuellement l’odeur des corps en dĂ©composition et des marchandises mal viets y rĂ©cupĂ©raient tout ce qui pouvait ĂȘtre utile. Une certaine escapade me fit approcher de trĂšs prĂšs ces pirates... Alors que le froid sĂ©vissait avec rudesse sur le col de Long PhaĂŻ, mes camarades et moi fĂ»mes pris un soir d’une irrĂ©sistible envie de boire du vin... AprĂšs un tirage au sort, je fus dĂ©signĂ© pour la corvĂ©e des grands crus! Ma mission consistait Ă  descendre au fond du ravin avec plusieurs bidons accrochĂ©s au ceinturon afin de remplir ceux-ci du prĂ©cieux breuvage. ArrivĂ© en bas aprĂšs environ une demi-heure d’escalade, je distinguai des chuchotements dans la nuit; des faisceaux de lampes torche balayaient le sol jonchĂ© de denrĂ©es et de matĂ©riel brĂ»lĂ©s. Au bruit du liquide transvasĂ©, je compris que des pirates Ă©taient en train de grappiller ce que je venais moi-mĂȘme chercher! Toujours tapi dans l’obscuritĂ©, j’attendis leur dĂ©part. Je trouvai alors un fĂ»t Ă©ventrĂ© mais qui contenait encore de cet Ă©lixir tant convoitĂ©! Mes bidons remplis, je remontai rejoindre mes camarades qui m’accueillirent en hĂ©ros! Le rĂ©cit de l’aventure et le vin nous maintint Ă©veillĂ©s toute la nuit. Nous ne nous lassions pas de commenter cette rencontre inattendue qui aurait pu m’ĂȘtre fatale. Il faut dire que les pirates Ă©taient trĂšs nombreux dans cette rĂ©gion qui sĂ©pare Langson de Cao-Bang. Descendants des ThaĂŻs-Bleus, dĂ©nommĂ©s les Pavillons Noirs », ils Ă©taient connus pour leurs qualitĂ©s de chasseurs de fauves et de combattants intrĂ©pides. L’ennemi s’organisait au fil des jours et constituait son armĂ©e avec l’aide de ses alliĂ©s ou sympathisants. La Chine fournissait l’encadrement et les soldats; Moscou assurait l’armement et les munitions, quand celles-ci n’étaient pas anglaises, amĂ©ricaines ou mĂȘme françaises!!! Ainsi, pendant mon sĂ©jour dans le Haut-Tonkin, j'appris que Le Pasteur » avait Ă©tĂ© arraisonnĂ© par les services secrets du GĂ©nĂ©ral Jacquin, le navire transportant une importante cargaison d'armes d'infanterie et de munitions destinĂ©es Ă  l'ennemi. Je ne sus jamais ce qu'il Ă©tait advenu du Pacha mais son bateau fut immobilisĂ© pendant plusieurs semaines dans la baie d'along. Moi-mĂȘme, j'ai rĂ©cupĂ©rĂ© plusieurs fois, Ă  l'occasion d'embuscades, des armes ultra-rĂ©centes grenades, mitraillettes, fusils mitrailleurs... toutes provenant de la manufacture de Tulles et destinĂ©es aux soldats de HĂŽ Chi Minh... Quoi qu'il en soit,de notre cĂŽtĂ©, le col de Long-PhaĂŻ Ă©tait bien couvert militairement. -L’artillerie française avait la rĂ©putation d’ĂȘtre l’une des meilleures du en tout cas l’avis de mes camarades lĂ©gionnaires qui avaient dĂ©jĂ  combattu sur bien des Ă©tait vĂ©nĂ©rĂ©e des anciens de Russie, du front de l’Atlantique et de l’Africa Corps. A une distance de 12 ou 15 kilomĂštres elle pouvait, grĂące Ă  un rĂ©glage parfait pilonner un point dĂ©terminĂ© Ă  une centaine de mĂštres de nos troupes. Elle nous sauva Ă  maintes reprises de situations extrĂȘmement pĂ©rilleuses grĂące Ă  la prĂ©cision de ses tirs. -Tel n’était pas le cas de l’aviation dont nous craignions les erreurs d’objectifs Ă  l’apparition des chasseurs bombardiers venant en renfort, nous nous camouflions de peur de leur servir de cibles! -Les Marsouins,commandos parachutĂ©s de l’infanterie de marine, nous vinrent aussi en aide bien des fois au Tonkin combien moururent avant mĂȘme de toucher le sol, leur parachute transpercĂ© par des rafales de mitrailleuses ou leur corps venant s’empaler sur des bambous Ă  l’atterrissage. Lors de l’une de leurs interventions, j’eus le plaisir d’ĂȘtre conviĂ© Ă  boire le champagne par trois d’entre eux, l’un des Marsouins ayant placĂ© une bouteille dans son barda avant son dĂ©part. Au moment de se quitter, nous dĂ©coupĂąmes le bouchon en quatre parties Ă©gales en y indiquant la date et en se faisant la promesse de conserver ce tĂ©moin d’un moment fort et insolite passĂ© ensemble. Je dĂ©tiens toujours ce petit bout de souvenir dans mes reliques. A ce jour, il n’a pas retrouvĂ© ses trois autres parties... Du cĂŽtĂ© des viets, l’organisation guerriĂšre commençait Ă  s’avĂ©rer extrĂȘmement efficace ; leurs rĂ©centes conquĂȘtes de Ba-Khan et de Chu-Tong-Hoa pouvaient en tĂ©moigner. Si certains bataillons Ă©taient peu armĂ©s , d’autres l’étaient davantage, notamment ceux qui Ă©taient formĂ©s en Chine oĂč Giap, chef suprĂȘme de l’armĂ©e d’HĂŽ Chi Minh, prĂ©parait son offensive sur toute la rĂ©gion nord-ouest du Tonkin. Sur le col de Long PhaĂŻ nous continuions Ă  prĂ©server l’ouverture de la RC4 vers Cao-Bang en repoussant les assauts des attaques partisanes qui au fil des jours devenaient presque routiniĂšres! RĂ©guliĂšrement, nous avions droit Ă  quelques parachutages de munitions et de vivres de campagne...Je me souviens de cette fameuse ration Pacific » contenant le corned-beef ou les sardines,les biscuits de soldat, la limonade en poudre, le paquet de cigarettes, la dose de quinine et le sachet de dĂ©sinfectant pour l’eau .Notons que ces comprimĂ©s Ă©taient indispensables, particuliĂšrement quand nous devions remplir nos bidons d’eau rĂ©cupĂ©rĂ©e dans des trous Ă  buffles. Lorsque le ravitaillement faisait dĂ©faut nous vivions de la nourriture que nous offraient gĂ©nĂ©reusement les villageois dont l’attitude ne nous semblait pas hostile. Nous constations que les villages n’étaient peuplĂ©s que de vieillards, de femmes et d’enfants... Mais nous savions que des hommes Ă©taient sans doute camouflĂ©s aux alentours et particuliĂšrement dans les souterrains qui constituaient de vĂ©ritables labyrinthes oĂč se jouait la guerre secrĂšte d’Indochine. Les villageois dans la force de l’ñge Ă©taient enrĂŽlĂ©s dans l’armĂ©e du GĂ©nĂ©ral Giap. EncadrĂ©s par des formateurs chinois, ces soldats Ă©taient endoctrinĂ©s jusqu’au fanatisme. Mais je pense que cette armĂ©e Ă©tait aussi constituĂ©e Ă  50% de femmes qui formaient notamment les fameuses brigades de la mort. Sur la RC4, les assauts rĂ©pĂ©tĂ©s de l’ennemi attaquant les convois commençaient Ă  fragiliser de plus en plus la place forte de Cao-Bang. Le ravitaillement n’arrivait plus, les munitions se faisaient de plus en plus rares alors mĂȘme que la citadelle regroupait quelques 3000 hommes toutes armes confondues sous l’autoritĂ© de Charton. That-Khe , autre place forte situĂ©e entre Langson et Cao-Bang, Ă©tait sous l’autoritĂ© de Lepage Alors que HanoĂŻ Ă©tait le haut Ă©tat-major, Langson Ă©tait un sous Ă©tat -major supervisant essentiellement les activitĂ©s du Haut-Tonkin. En Indochine Ă  cette Ă©poque, la LĂ©gion Ă©trangĂšre Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par le 3Ăšme REI ainsi que par un bataillon du train et deux bataillons de parachutistes basĂ©s dans la banlieue d’HanoĂŻ. Mais les forces armĂ©es Ă©taient aussi constituĂ©es de troupes rĂ©guliĂšres telles que le CTM/CO, les 1er, 3Ăšme et 11Ăšme tabors, une unitĂ© de parachutistes Thos, le 3Ăšme BCPC, le 1er chasseur ainsi que le 21Ăšme rĂ©giment d’infanterie pas l’armĂ©e de l’air, les services de santĂ© ainsi que les transmissions et matĂ©riel du GĂ©nie. PrĂ©cisons qu’en cette annĂ©e 1949-1950 , la LĂ©gion Ă©tait essentiellement formĂ©e de soldats du 3Ăšme REICH, vĂ©ritables professionnels de la guerre ayant combattu sur tous les fronts de la Seconde guerre mondiale. A suivre ... Etles gens ont recours Ă  la commĂ©moration pour diffĂ©rentes raisons : au sein des rĂ©giments, c’est pour prĂ©server la tradition et le souvenir des victoires, et faire connaĂźtre certaines rĂ©alisations au grand public, afin que les gens puissent reconnaĂźtre les efforts collectifs du Canada lors des diffĂ©rentes guerres. Mais quand on parle de commĂ©moration, on ne parle Le deal Ă  ne pas rater Cartes PokĂ©mon sortie d’un nouveau coffret Ultra Premium ... Voir le deal DARKNESS ConglomĂ©rat Familliale & Amicale Darkness Capharnahum Chants Militaire Aller Ă  la page 1, 2 AuteurMessageDarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Chant Militaire Sam 8 Mar - 1703 Loin de chez nousLoin de chez nous, en AfriqueCombattait le bataillonPour refaire, Ă  la Patrie Sa splendeur, sa gloire et son renom bisLa bataille faisait rageLorsque l'un de nous tombaEt mon meilleur camarade Gisait lĂ  blessĂ© auprĂšs de moi bisEt ses lĂšvres murmurĂšrentSi tu retournes au paysA la maison de ma mĂšre Parles-lui, dis-lui Ă  mots trĂšs doux bisDis-lui qu'un soir, en AfriqueJe suis parti pour toujoursDis-lui qu'elle me pardonne Car nous nous retrouverons un jour bis DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1714 Dans la brume et la rocailleDans la brume et la rocaillePara marche au combatLoin de chez ta bien-aimĂ©e Para tu souffriras bis Tu lutteras pour la FranceEt pour sa dĂ©livranceTu tomberas un beau matin Sur l'un de ses chemins bisLoin de tous ces chacalsQui portent les cheveux longsTu garderas ton idĂ©al Et toutes nos traditions bisAncien, toi qui reposeRegarde et souviens-toiNous sommes toujours, je suppose Le creuset des paras bis DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1716 Les AfricainsNous Ă©tions au cƓur de l'AfriqueGardiens jaloux de nos couleursQuand sous un soleil magnifiqueRetentissaient ces cris vainqueursEn criant, en chantant, en avantC'est nous les africains qui revenons de loinNous venons des colonies pour sauver le paysNous avons tout quittĂ©, nos parents, nos amisEt nous gardons au cƓur une invincible ardeurCar nous voulons porter haut et fierCe beau drapeau de notre France entiĂšreEt si quelqu'un venait Ă  y toucherNous serions lĂ  pour mourir Ă  ses pieds bisBattez tamboursA nos amoursPour le paysPour la PatrieMourir au loinC'est nous les africainsDe tous les horizons de FranceMontant sur le sol africainNous allons pour la dĂ©livranceQui par nous se fera demainEn avant, en avant, en avantEt lorsque finira la guerreNous reviendrons Ă  nos gourbisLe cƓur joyeux et l'Ăąme fiĂšreD'avoir libĂ©rĂ© le paysEn criant, en chantant, en avantPour le soldat de notre empireNous combattons tous les vautoursLa faim, la mort nous font sourireQuand nous luttons pour nos amoursEn avant, en avant, en avant DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1717 Le MousquetairePartout, partout nos traditions guerriĂšresEt nos couleurs toujours plus loinVoici les fils des vaillants mousquetairesJeunes et fiers et valeureux MarsouinsLa mine altiĂšre s'en vont eu guerreTout en chantant leurs anciennes chansonsEt l'ancre d'or brillante aux mousquetaire sur cette terreC'est le Marsouin au passĂ© Ă©clatantArriĂšre, arriĂšre peuple berbĂšreVous ne vaincrez jamais nos rĂ©gimentsHumble biffin Ă  la capote griseEt toi dragon au casque Ă©tincelantChasseurs hussards Ă  1a moustache qui friseInclinez-vous devant nos rĂ©gimentsEt quand la poudre, comme la foudreEclate et tonne au milieu des combatsTout est carnage sur son passageL'ennemi fuit et ne rĂ©siste pasEt l'on peut voir sur sa face brunieLes longs sillons que le soleil trace,Et Ă  ses pieds les tĂȘtes ennemiesQu'en attaquant, le Yatagan fauchaJeunes et frivoles, Ă  notre Ă©coleSi vous voulez gagner nos ancres d'orC'est dans la plaine africaineQu'il faut venir, et l'on vous dresseraEt vous verrez sous un plafond d'Ă©toilesA la lueurs d'un feu de bivouacQu'un marsouin peut, sous sa guitoune de toileDormir en paix, et fumer son tabacEt dĂšs l'aurore il peut encoreMarcher gaiement sous un soleil de plombSans une goutte dans sa sourceUn biscuit sec souvent comme pot au feu DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1723 Adieu, cher camaradeAdieu cher camarade, adieu, faut nous quitter,Faut quitter la bamboche, Ă  bord y faut aller,En arrivant Ă  bord, en montant la coupĂ©e,A l'officier de quart, il faudra se prĂ©senter ! Coup de sifflet du maĂźtre "Poste d'appareillage !" Autour du cabestan se range l'Ă©quipage;Un jeune quartier-maĂźtre, la garcette Ă  la mainAux ordres d'un premier maĂźtre nous astique les reins. Jours de fĂȘte et dimanches on nous fait travailler,Comme des bĂȘtes de somme qui sont chez nos fermier;Pour ration des gourganes, du biscuit plein de vers,Le quart de vin en bas et la nuit, des pieds aux fers ! Ah qu'elle est dure est triste la vie du matelot,On dort sur la dure on n'y boit que de l'eauOn dort sur la dure, sur des vieux lits de campsOn a triste figure quand on a pas d'argent Et toi ma pauvre mĂšre qu'as tu fait de ton fils,Marin c'est la misĂšre, marin c'est trop souffrir ;J'ai encore un petit frĂšre, qui dort dans son berceau, Je t'en supplie ma mĂšre, n'en fait pas un matelot ! Et vous jeunes fillettes qui avez des amantsQui sans cesse bourlinguent Ă  bord des bĂątiments Ah soyez leur fidĂšles, garde leur votre cƓurA ces marins [Marsouins] modĂšles qui ont tant de malheurs. Et si je me marie et que j'ai des enfantsJe leur casserai un membre avant qu'ils ne soient grandsJe ferai mon possible pour leur gagner du painLe restant de ma vie pour qu'ils ne soient pas marins. Adieu, cher camarade se classe dans la catĂ©gorie des chansons de gaillard d'avant. Cette expression dĂ©signe la partie du bateau occupĂ©e par l'Ă©quipage, l'arriĂšre Ă©tant rĂ©servĂ©e aux quartiers des officiers. ceux ci n'apprĂ©ciaient guĂšre cette chanson de matelot dont les paroles encourageaient Ă  l'indiscipline, si ce n'est Ă  la mutinerie ; et les commandants de vaisseau de la Marine nationale finirent par l'interdire. Elle connut le mĂȘme sort dans l'infanterie oĂč des soldats remplaçaient le mot marin par biffin, soldat de l'infanterie. DerniĂšre Ă©dition par Darkness le Sam 8 Mar - 1810, Ă©ditĂ© 1 fois DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1731 Le ForbanJe suis Marsouin que m'importe la gloireEnfant de roi et de prostituĂ©eSur un cadavre je chante victoireEt dans un crĂąne je bois la libertĂ©Vivre d'orgie est ma seule espĂ©ranceLe seul bonheur que j'ai su conquĂ©rirC'est sur les flots, berceau de mon enfanceC'est sur les flots qu'un Marsouin doit mourirVin qui pĂ©tille, femme gentilleSous tes baisers brĂ»lant d'amour, oui d'amourDans la bataille, mort aux canaillesJe ris, je chante, et je bois tour Ă  tourQuoique Marsouin vivant dans la dĂ©bineEt mĂ©prisant les lois mĂȘme de la mortNe vivant que de meurtres et de rapinesJe bois mon vin dans une coupe d'orAllons enfants, allons buvons mes bravesBuvons l'ivresse et l'orgie Ă  grand potAujourd'hui fĂȘte, et puis demain peut-ĂȘtreMa tĂȘte ira s'engloutir dans les flotsDevant partir sur une yole Ă©trangĂšreDemain mon cƓur servira d'EtendardEt mon sang rougissant la galĂšreAujourd'hui fĂȘte, et demain le hasardVierge plaintive, toi ma captiveMa bouche ira dĂ©vorer tes appasEncore vibrants d'une autre amanteJe ris, je chante et je bois tour Ă  tour DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1732 Marie-DominiqueJ'Ă©tais un soldat de marineJe venais m'engager pour cinq ansJ'avais vingt ans, belle poitrineComme dans le refrain du rĂ©gimentDans les bistrots prĂ©s de LourcineLes Anciens m'en faisaient un platTu verras ce que c'est que l'IndochineEcoute la chanson d'un soldatMarie, Marie-DominiqueQue foutais-tu Ă  Saigon?Ça ne pouvait rien faire de bonMarie-DominiqueJe n'Ă©tais qu'un cabot claironMais je me rappelle ton nomMarie-DominiqueEst-ce l'Ă©cho de tes prĂ©nomsOu le triste appel du claironMarie-DominiqueC'est ta dĂ©marche balancĂ©eQui effaça tous mes espoirsCar cette bonne vie si bien rĂȘvĂ©eCe s'rait idiot de t'en vouloirCette chanson de la ColonialeC'est le rĂ©sultat en cinq ansDe mes erreurs sentimentalesSelon l'expĂ©rience des campsJe ne savais pas que la chanceNe frĂ©quentait point les canyasEt qu'en dehors de la cuistanceTout le reste ne valait pas çaTu m'as fait comprendre des chosesAvec tes petits airs insolentsEt je ne sais quelles apothĂ©osesC'Ă©tait le plus clair de mes tourmentsCe fut Marie la tonkinoiseQui voulut faire notre bonheurEn me faisant passer sous la toiseDans le vieux cholon ou bien ailleursTu Ă©tais rusĂ©e comme un hommeMais ton but je l' voyais pas bienAvec ta morale Ă  la gommeAu cour de la Piastre Ă  NankinTu m'as gĂątĂ© mon paysageEt l'avenir quand sur le transportJe feuilletais de belles imagesPeintes comme des bouddhas en orOĂč sont mes buffles dans la riviĂšreLes sampans, l'arroyo brumeuxLes congaĂŻs, leurs petites maniĂšresDevant le pouvoir de tes yeux DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1732 OpiumDans le port de SaigonIl est une jonque chinoiseMystĂ©rieuse et sournoiseDont nul ne connaĂźt le nomEt le soir dans l'entrepontQuand la nuit se fait compliceLes europĂ©ens se glissentCherchant des coussins profondsOpium, poison de rĂȘveFumĂ©e qui monte au cielC'est toi qui nous Ă©lĂšveAux paradis artificielsJe vois le doux visageLes yeux de mon aimĂ©eParfois j'ai son imageDans un nuage de le soir au port Falot,Les lanternes qui se voilentSemblent de petites Ă©toilesQui scintillent tour Ă  parfois dans son extase,Au grĂ© de la fumĂ©e grise,Le fumeur se reprĂ©senteSes plus beaux rĂȘves d'amourPuisqu'on dit que le bonheurN'existe pas sur la terre,Puisse l'ombre de nos chimĂšresUn jour nous porter paradis enchanteurPlein de merveilleux mensongesOĂč dans l'extase de mes songesJ'ai laissĂ© prendre mon cƓur DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1736 Marche de la lĂ©gion Ă©trangĂšreAu Tonkin la lĂ©gion immortelleA Tuyen-Quang illustra notre drapeauVous les morts nous vous serons fidĂšlesDormez en paix en vos tombeauxRefrainTiens, voilĂ  du boudin, voilĂ  du boudin, voilĂ  du boudinPour les Alsaciens les Suisses et les LorrainsPour les Belges y en Ă  plus Pour les Belges y en Ă  plus Ce sont des tireurs au cul bisQue ce soit aux heurts de CameroneMaroc Syrie et MadagascarLa lĂ©gion toujours se donnePour sauver l'honneur de l'EtendardQue ce soit au Maroc ou Ă  CameroneElle sut vaillamment lutterPour deux mots elle se donneSa devise honneur fidĂ©litĂ©Au cours de nos campagnes lointainesAffrontant la fiĂšvre et le feuOublions avec nos peinesLa mort qui nous oublie si peu DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1740 Contre les vietsContre les viets, contre l'ennemiPartout oĂč le combat fait signeSoldats de France, soldats du paysNous remonterons vers les lignesRefrainÔ lĂ©gionnaires, le combat qui commenceMet dans nos Ăąmes, enthousiasme et vaillancePeuvent pleuvoir, grenades et gravats bisNotre victoire, en aura plus d'Ă©clatMalgrĂ© les balles, malgrĂ© les obusSous les rafales et sous les bombesNous avançons, vers un mĂȘme butDĂ©daignant l'appel de la tombeEt si la mort nous frappe en cheminSi nos doigts sanglants se crispent au solUn dernier geste, adieu Ă  demainNous souhaiterons faire Ă©cole DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1742 chant du 1er RECUne colonne de la lĂ©gion Ă©trangĂšreS'avance dans le bled en SyrieLa tĂȘte de la colonne est formĂ©e bisPar l' premier Ă©tranger cavalerie Les Druzes s'avancent Ă  la batailleEn avant lĂ©gionnaires Ă  l'ennemiLe plus brave au combat comme toujours bisC'est l' premier Ă©tranger cavalerieUn lĂ©gionnaire tombe frappĂ© d'une balleAdieu mes parents mes amisToutes mes fautes je les ai expiĂ©es bisAu premier Ă©tranger cavalerieSur sa tombe une simple croix s'Ă©lĂšveSur laquelle ces seuls mots sont inscritsIl a servit honnĂȘte et fidĂšle bisAu premier Ă©tranger cavalerie DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1743 La ruePuisqu'il nous faut vivre et lutter dans la souffranceLe jour est venu ou nous imposerons au frontLa force de nos armesLa force de nos cƓurs et de nos brasFoulant la boue sombreVont les kĂ©pis blancsFoulant la boue sombreVont les kĂ©pis blancsLa rue appartient Ă  celui qui y descendLa rue appartient au drapeau des kĂ©pis blancsAutour de nous la haineAutour de nous les dogmes que l'on abatCombien sont tombĂ©s au hasard d'un clair matinDe nos camarades qui souriaient au destinNous tomberons en routeNous tomberons ou vaincrons au combatLa vie ne sourit qu'aux plus fort au plus malinL'ardeur la fiertĂ©, la jeunesse sont dans nos rangsPour nos combats nos luttesHonneur fidĂ©litĂ© sur nos drapeauxPuis le jour viendra de brandir notre flambeauLe peuple la jeunesse s'uniront Ă  nos drapeauxNous sauverons la FranceNous bĂątirons l'Europe de demain DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1744 La lune est claireLa lune est claireLa ville dort,J'ai rendez-vous aveccelle que j' la LĂ©gion s'en va Oui s'en va Part au baroud, baroud bisJanine, je reviendrai Sans aucun douteEt la mitrailleAutour de moiElle ne respectePas la lĂ©gionnaires Les plus vaillants Tombent sous le feu, le feu bisMais ton amour Jeannine M'a protĂ©gĂ© DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1745 Ô sarie-mares!Ô Sarie-Mares, belle amie d'autrefoisEn moi tu demeures viveL'amour est plus fort que la pluie et que le ventQui peut arrĂȘter son Ă©lan?Oui, je veux revoirDans mon vieux Transvaal,Ma ferme au toit de le parfum du miel et les conifĂšres embaumentL'air pur est clair comme un cristalOĂč le parfum du miel et les conifĂšres embaumentL'air pur est clair comme un cristalÔ Sarie-Mares est bien loin de mon cƓurMais je crois en son amourCar c'est entre ses bras que j'ai connu le bonheurEt je veux la revoir un j'Ă©tais petit, je croyais qu'un dĂ©monViendrait me ravir ma maisonMais lorsque je fus grand, ce fut une horrible guerreQui m'emmena loin de mes terres DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1747 MonicaMonica ma chĂšre compagneNous partirons bientĂŽtLe pays est en campagnePour faire les temps nouveauxNous serons victorieux bisAu revoir petite monicaNous partons pour le combatAu revoir petite monicaQue tes yeux ne pleurent pasFallerie, fallera, faillerie et faillalaJe ne suis toujours qu'Ă  toiAu revoir petite monicaEn tous lieux je pense Ă  toiNous repousserons les rougesAu-delĂ  de l'OuralNous repousserons les rougesSans faiblesse ni pitiĂ©Nous serons victorieux bis DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1748 EugĂ©nieEugĂšnie les larmes aux yeuxNous venons te dire adieuNous partons de bon matinPar un ciel des plus sereinNous partons pour le MexiqueNous partons la voile au ventAdieu donc belle EugĂšnieNous reviendrons dans un anÇa n'est pas commun du toutQue de penser Ă  l'amourSurtout quand il fait grand ventPar-dessus l' gaillard avant DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1749 Les Troupes d’AssautLa LĂ©gion marche vers le frontEn chantant nous suivonsHĂ©ritiers de leurs traditionsNous aussi nous vaincronsNous sommes les hommes des troupes d'assautSoldats de la vielle LĂ©gionDemain, brandissant nos drapeauxEn vainqueurs nous dĂ©fileronsNous n'avons pas seulement des armesMais le diable marche avec nousHa, ha, ha, ha, ha, ha, haCar nos aĂźnĂ©s de la LĂ©gionSe battent lĂ -basNous emboĂźtons le pasPour ce destin de chevaliersHonneur, fidĂ©litĂ©Nous sommes fiers d'appartenirA ceux qui vont mourir DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1750 VĂ©ronicaA la sortie de la caserneIl y a un vieux moulinDeux jolies filles habitent lĂ Et chantent soir et matinLa blonde c'est VĂ©ronicaEt la brune c'est MarieCes jolies filles sont les amoursDe toute la compagniePira lala, pira lalaVĂ©ronica, MariePour toi VĂ©ronicaHa, ha, haPour toi VĂ©ronicaVĂ©ronica, Marie DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1756 Marche des tirailleursSix canons balayaient la plaineCrachant la mort sur nos lignards"Mes enfants", dit le Capitaine"Faites moi taire ces braillards"Cette rĂ©plique Ă©tant trĂšs netteLes turcos froncent les sourcilsEt puis au bout de leurs fusilsIls ajustent leurs baĂŻonnettesLes turcos, les turcos sont de bons enfantsLes turcos, les turcos sont de bons enfantsMais il ne faut pas qu'on les gĂšneSans cela la chose est certaineLes turcos deviennent mĂ©chantsÇa n'empĂȘche pas le sentimentsLes turcos, les turcos sont de bons enfantsLes turcos sont au moins cinquanteEt ces hĂ©ros sont beaux Ă  voirEn mourant leur bouche plaisanteLes turcos sont des français noirsIls sautent dans l'herbe sanglanteAllah! Ils grimpent Ă  l'assautEt quand ils arrivent en hautLes turcos ne sont plus que trenteAlors sans tambours ni trompettesOn voit bondir nos tirailleursEn un moment la place est netteIl ne reste plus d'ArtilleursEt quand ils cessent de se battreLes six canons se trouvent prisMais eux tous sanglants et meurtrisLes turcos ne sont plus que quatre DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1757 Sidi BrahimFrancs chasseurs hardis compagnonsVoici venu le jour de gloireEntendez l'appel du claironQui vous prĂ©sage la victoireVolez intrĂ©pides soldatsLa France est lĂ  qui vous regardeQuand sonne l'heure du combatVotre place est Ă  l'avant-gardeEn avant! Braves bataillonsJaloux de votre indĂ©pendanceSi l'ennemi vers nous s'avanceMarchons! Marchons! Marchons!Serrons les rangsMort aux ennemis de la FranceQuand votre pied rapide et sĂ»rRase le sol, franchit l'abĂźmeOn doit voir Ă  travers l'azurL'aigle voler de cime en cimeVous roulez en noirs tourbillonsEt parfois, limiers invinciblesVous vous couchez dans les sillonsPour vous relevez plus terriblesAux champs oĂč l'oued Had suit son coursSidi Brahim a vu nos frĂšresUn contre cent lutter trois joursContre des hordes sanguinairesIls sont tombĂ©s silencieuxSous le choc comme une murailleQue leurs fantĂŽmes glorieuxGuident nos pas dans la batailleHĂ©ros aux courages inspirĂ©sVos pĂšres conquirent le mondeEt le monde rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©Engerbe la trace fĂ©condeNobles aĂŻeux reposez-vousDormez dans vos couches austĂšresLa France peut compter sur nousLes fils seront dignes des pĂšres DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1757 Marche du 1° zouavesSous le soleil brĂ»lant de l'AlgĂ©rieNotre Etendard flottait calme et vainqueurAu cri d'appel de la mer PatrieDu nord il vole affronter la rigueurVa dĂ©ployer au vent de la CrimĂ©eTes plis sacrĂ©s, ĂŽ mon noble drapeauDĂ©jĂ  noirci de poudre et de fumĂ©eAu premier rang tu seras le plus beauHourra! Hourra! mon noble rĂ©giment!Le canon rĂ©sonne et le clairon sonne!Hourra! Hourra! Zouaves en avant!Hourra! Hourra! En avant! En avant!Pan! pan! l'arbi!Les chacals sont par iciLes chacals, ces vaillants guerriersQui ne laissaient pas les colons nu-piedsCinquant' sous la paire de souliersApprochez, v'nez prĂ©s des quartiersVous y trouverez aussi des sous-piedsQui sont payĂ©sAinsi qu'on voit des flancs noirs d'un nuageJaillir soudain la foudre et les autansTels des vaisseaux s'Ă©lançant sur la plageDe nos zouaves les flots impatientsComme un torrent de laves bouillonnantesLeurs bataillons fondent sur l'ennemiEt font monter leurs vagues triomphantesJusqu'au sommet des remparts de granitPlus tard on vit revenir d'ItalieNos chers drapeaux sous son aigle vainqueurComme autrefois de l'Autriche envahieL'un d'eux, tout fier, portait la croix d'honneurTous trois Ă©taient trouĂ©s par la mitrailleResplendissant Ă  l'horizon vermeilChacun portait le nom d'une batailleDont l'or brillait sous l'Ă©clat du soleilPar tous pays, sur l'ordre qu'on nous donneDu fier drapeaux nous portons les couleursEt nous savons le prix d'une couronneQuand devant nous on prodigue les fleursLe seul rĂ©cit d'une batailleFait au retour et par tous admirerUn bout d'Ă©toffe oĂč pend une mĂ©daillePaient au chacal le sang qu'il a versĂ©Sans crainte, amis, on peut fouler la terreQui, tĂŽt ou tard doit recouvrir nos corpsLorsqu'on sent lĂ , seul bien du militaire,Un corps royal, une Ăąme sans remordsHeureux celui qui meurt dans les bataillesSous son drapeau, prĂ©s de vieux amisIl a du moins de nobles funĂ©raillesEt Dieu bĂ©ni qui meurt pour son paysQue le conscrit tout bas se dĂ©sespĂšreS'il est un jour sans vivres et sans abriLe vieux chacal sait dormir sur la terreLe sol suffit Ă  son corps endurciLe vieux chacal pour chasser la famineA des moyens qu'en Afrique il appritLes maraudeurs fournissent les cuisinesOn vit toujours au frais de l'ennemiJeunes soldats espoir de la PatrieQue les vertus de ceux qui sont tombĂ©sPour conquĂ©rir la terre d'AlgĂ©rieServent d'exemples Ă  vos jeunes fiertĂ©sEt quand viendra le grand jour pour la FrancePuissiez-vous tous, en vous inspirantAller au feu le cƓur plein d'espĂ©ranceEt conserver toujours le premier rangJeunes beautĂ©es qu'Ă  l'hiver le ciel donneComme au printemps il a donnĂ© les fleursDe vos plaisirs effeuillez la couronneDansez gaiement grĂące Ă  vos dĂ©fenseursMais si soudain survient dans une fĂȘteUn vieux chacal au front cicatrisĂ©Qu'un doux sourire acquittant votre detteLui paye, enfants, le sang qu'il a versĂ© DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1758 L'Artilleur de MetzQuand l'Artilleur de MetzArrive en garnisonToutes les femmes de MetzPrĂ©parent leur p'tite maisonPour montrer le cheminA l'Artilleur coquinQui bientĂŽt en vainqueurEntrera dans leur cƓurArtilleur mes chers frĂšresA sa santĂ© buvons un verreEt rĂ©pĂ©tons ce gai refrain"Vive l'Artilleur, les femmes et le bon vin"Quand l'Artilleur de MetzDemande une faveurToutes les femmes de MetzL'accordent avec chaleurEt le mari cornardCraint veinardQui, malgrĂ© pluie et ventVa toujours de l'avantQuand l'Artilleur de MetzQuitte sa garnisonToutes les femmes de MetzSe mettent Ă  leur balconPour saluer au dĂ©partCet Artilleur chicardQui leur a si souventProuvĂ© son dĂ©vouement DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1759 Les CommandosLes commandos partent pour l'aventureSoleil couchant les salueChez l'ennemi la nuit sera trĂšs durePour ceux qui pillent et qui tuentFrance, ĂŽ ma France trĂšs bellePour toi je ferais batailleJe quitterai pĂšre et mĂšreSans espoir de les revoir jamaisEn se larguant sur le terrain rebelleIls songeront Ă  leur vieDemain peut-ĂȘtre elle sera Ă©ternelleIls tomberont dans l'oublieSi d'aventure la mort les refuseIls reviennent jusqu'au portIls boiront le champagne qui fuseA la santĂ© de leurs morts DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1759 Adieux du bataillon de chocLa route vers l'inconnuEst toujours bien venueLe but est devant nous, braquons les armesPlus rien ne compte plus, la dĂ©faillance excluePour nous c'est le devoirPour vous les larmesL'heure a sonnĂ©, adieu belle filleNous repartons vers notre destinLoin du pays, loin de la familleNous nous en allons par les cheminsLe cƓur lĂ©ger avec un sourireLes yeux fixĂ©s sur l'horizonLes compagnies en marche sans frĂ©mirChantent encore Ă  pleins poumons,A pleins poumons!En pointe toujours, ce cri nous appelleNous sommes ici taillĂ©s d'un blocTous en avant, adieu ma belleAdieu du bataillon de chocDebout les volontairesParas et lĂ©gionnairesLes parachutes sont prĂȘtsPour l'aventureNe perdons pas de tempsLe Dakota attendRestons unis et la victoire est sĂ»re DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1801 Cavalerie d’AfriqueC'est nous les descendants des rĂ©giments d'AfriqueLes chasseurs les spahis les goumiersGardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiquesSous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pitNos fiers coursiersToujours prĂȘts Ă  servirA vaincre ou Ă  mourirNos cƓurs se sont unis pour la PatrieTrompettes au garde Ă  vousSonnez, sonnez Ă  l'EtendardEt que fiĂšrement dans le cielMontent nos trois couleursLe souffle de la France anime la fanfareEt met Ă  chacun un peu d'air du paysAu fond du cƓurC'est notre volontĂ©De vaincre ou de lutterDe consacrer nos vies Ă  la PatrieLa piste est difficile et toujours nous appellePar les monts pelĂ©s de TazaDe Ksar'soula, de MideltL'Ă©lan de Bournazel vers le TafilaletSur les Kzours ralliĂ©sPlantera fiĂšrement nos trois couleursEnsemble nous referons gaiementFlotter nos EtendardsEt suivront partout hardimentL'Ă©clat de nos trois couleursEnsemble nous reprendrons demainLe chemin du dĂ©partEt pour le pays serons prĂȘtsA lutter sans nulle peurSoldats toujours devantToujours la tĂȘte hauteNous serons prĂ©sent sous la pluieDans le vent, en avantL'ennemi nous trouveraLe cƓur plein de courageEt dans ce combat glorieuxRevivront tous nos hĂ©ros Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Chant Militaire Chant Militaire Page 1 sur 2Aller Ă  la page 1, 2 Sujets similaires» Lexique Chants Militaire» Chants Militaire dit paillard ou de popote» Lexique Chants Militaire dit paillard ou de popotePermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumDARKNESS ConglomĂ©rat Familliale & Amicale Darkness Capharnahum Chants MilitaireSauter vers
\n\n \n \n\n c est nous les descendants des régiments d afrique
LeZéphyr est le surnom du soldat du 2e Bataillon d'Infanterie LégÚre d'Afrique, Chaque bataillonnaire avait donc son surnom. les Flores (ou les) régiments de votre aïeul, voilà le site idéal pour vos premiers pas dans le monde de la généalogie militaire. Tout y est bien expliqué : les régiments, leur casernement, leur parcours, les batailles, les combats, des
Un pays, onze langues officiellesL’Afrique du Sud est sĂ©parĂ©e en deux grands groupes linguistiques bantou, Ă  l’ouest de la chaĂźne Drakensberg-Karoo les BaSotho, peuples sotho du Nord et du Sud, et les Tswana, et Ă  l’est, les Nguni, peuples zoulou, swazi, xhosa et ndebele. Deux autres groupes occupent une position marginale au Mpumalanga les Tsonga Ă  la frontiĂšre mozambicaine et les Venda Ă  la frontiĂšre du Zimbabwe. On dĂ©nombre onze langues officielles sur le territoire l'anglais, l'afrikaans, le zoulou, le xhosa, le ndebele, le sotho du Nord, sotho du Sud, le swazi, le tswana, le tsonga et le venda, mais d'autres langues sont parlĂ©es dans le pays, comme le san ou le nama, descendants de KhoiKhoi prĂšs du Botswana et de la Namibie. Les trois principales langues maternelles parlĂ©es sont le zoulou avec 23,8 % de locuteurs, le xhosa pour 17,6 %, l'afrikaans pour 13,3 % et l'anglais pour 8,2 %. Mais sachez que quasiment tout le monde parle Zoulous peuple emblĂ©matique d’Afrique du SudCe groupe trĂšs puissant est originaire de la partie la plus verte du pays, le Natal. Dans les annĂ©es 1820, sous les ordres de Shaka, les Zoulous ont semĂ© la terreur dans toute la sous-rĂ©gion. Leur combativitĂ© les a amenĂ©s Ă  affronter d’autres tribus noires, mais aussi les Boers et les Anglais auxquels ils infligĂšrent une des plus terribles corrections de l’histoire coloniale. Aujourd’hui, les fils du Ciel » conservent un poids politique certain, notamment grĂące Ă  leur roi. ParlĂ©e par 23,8 % des Sud-Africains, la langue des Zoulous est la premiĂšre du pays. Qui ne connaĂźt pas la musique et les danses traditionnelles qui ont traversĂ©s les frontiĂšres grĂące au cĂ©lĂšbre Zoulou blanc », Johnny Clegg ?Le peuple swazi au SwazilandLes ancĂȘtres du peuple swazi actuel vivaient sur la cĂŽte du Mozambique. Aujourd’hui, environ la moitiĂ© de la population vit dans le royaume indĂ©pendant du Swaziland, un petit État enclavĂ© sur le territoire, coincĂ© entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. Un systĂšme de rĂ©giments royaux, que l’on intĂ©grait en fonction de son Ăąge, a permis aux Swazi de rester trĂšs soudĂ©s face aux agresseurs. En Afrique du Sud, ils sont concentrĂ©s dans la rĂ©gion de l’ancien territoire autonome du souplesse du peuple xhosaSur la cĂŽte est de l’Afrique du Sud, on rencontre le plus mĂ©ridional de tous les peuples bantous les Xhosa. On le surnomme le peuple rouge » car les adultes portaient souvent des vĂȘtements teints en rouge. Contrairement Ă  celle des Zoulous, leur sociĂ©tĂ© traditionnelle est organisĂ©e de maniĂšre trĂšs souple. Il n’existe aucune sĂ©paration entre les dieux et la nature dans laquelle se trouve l’homme. Au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle, les Xhosa ont Ă©tĂ© les premiers Noirs Ă  rencontrer les Blancs. Du contact avec les Bochimans, leur langue, la deuxiĂšme du pays parlĂ©e par 17,6 % de la population, conserve les fameux clics ». Pour la petite histoire, Nelson Mandela est nĂ© Ă  Mvezo, en pays couleurs du peuple ndebeleLes Ndebele vivent au nord-est et Ă  l’est de Pretoria. Fortement influencĂ© par son voisin sotho, ce petit groupe n’en a pas moins dĂ©veloppĂ© une forme d’art aujourd’hui reconnue. Chaque maison ndebele est dĂ©corĂ©e de motifs gĂ©omĂ©triques aux couleurs vives. Certaines femmes ndebele portent des parures de 25 kg les anneaux de cuivre perlĂ©s s’empilent autour du cou et de la taille. Selon la tradition, leur nombre correspondrait Ă  la rĂ©putation de la santĂ© sexuelle de l’époux
Les Sotho ensemble de peuples du NordOn distingue les Sotho du Nord. Il s’agit d’un ensemble de peuples parlant principalement le pedi. Les guerriers du chef Mzilikazi mirent fin Ă  l’empire des Pedi. Les Sotho du Nord sont rĂ©pandus de la frontiĂšre du Zimbabwe Ă  Pretoria. Le peuple lobedu vĂ©nĂšre toujours la reine de la Pluie » appelĂ©e Modjadji, descendante d’une princesse exilĂ©e du XVIe siĂšcle. La reine, que ses sujets voient immortelle, ne se marie jamais. Elle porte les enfants d’hommes anonymes. Une de ses filles devient reine Ă  son tour, recevant le pouvoir de faire tomber la pluie sur les cultures. On citera Ă©galement les Ntwana du Mpumalanga, dont les femmes portent des anneaux autour du cou et de la taille, comme les femmes ndebele. Les trois couleurs sont le blanc, le rouge et le bleu, que l’on retrouve sur le plumage de l’aigle annonciateur de la pluie. Le sepedi est la quatriĂšme langue la plus parlĂ©e du Sotho du Sud ou LesothansIls vivent quant Ă  eux autour de Phuthaditjhaba, l’ancienne capitale du bantoustan du QwaQwa. C’est l’histoire Ă©tonnante d’un ensemble de clans qui allaient devenir un peuple, puis une nation, grĂące Ă  un grand chef et aux missionnaires français. Vers 1825, leur chef Moshesh regroupe plusieurs tribus harcelĂ©es par les Zoulous et se retranche derriĂšre la forteresse montagneuse des Maluti. Dans son nid d’aigle, il se fait roi et sollicite l’aide des missionnaires. En 1933, la Mission Ă©vangĂ©lique de Paris lui envoie trois jeunes pasteurs, dont le BĂ©arnais EugĂšne Casalis, qui deviendra son plus proche conseiller politique. Pendant de longues annĂ©es, le roi et les missionnaires conduisent les affaires du territoire au grand agacement des Boers. Vers 1860, l’Église catholique s’intĂ©resse, elle aussi, aux Sotho. Le pĂšre Jean-François Allard fonde une mission, Roma, qui est aujourd’hui la ville universitaire du peuple tswana rĂ©intĂ©grĂ© Ă  l’Afrique du SudLa tradition orale tswana nous apprend que ce peuple est constituĂ© de nombreux clans rivaux, dispersĂ©s depuis des siĂšcles sur un immense territoire entre l’actuel Botswana et le Lesotho. Au XIXe siĂšcle, ces tribus contrĂŽlaient une bonne partie de l’ouest du Transvaal, avant d’ĂȘtre dispersĂ©es par des hordes de Zoulous. Aujourd’hui, le Botswana, d’une densitĂ© de 2 hab./kmÂČ, est peuplĂ© Ă  80 % de Tswana. En Afrique du Sud, environ 3 millions de Tswana vivent sur le territoire Ă©clatĂ© de l’ancien bantoustan indĂ©pendant du Bophuthatswana entre le nord de Pretoria et l’est de Bloemfontein. En 1994, peu avant les Ă©lections sud-africaines, les Tswana ont fait leur rĂ©volution populaire pour obtenir, contre l’avis de leur prĂ©sident, leur rĂ©intĂ©gration Ă  l’Afrique du Sud. Les touristes ne connaissent souvent du pays tswana que le fameux complexe de Sun City, vĂ©ritable cocktail africain de Las Vegas et de meilleurs pisteurs en brousse les TsongaSoshangana, chef zoulou en exil, quitte le Natal et gagne le Mozambique, oĂč il soumet la population tsonga pour fonder un empire. En 1894, Ă  l’heure du dĂ©clin, les Tsonga Ă©migrent dans les basses plaines du Mpumalanga et au nord du Natal. Autour du parc Kruger, les Tsonga, qui s’appellent Shangaan en hommage Ă  leur grand chef, sont considĂ©rĂ©s comme les meilleurs pisteurs en Venda et le dieu PythonCe peuple trĂšs mystĂ©rieux se rassemble dans la rĂ©gion du Nord, principalement sur le territoire de l’ancien bantoustan indĂ©pendant du Venda. Les traces d’installation remontent Ă  1700 avant JĂ©sus-Christ. Les Venda ont appartenu, un temps, Ă  l’empire du Monomotapa au Zimbabwe. De fructueux rapports commerciaux ont Ă©tĂ© Ă©tablis trĂšs tĂŽt avec les navigateurs de l’ocĂ©an Indien. ProtĂ©gĂ© par la barriĂšre naturelle du Soutpansberg, ce peuple a su dĂ©velopper une culture traditionnelle trĂšs particuliĂšre autour d’un animal sacrĂ©, le python. Une prĂȘtresse vous donnera peut-ĂȘtre l’autorisation d’entrer sur le site sacrĂ© du lac Fundudzi, rĂ©sidence du dieu Python ! AprĂšs l’accession Ă  l’indĂ©pendance par rapport Ă  l’Afrique du Sud en 1979, et jusqu’en 1994, les dirigeants de l’État ont basĂ© leur autoritĂ© sur la terreur. On ordonnait au plus haut niveau des meurtres rituels prĂ©cĂ©dĂ©s de mutilations atroces. En 1986, une chasse Ă  l’homme fut organisĂ©e pour imposer la circoncision. Les Lemba, qui vivent parmi les Venda, sont considĂ©rĂ©s comme Ă©tant les descendants des commerçants sĂ©mites venus d’ premiers chasseurs-cueilleurs les SanIl y a plus de 20 000 ans, leur territoire s’étendait de la Corne de l’Afrique au cap de Bonne-EspĂ©rance. Petits, le teint ocre, la peau trĂšs ridĂ©e, les pommettes saillantes, les San, du nĂ©erlandais bosjesman, homme de la brousse », bushman en anglais, bochiman en français, ont le type mongoloĂŻde. Ils se dĂ©plaçaient sur de grandes distances, en petits groupes, sans ĂȘtre soumis Ă  une hiĂ©rarchie quelconque. Ce peuple du fond des Ăąges, qui ne compte que quelques centaines de reprĂ©sentants en Angola, en Namibie, au Botswana et en Afrique du Sud, lĂšgue aux gĂ©nĂ©rations futures des milliers de peintures et de Ă©leveurs le peuple khoĂŻContrairement aux Bochiman, les KhoĂŻ pratiquaient l’élevage. Ils vivaient dans toute l’Afrique australe, en habitat semi-groupĂ©, contraints Ă  se dĂ©placer souvent pour renouveler les pĂąturages. De nos jours, environ 35 000 KhoĂŻ subsistent en Namibie ce sont les Nama. En Afrique du Sud, des communautĂ©s mĂ©tissĂ©es khoĂŻ vivent bien organisĂ©es Ă  Griquatown, Ă  Kokstad ainsi qu’aux portes du population mĂ©tissĂ©e et le peuple mĂ©tisLes premiĂšres populations mĂ©tis, ou coloured comme on les appelle ici, Ă©taient les descendants des colons blancs et des femmes esclaves dĂ©portĂ©es de leur pays d'origine et souvent violĂ©es par leur maĂźtre. Aujourd'hui, aprĂšs plus de trois cents ans de mĂ©tissage, ils ont du sang europĂ©en, africain des esclaves venus d'Afrique centrale et de l'Ouest, malgache, malais, indonĂ©sien, indien et d'autres peuples d'Asie. Ils ont construit une culture qui leur est propre, sont les premiers locuteurs de l’afrikaans et ils mĂšnent une vie aussi proche que possible de celle des Africains blancs. Cette communautĂ©, installĂ©e surtout au Cap et dans le Karoo, a toujours jouĂ© un rĂŽle politique ingrat. Sous l’apartheid, les MĂ©tis formaient une race » distincte, d’oĂč la majuscule ! Cette race » avait la faveur des Blancs. Ce groupe est durement touchĂ© par l’alcoolisme, car leur paye Ă©tait encore tout rĂ©cemment versĂ©e »  en liquide dans la rĂ©gion oĂč ils vivent en majoritĂ© en constituant les petites mains des grands vignobles. En gĂ©nĂ©ral, les MĂ©tis sont chrĂ©tiens, assez souvent catholiques, Ă  l’exception des Malais qui eux sont les descendants d’activistes musulmans expulsĂ©s des colonies d’Asie par les NĂ©erlandais. Ils forment plus de 50 % de la population totale dans les provinces du Cap-Occidental et du Blancs, Boers et anglophonesC’est la seule tribu blanche d’Afrique. Environ 5 millions d'habitants, soit 9,4 % de la population, un chiffre en perte de vitesse face Ă  l'exil de certains en Europe et aux États-Unis, mais qui connaĂźt un nouveau phĂ©nomĂšne de retour au pays depuis 2008. Ils sont divisĂ©s en deux camps bien distincts qui ne s'apprĂ©cient pas beaucoup les Afrikaners ou Boers, 60 % des Blancs, descendant des colons nĂ©erlandais, qui parlent afrikaans, ainsi que les MĂ©tis du Cap, sont trĂšs conservateurs et fervents chrĂ©tiens, et les anglophones, 40 % de la population, descendant des colons anglais, plutĂŽt dĂ©mocrates et progressistes. Une dĂ©termination et un courage hors du commun, une foi chrĂ©tienne chevillĂ©e au corps, un enracinement africain sans billet de retour, un complexe de supĂ©rioritĂ© nĂ© de leur expĂ©rience unique, un mĂ©pris congĂ©nital de l’Anglais voilĂ  les Afrikaners, avec les risques de simplification que cela comporte. Un bĂ©mol cependant, la nouvelle gĂ©nĂ©ration est moins Ă  cheval sur les principes de papa, plus ouverte, mais tout aussi craintive des Noirs. AprĂšs la fin de l'apartheid, certains Blancs trĂšs conservateurs ont voulu crĂ©er leur communautĂ© entiĂšrement blanche, baptisĂ©e Orania dans l’État libre, constituĂ©e aujourd'hui de fermiers blancs vivant dans un autre siĂšcle, plutĂŽt misĂ©reux et isolĂ©s. Les anglophones descendent des colons britanniques de 1820, des commerçants du Natal ou des chercheurs d’or et de diamants. Traditionnellement plus libĂ©raux que les Afrikaners, c’est-Ă -dire plus Ă  gauche, ils ont adoptĂ© un style de vie colonial sans toutefois se dĂ©faire de leurs attaches europĂ©ennes, au cas oĂč un jour il leur faudrait partir. Les Français huguenots arrivĂ©s avec les premiers colons nĂ©erlandais ont Ă©videmment Ă©tĂ© assimilĂ©s aux Boers au cours des siĂšcles, seuls les patronymes restent 25 % des noms afrikaners sont d'origine française. On trouve aussi des petites minoritĂ©s de descendants portugais et Indiens et AsiatiquesAvec 1,2 million d'habitants, c'est la communautĂ© indienne la plus importante au monde Ă  vivre en dehors de ses frontiĂšres. Sa formation remonte Ă  1860, lorsqu’un grand nombre d’Indiens de Madras ont Ă©tĂ© amenĂ©s en Afrique du Sud pour travailler dans les plantations sucriĂšres, en qualitĂ© d'employĂ©s car les Anglais Ă©taient anti-esclavagistes mais recherchaient de la main-d'Ɠuvre bon marchĂ©. Plus de 80 % des Indiens vivent encore au KwaZulu-Natal aujourd'hui, principalement Ă  Durban, surnommĂ©e la Bombay africaine. Ils parlent tous anglais mais pratiquent aussi leurs langues maternelles. Deux tiers d’entre eux sont hindous, les autres musulmans. L’Afrique du Sud compte encore 13 000 Chinois, descendant des 63 000 Asiatiques venus travailler dans les mines d’or au dĂ©but du pays d’accueil les Ă©trangers expatriĂ©sDisons-le, l'Afrique du Sud, c’est l’auberge espagnole. Le pays compte 600 000 Portugais, la plupart repliĂ©s d’Angola et du Mozambique, 80 000 Grecs, 60 000 Italiens et quelque 10 000 Français. Les Juifs forment une minoritĂ© d’environ 120 000 personnes, trĂšs active dans les milieux d’affaires. Environ 500 000 personnes se disent originaires d’un des pays de la CommunautĂ© de dĂ©veloppement de l’Afrique australe. Si beaucoup d'affairistes habitent plutĂŽt Ă  Johannesburg, la rĂ©gion du Cap est choisie pour sa qualitĂ© de vie par des expatriĂ©s en mal de soleil qui travaillent essentiellement dans le clandestins, de 3 Ă  8 millions ?En Afrique du Sud, les clandestins sont principalement des Mozambicains et des ZimbabwĂ©ens. Selon Carien Engelbrecht, coordinatrice chez Planact, la population de Johannesburg est constituĂ©e de 10 Ă  30 % d’immigrĂ©s sans papiers, mais elle reste Ă©videmment difficile Ă  Ă©valuer. L’immigration clandestine en provenance d’Afrique francophone RDC, Burundi, Rwanda, Cameroun, SĂ©nĂ©gal se chiffre en dizaines de milliers. Certains clandestins prennent des risques incroyables pour entrer en Afrique du Sud. Ils traversent le Limpopo plein de crocodiles ou errent dans le parc Kruger, Ă  la barbe des lions. Dans une lettre adressĂ©e Ă  un quotidien local, un Sud-Africain s’est Ă©levĂ© contre le triste destin des fauves, abattus pour avoir mangĂ© des Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre, comme le raconte le livre Le Safari de notre vie de Nadine Gordimer.
Etc'est vrai que dans les stalags, ils n'y ont fait, pour la plupart, que des passages ; le but de la Wehrmacht Ă©tant d'utiliser cette main d'oeuvre vitale pour l'Ă©conomie du Reich, ils Ă©taient dĂ©tachĂ©s dans des camps de travail oĂč ils Ă©taient aussi logĂ©s le plus souvent oĂč encore regroupĂ©s Ă  proximitĂ© dans "des camps secondaires". D'aprĂšs les rapports des visites LES TROMPETTES D’AÏDA C’est nous les descendants des rĂ©giments d’Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d’empires magnifiques Sous l’ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit leurs fiers coursiers Toujours prĂȘts Ă  servir A vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie Trompettes au garde-Ă -vous sonnez, sonnez Ă  l’étendard Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun un peu d’air du pays au fond du coeur C’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar’ Souk, de Midelt L’élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l’éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peur Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L’ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros
Lorsde la formation des rĂ©giments, les commandants de rĂ©giment et les commandants d’escadron Ă©taient pris dans l’armĂ©e rĂ©guliĂšre, c’est Ă  dire les soldats appartenant Ă  la troisiĂšme classe, pouvaient vaquer Ă  leurs occupations, exceptĂ© en temps de guerre, ou lors des convocations de l’État (art. 11). Par contre, les soldats de la premiĂšre et de la deuxiĂšme classe
RĂ©sumĂ©s La filiation Ă©tablie entre l’ArmĂ©e française d’Afrique et l’exercitus Africae romain est dĂ©sormais bien connue ; on en examine ici un aspect particulier les troupes auxiliaires ont-elles Ă©tĂ© l’objet d’un transfert similaire ? Plusieurs raisons expliquent que le lien entre supplĂ©tifs et auxilia ne fut jamais Ă©tabli les similitudes techniques et rĂ©glementaires relient la LĂ©gion Ă©trangĂšre aux auxilia et non Ă  la legio ; l’attention exclusive portĂ©e Ă  la lĂ©gion, unitĂ© romaine par excellence aux yeux des Français, qui ignoraient alors l’importance numĂ©rique et tactique des auxilia ; les conditions de recrutement et d’emploi tout Ă  fait diffĂ©rentes des supplĂ©tifs et des auxilia. The link between the French colonial army in North Africa and the Roman exercitus Africae has often been drawn. This article explores whether the same connection can be established between the Roman auxiliaries and the 19th-century auxiliaries from Northern Africa. The relationship has never been drawn for several reasons the comparison is less easy as the French Legion bears technical and statutory similarities with the auxilia but not with the Roman legio. Most scholarly attention has focused on the legio, the outstanding Roman military unit in French eyes, ignoring the tactical and numerical significance of the Roman auxilia. Lastly the conditions of recruitment and employment for auxilia and auxiliaries were entirely different. Ű§Ù„ŰčÙ„Ű§Ù‚Ű© Ű§Ù„Ù…Ű­ŰŻŰ«Ű© ŰšÙŠÙ† Ű§Ù„ŰŹÙŠŰŽ Ű§Ù„ÙŰ±Ù†ŰłÙŠ ŰšŰ„ÙŰ±ÙŠÙ‚ÙŠŰ§ ÙˆŰ§Ù„ŰŹÙŠŰŽ Ű§Ù„Ű±ÙˆÙ…Ű§Ù†ÙŠ ŰšŰ„ÙŰ±ÙŠÙ‚ÙŠŰ§ ۣ۔ۭۚŰȘ مŰčŰ±ÙˆÙŰ© ŰŹÙŠŰŻŰ§ ÙˆŰłÙ†ŰŻŰ±Űł Ù‡Ù†Ű§ Ù…ŰžÙ‡Ű±Ű§ ۟ۧ۔ۧ Ù…Ù†Ù‡Ű§ فهل ŰŁÙ† Ű§Ù„Ù‚ÙˆŰ§ŰȘ Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻŰ© ۟۶ŰčŰȘ Ű„Ù„Ù‰ ŰȘŰ­ÙˆÙ„ Ù…Ù…Ű§Ű«Ù„ŰŸÙŠÙ…ÙƒÙ† ŰȘÙŰłÙŠŰ± ŰșÙŠŰ§Űš ŰȘ۱ۧۚ۷ ŰšÙŠÙ†Ű§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ű„Ű¶Ű§ÙÙŠÙŠÙ† ÙˆŰ§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻÙŠÙ† من ŰźÙ„Ű§Ù„ ŰčŰŻŰ© ۣ۳ۚۧۚ Ù…Ù†Ù‡Ű§ Ù†Ù‚Ű§Ű· Ű§Ù„ŰȘŰŽŰ§ŰšÙ‡ Ű§Ù„ŰȘÙ‚Ù†ÙŠŰ© ÙˆŰ§Ù„ŰȘÙ†ŰžÙŠÙ…ÙŠŰ© Ű§Ù„ŰȘي ŰȘ۱ۚ۷ Ű§Ù„ÙÙŠÙ„Ù‚ Ű§Ù„ŰŁŰŹÙ†ŰšÙŠ ŰšŰ§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻÙŠÙ† ÙˆÙ„ÙŠŰł ŰšŰ§Ù„ŰŹÙŠŰŽ. Ű«Ù…Ű§Ù„Ű„Ù‡ŰȘÙ…Ű§Ù… Ű§Ù„ŰźŰ§Ű” Ű§Ù„Ű°ÙŠ Ű­Ű¶ÙŠ ŰšÙ‡ Ű§Ù„ÙÙŠÙ„Ù‚ ŰšŰ”ÙŰȘه ÙˆŰ­ŰŻŰ© Ű±ÙˆÙ…Ű§Ù†ÙŠŰ© ۭۚŰȘŰ© من ÙˆŰŹÙ‡Ű© Ù†ŰžŰ± Ű§Ù„ÙŰ±Ù†ŰłÙŠÙŠÙ† Ű§Ù„Ű°ÙŠÙ† ÙƒŰ§Ù†ÙˆŰ§ ÙŠŰŹÙ‡Ù„ÙˆÙ† Ű§Ù„ŰŁÙ‡Ù…ÙŠŰ© Ű§Ù„ŰčŰŻŰŻÙŠŰ© ÙˆŰ§Ù„ŰȘكŰȘÙŠÙƒÙŠŰ© للŰčÙ†Ű§Ű”Ű± Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻŰ© ÙˆŰŁŰźÙŠŰ±Ű§ŰŽŰ±ÙˆŰ· Ű§Ù„Ű„Ù†ŰȘۯۧۚ ÙˆŰ§Ù„ŰȘŰŽŰșيل ŰšŰ§Ù„Ù†ŰłŰšŰ© Ù„Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ű„Ű¶Ű§ÙÙŠÙŠÙ† ÙˆŰ§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1 Ex. Lorcin 2002. 2 Dondin-Payre 1991. 1Il est dĂ©sormais bien Ă©tabli que l’occupation de l’AlgĂ©rie par la France a inspirĂ© un parallĂšle avec la conquĂȘte romaine de l’Afrique1, au point que la comparaison a Ă©tĂ© Ă©tablie terme Ă  terme dans de nombreux domaines, dont celui des pratiques militaires2. 3 Saint-Marc-Girardin 1841. On peut comparer avec la situation en pĂ©ninsule ibĂ©rique telle qu’elle a ... 4 Boissier 1891, p. LII-LIII. RĂ©ponse du ministre [Saint-RenĂ© Taillandier], p. LX Le passĂ© a su, ... 5 Boissier 1895, p. V-VII et 25-26. 2Peu aprĂšs le dĂ©barquement de 1830, dans un long article intitulĂ© De la domination des Carthaginois et des Romains en Afrique comparĂ©e avec la domination française », Saint-Marc-Girardin prĂ©disait que les textes classiques aideraient Ă  surmonter les problĂšmes – Tite Live et Salluste pour les opĂ©rations militaires, et la Germanie de Tacite pour les relations avec les indigĂšnes3. Cette thĂ©matique de confrontation Ă  l’antiquitĂ© ne cessera d’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e pendant des dĂ©cennies immĂ©diatement, l’emplacement des camps, la situation des garnisons, les itinĂ©raires suivis par les colonnes, l’ampleur et l’efficacitĂ© de la conquĂȘte, toutes les modalitĂ©s et les rĂ©sultats de l’occupation du pays par l’armĂ©e ont Ă©tĂ© mesurĂ©s Ă  l’aune de ce qu’on savait ou croyait savoir de l’action romaine. Un demi-siĂšcle plus tard, l’acadĂ©micien Gaston Boissier l’exprimait sur un ton emphatique Jusqu’ici je n’avais guĂšre cherchĂ© Rome qu’à Rome mĂȘme ou dans les environs ; j’ai reconnu qu’on pouvait la trouver ailleurs. Parmi les provinces qu’elle a conquises et civilisĂ©es, aucune ne garde autant son empreinte que l’Afrique 
. Les indigĂšnes nous regardent comme les descendants et les hĂ©ritiers de ceux qui les ont si longtemps gouvernĂ©s 
. Nous avons des prĂ©dĂ©cesseurs, des ancĂȘtres 
. Nous reprenons possession d’un ancien domaine 
. C’est ce que nos soldats avaient compris d’instinct, dĂšs les premiers jours de la conquĂȘte 
. Rien de ce qui avait pu intĂ©resser leurs lointains prĂ©dĂ©cesseurs ne les laissait indiffĂ©rents ils Ă©taient fiers des Ă©loges que l’empereur Hadrien leur dĂ©cerne dans son fameux ordre du jour retrouvĂ© Ă  LambĂšse, comme s’ils les avaient obtenus eux-mĂȘmes. Il leur semblait voir, dans ces braves gens que le prince fĂ©licite d’exĂ©cuter avec tant de prĂ©cision les manƓuvres les plus difficiles, des frĂšres d’armes, des camarades 
 »4. Ailleurs, Boissier compare Jugurtha Ă  Abd-el-Kader et Ă©value la tactique des gĂ©nĂ©raux français par rapport Ă  celle de Metellus face Ă  Jugurtha5. 6 Cagnat 1892 ; les deux Ă©ditions 1892, 1913 sont dĂ©diĂ©es Ă  l’ArmĂ©e française d’Afrique », formu ... 7 Le chant des Marocains, adaptĂ© pendant la Seconde guerre mondiale du chant de la Division Marocain ... 3La manifestation la plus flagrante de cette superposition est la dĂ©dicace Ă  l’ArmĂ©e française d’Afrique », par RenĂ© Cagnat, de sa monographie consacrĂ©e Ă  l’ArmĂ©e romaine d’Afrique »6 il ne ressortit en effet pas du hasard que, trĂšs rapidement, ce qui Ă©tait le corps expĂ©ditionnaire d’Alger » formĂ© pour le dĂ©barquement Ă  Sidi Ferruch en 1830 soit connu, y compris au MinistĂšre de la Guerre, comme ArmĂ©e d’Afrique » sans que la formule ait jamais Ă©tĂ© institutionnalisĂ©e. AdoptĂ©e par tous les milieux, la dĂ©nomination ArmĂ©e d’Afrique » a habitĂ© l’imaginaire trĂšs longtemps, au-delĂ  de la fin de la colonisation puisque son hymne, le chant les Africains », accompagna le dĂ©filĂ© de l’armĂ©e malienne sur les Champs ElysĂ©es le 14 juillet 20137. 8 Ranc 1877, p. 43 ; Ranc ne semble pas s’apercevoir que, en voulant railler l’armĂ©e française, il f ... 9 Cette lettre, souvent citĂ©e ainsi RavoisiĂ© 1846, p. 46, est systĂ©matiquement reproduite dans les ... 10 Exercitus Africae est employĂ© ici non au sens strict de l’armĂ©e de la province d’Africa mais au se ... 4Tout Ă©cart par rapport Ă  cet alignement sur les Romains est critiquĂ©. Le dĂ©portĂ© politique Arthur Ranc, ridiculisant l’établissement d’une garnison Ă  Batna quand les Romains avaient jetĂ© leur dĂ©volu sur le site de LambĂšse, se trouve paradoxalement conduit Ă  louer l’emplacement du pĂ©nitencier dans lequel il fut enfermĂ© LambĂšse
 Les Romains, ayant Ă  fonder un Ă©tablissement, avaient choisi un plateau vaste, Ă©levĂ©, rafraĂźchi par les contreforts de l’AurĂšs, arrosĂ© par des eaux abondantes et pures. Quand l’armĂ©e française arriva dans la contrĂ©e, les chefs militaires se gardĂšrent bien de suivre l’exemple des Romains 
. Si les Romains avait fait de LambĂŠsis une ville si considĂ©rable, c’est que la position Ă©tait bonne et le pays salubre, et puis l’eau, l’eau pure et fraĂźche, si rare en AlgĂ©rie. Le moindre colon ayant Ă  planter sa tente et Ă  se construire un gourbi ne s’y serait pas trompĂ©. Les chefs de l’armĂ©e française en jugĂšrent autrement. Ils fondĂšrent Batna dans un trou marĂ©cageux, Ă  11 kilomĂštres de LambĂšse, et en firent le chef-lieu de la subdivision militaire »8. L’analogie se prolonge jusqu’au registre symbolique ; en octobre 1839, Ă  l’occasion de l’expĂ©dition des Bibans, le duc d’OrlĂ©ans, fils de Louis-Philippe, passa par Cuicul-Djemilah, dont l’arc de triomphe, Ă©mergeant de la plaine, lui inspira une idĂ©e spectaculaire Ce serait une rĂ©compense digne de leurs [des soldats de l’armĂ©e d’Afrique] travaux que d’élever sur une des places de la capitale le plus beau souvenir qu’ait laissĂ© dans notre nouvelle possession le grand peuple qui nous y a donnĂ© de si mĂ©morables exemples. Je suis sĂ»r que chacun de ceux qui ont portĂ© les armes en Afrique et qui ont dĂ©pensĂ© dans ce difficile pays leur sang ou leur santĂ© seraient fiers de voir Ă  Paris avec cette simple inscription “L’ArmĂ©e d’Afrique Ă  la France”, ce monument qui rappellerait ce qu’il a fallu d’efforts et de persĂ©vĂ©rance Ă  nos soldats pour arriver Ă  ce rĂ©sultat ... »9. Si on extrait cet Ă©pisode de son contexte, il paraĂźt n’ĂȘtre qu’un caprice d’enfant gĂątĂ©, mais l’idĂ©e est en harmonie avec l’ambiance contemporaine, et, totalement extravagante Ă  premiĂšre vue, elle l’est moins si on se rappelle que le roi Louis-Philippe venait tout juste d’inaugurer, en 1836, l’arc de triomphe voulu par NapolĂ©on Ier. La suggestion du duc d’OrlĂ©ans tissait un rĂ©seau mĂ©moriel dont les racines plongeaient dans l’exercitus Africae10 pour se prolonger jusqu’aux conquĂȘtes algĂ©riennes d’une armĂ©e dont les guerres napolĂ©oniennes avaient fait Ă©clater la vaillance aux yeux du monde. 11 Le GĂ©nĂ©ral Ch. Philebert, commandant la 6e Brigade en Tunisie, relatait que Pendant son sĂ©jour ... 12 Nodier 1844, p. 192 La domination romaine a laissĂ© son squelette immense couchĂ© tout entier su ... 13 Adrien Dauzats a rĂ©alisĂ© plusieurs dessins prĂ©paratoires aquarellĂ©s, actuellement conservĂ©s dans l ... 14 Nodier 1844, p. 263 entre la premiĂšre et la seconde porte, le prince fait graver par les sapeu ... 15 Trajan fit Ă©difier un pont et creuser la roche pour faire passer une route lors des guerres daciqu ... 5L’armĂ©e ne s’en tient pas aux palabres elle prend Ă  son compte l’habitude des unitĂ©s romaines de graver des inscriptions commĂ©moratives de leurs accomplissements ; le mot habitude » convient aux nombreux tĂ©moignages, qui concernent tous les corps11. Le plus mĂ©morable est le passage des Portes de Fer lors de l’expĂ©dition des Bibans, la colonne commandĂ©e par le duc d’OrlĂ©ans, qui ralliait pour la premiĂšre fois par voie terrestre SĂ©tif Ă  Alger, traversa le 18 octobre 1839 la sĂ©rie de dĂ©filĂ©s des Bibans, dits Portes de Fer »12. Le peintre Adrien Dauzats, que le roi commandita pour enregistrer l’exploit, a placĂ© dans l’angle infĂ©rieur droit de son tableau un soldat d’un rĂ©giment de Ligne, qui, juchĂ© sur les Ă©paules d’un camarade, grave au marteau dans la paroi ArmĂ©e française [et non d’Afrique] 1839 »13. Ce geste, qui aurait pu n’ĂȘtre qu’un moyen indirect de lĂ©gender le tableau, correspond Ă  une rĂ©alitĂ© qui concrĂ©tise la double dimension d’un hĂ©ritage symbolique et de l’ampliation de cet hĂ©ritage, auquel la relation de Charles Nodier ne cesse de se rĂ©fĂ©rer14. Bien qu’aucun tĂ©moignage n’en fasse Ă©tat Ă  ma connaissance, il est possible que cette initiative ait Ă©tĂ© inspirĂ©e par la prĂ©sence, aux Portes de Fer danubiennes, de la tabula Traiana, cette inscription gravĂ©e dans une paroi rocheuse surplombant le Danube, commĂ©morant la montagne entaillĂ©e pour faire passer une route stratĂ©gique lors de la campagne contre les Daces15 le duc d’OrlĂ©ans en Afrique n’avait pas fait moins que Trajan dans les pays danubiens. 16 D. M. S. Tito Flauio Maximo praefecto legionis III Augustae heredes Iulii Secundi quon ... 17 Dondin-Payre 2010 l’opĂ©ration fut conduite avec une extrĂȘme minutie, les pierres numĂ©rotĂ©es repo ... 18 Dondin-Payre 1991 ; citation Colonel Carbuccia, ArchĂ©ologie de la Subdivision de Batna, manuscri ... 6Un des gestes les plus manifestes est celui du colonel Jean-Luc Carbuccia, commandant le 2e rĂ©giment de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, Ă  Batna au milieu du xixe s. Il remarqua qu’un tremblement de terre avait endommagĂ© un des tombeaux qui parsemaient alors la plaine de LambĂšse. Convaincu, Ă  tort, que le dĂ©funt T. Flavius Maximus, prĂ©fet de la 3e lĂ©gion auguste16, Ă©tait terme Ă  terme son prĂ©dĂ©cesseur en charge d’une unitĂ© lĂ©gionnaire, Carbuccia fit restaurer l’édifice par ses soldats en 184917. Dans la porte factice fut insĂ©rĂ©e une plaque commĂ©morant la rĂ©habilitation. Jusque-lĂ  rien d’extraordinaire, mais Carbuccia organisa une cĂ©rĂ©monie militaire pour rendre hommage au prĂ©fet lĂ©gionnaire comme il l’aurait fait pour un camarade Un bataillon tout entier dĂ©fila devant le tombeau nouvellement restaurĂ©, saluant d’un feu de mousqueterie celui que nos soldats avaient presque le droit de regarder comme un ancĂȘtre puisque, comme eux, il avait donnĂ© sa vie pour la patrie sur la terre algĂ©rienne »18. Ce geste et le rĂ©cit que le colonel en transmit firent entrer dans la lĂ©gende le tombeau, aujourd’hui dĂ©truit. 19 Pellissier de Reynaud 1844, I, p. 142-143. Pellissier poursuit Une seule chose embarrassait un ... 7Dans tous les cas, la supĂ©rioritĂ© de l’armĂ©e française est fonciĂšrement incontestable Le 21 novembre 1838, une proclamation [du gĂ©nĂ©ral Clauzel] annonça aux troupes que, le lendemain, elles franchissaient la premiĂšre chaĂźne de l’Atlas. Les soldats se mirent aussitĂŽt Ă  discourir, autour de feux de bivouac, sur l’entreprise dans laquelle ils se trouvaient engagĂ©s. Les plus instruits, faisant appel Ă  leurs souvenirs classiques, racontaient les guerres des Romains, et faisaient connaĂźtre Ă  leurs camarades qu’aucune armĂ©e europĂ©enne n’avait paru dans ces contrĂ©es depuis ce peuple auquel on aime tant Ă  se comparer »19. 20 Le Bohec 1989b. 21 Benseddik 1982 ; Le Bohec 1989c. 8Peut-on affiner cette enquĂȘte en l’appliquant aux troupes auxiliaires d’Afrique du Nord aux Ă©poques romaine et contemporaine ? Cette interrogation est naturelle, puisque, outre la permanente 3e lĂ©gion Auguste20, l’Afrique romaine a comptĂ© de nombreuses unitĂ©s auxiliaires21. Naturelle mais dĂ©licate. 22 Holder 1980 ; Benseddik 1982. 9En premier lieu Ă  cause de la documentation alors qu’on ignore jusqu’au nombre et Ă  la nature des unitĂ©s auxiliaires dĂ©ployĂ©es dans les provinces d’Afrique Ă  un moment donnĂ©22, la chronologie fait que l’évolution alambiquĂ©e des unitĂ©s de l’armĂ©e française Ă  partir du dĂ©barquement de 1830 Ă  Sidi Ferruch est bien documentĂ©e. 10Ensuite, Ă  cause du vocabulaire. 23 Y. Le Bohec 1989c, p. 33 estime que les formules ont la mĂȘme signification. Sur les opĂ©rations m ... 24 Azan 1936. La dĂ©nomination ArmĂ©e d’Afrique » continua Ă  s’appliquer, outre aux troupes qui conqu ... 11L’équivalence entre exercitus Africae et la formule in Africa accolĂ©e Ă  une mention d’unitĂ© auxiliaire, admise par certains, ne semble pas aller de soi, puisque la plupart des unitĂ©s auxiliaires ne sont attestĂ©es que de façon trĂšs fugace en Afrique romaine, sans qu’on connaisse les modalitĂ©s et la durĂ©e de leur sĂ©jour, et sans que leur insertion dans ­l’exercitus Africae soit Ă©vidente23. Inversement, ArmĂ©e d’Afrique » englobe systĂ©matiquement toutes les troupes ayant, Ă  partir de 1830, complĂ©tĂ©, sur un mode fluctuant et variĂ©, le Corps expĂ©ditionnaire d’Alger » initial24. L’expression s’étendit par la suite Ă  toute unitĂ© recrutĂ©e en Afrique du Nord, les autres rĂ©gions d’Afrique Ă©tant concernĂ©es par l’ ArmĂ©e coloniale ». 25 À l’origine, le mot supplĂ©tif » renvoie globalement aux hommes jugĂ©s inaptes au service au front ... 12Pour l’armĂ©e française, le terme appropriĂ© est supplĂ©tif » qui dĂ©signe les combattants recrutĂ©s sur place, hors de la mĂ©tropole, pour complĂ©ter l’armĂ©e rĂ©guliĂšre25. 26 Le Bohec 1989a, p. 26-29 certaines unitĂ©s d’infanterie, dites montĂ©es », comportent un certain ... 27 Le Bohec 1989c, p. 145 note 68 bibliographie antĂ©rieure sur les numeri . 28 Ainsi, les goums marocains sont des unitĂ©s permanentes contrairement aux goums algĂ©riens. Au Maroc ... 29 AprĂšs les guerres de CrimĂ©e et de 1870 voir note 45, pour les guerres mondiales. 30 Hamdoune 1999. 13Dans l’armĂ©e romaine, les auxilia, immĂ©diatement repĂ©rables par leurs noms, se rĂ©partissent entre ailes de cavalerie, cohortes d’infanterie26 et numeri27. Cette seule mention suffit Ă  les identifier comme auxiliaires et Ă  connaĂźtre leur spĂ©cialisation. Dans l’armĂ©e française, le vocabulaire fluctue aucune dĂ©signation n’implique une origine, un statut ou une mission28. Le flou qui en dĂ©coule est minorĂ© par le lien Ă©troit entre pays de recrutement et terrains de combat les supplĂ©tifs sont employĂ©s dans leur pays d’origine, ou dans des rĂ©gions limitrophes ; ils y sont cantonnĂ©s, ne le quittent que dans des cas extraordinaires guerre de CrimĂ©e, 1853-1856, guerre de 1870, et y reviennent29. C’est l’exact opposĂ© des auxilia romains, qui, sauf exceptions, servent hors de leur province de crĂ©ation30. 31 Azan 1925 ; citation, p. 9. 14La mixitĂ© entre indigĂšnes non citoyens français et soldats français, pratiquĂ©e dĂšs les dĂ©buts, selon des proportions variables et l’encadrement par des officiers français sont comparables Ă  l’association entre citoyens romains et pĂ©rĂ©grins, opĂ©rĂ©e dans certains corps auxiliaires. En revanche, l’intĂ©gration systĂ©matique dans la communautĂ© citoyenne des auxiliaires pĂ©rĂ©grins romains au terme de leur carriĂšre n’est pas envisagĂ©e par la politique française. Bien au contraire aprĂšs l’engagement massif de supplĂ©tifs nord-africains et leur rĂŽle dĂ©cisif dans la premiĂšre guerre mondiale, les mises en garde se multiplient contre le danger de la pensĂ©e que les indigĂšnes d’Afrique du nord pourraient se substituer aux Français pour la dĂ©fense de leur patrie, aussi fausse que mĂ©prisable »31. 15Pourquoi avoir couru ce danger » ? 32 Hamdoune 1999, p. 2. 33 Une des manifestations de cette improvisation est l’incorporation des Volontaires de la Charte » ... 34 FrĂ©meaux 2009, p. 1-5. 35 L’armĂ©e d’Afrique comptait au dĂ©part trois escadrons de cavalerie chaque escadron compte environ ... 36 Les expulsĂ©s, dont le nombre Ă©tait estimĂ© Ă  1500, furent dirigĂ©s vers Smyrne et l’Asie Mineure S ... 37 Yusuf, figure lĂ©gendaire de l’armĂ©e d’Afrique, devint gĂ©nĂ©ral en 1856. Le MinistĂšre de la Guerre n ... 38 Quand Clauzel succĂ©da Ă  Bourmont en septembre 1830, il trouva 500 zouaves dĂ©jĂ  rĂ©unis Ă  Alger, 200 ... 39 ArrĂȘtĂ© du 1 octobre 1830 Il sera formĂ© un ou plusieurs bataillons de zouaves ». Sur 22 officie ... 40 Azan 1925 ; Willing 1996 ; FrĂ©meaux 2009. Voir note 45. 41 Si les unitĂ©s nouvelles extraordinaires ne deviennent pas des Ă©lĂ©ments fixes d’une armĂ©e rĂ©guliĂšre ... 42 Illustrations, voir https/ ... 43 1er Tirailleurs d’Épinal reconstituĂ© comme rĂ©giment rĂ©gulier en 1994 ; 1er Spahis de Valence recon ... 16Comme pour l’exercitus, une des raisons de l’incorporation d’indigĂšnes est la nĂ©cessitĂ© de pallier des lacunes et d’exploiter des compĂ©tences spĂ©cifiques. En AlgĂ©rie, trĂšs tĂŽt, dĂšs d’octobre 1830, plusieurs unitĂ©s irrĂ©guliĂšres » sont organisĂ©es concomitamment, sur des initiatives individuelles d’officiers, comme sous la RĂ©publique romaine des gĂ©nĂ©raux Ă  imperium levaient des auxilia prouincialia32. Le mot supplĂ©tif » reflĂšte l’improvisation et l’urgence qui ont prĂ©sidĂ© Ă  la levĂ©e des corps indigĂšnes de l’ArmĂ©e d’Afrique33, quand auxilia Ă©voque plus une complĂ©mentaritĂ© organisĂ©e, une exploitation pĂ©renne des ressources indigĂšnes. Longtemps, les officiers français, qui recrutaient personnellement leurs hommes, se comportĂšrent plus en chefs de tribus qu’en supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques34. Ainsi, pour remĂ©dier Ă  l’absence presque complĂšte de cavalerie dans le corps expĂ©ditionnaire français de 183035, pendant que les fantassins de la garde du dey, les janissaires honnis, Ă©taient expulsĂ©s vers l’Asie Mineure36, les sibahis, cavaliers turcs Ă  son service, qui, au mĂȘme moment, se mettent au service des Français, sont confiĂ©s Ă  Joseph Vantini, lui-mĂȘme Français raflĂ© enfant par les pirates, devenu officier du dey sous le nom de Yusuf. Il les organise en escadrons de spahis irrĂ©guliers »37. ParallĂšlement, la tribu Zouaoua, Ă  l’est d’Alger, rejoignit l’armĂ©e française et fut organisĂ©e par le mĂȘme Yusuf en bataillons de zouaves », comportant chacun un quart d’officiers indigĂšnes et un cinquiĂšme de soldats français38 ; levĂ©s en cas de besoin, sans contrat, payĂ©s en fonction des services rendus, ils retournent Ă  leur tribu une fois l’engagement terminĂ©39. En mĂȘme temps, toujours dĂšs 1830, sous l’autoritĂ© du capitaine Marey-Monge, des cavaliers indigĂšnes sont constituĂ©s en deux escadrons provisoires » de chasseurs d’Afrique ». Les spahis et les chasseurs d’Afrique des cavaliers, les zouaves et les tirailleurs dits turcos fantassins40, plus tard structurĂ©s en rĂ©giments rĂ©guliers41, devinrent une allĂ©gorie de l’AlgĂ©rie, incarnĂ©e par leur uniforme, le mythique habillement maure » – veste courte, pantalon bouffant, calotte ou turban, large ceinture destinĂ©e Ă  limiter les problĂšmes intestinaux imputĂ©s par les mĂ©decins au froid et non Ă  l’eau42. Il est si chargĂ© de symbolique qu’il fut repris au xxe s. quand deux unitĂ©s furent reconstituĂ©es comme rĂ©giments rĂ©guliers43. 44 CitĂ© par FrĂ©meaux 2009, p. 4 ; Azan 1925 ; Iani 2009. 45 Turco Ă  l’origine fantassin, voir note 40 est devenu dans la langue commune un terme gĂ©nĂ©rique d ... 17Pour les Français, l’enrĂŽlement de supplĂ©tifs comporte aussi une dimension socio-politique l’exploitation par les conquĂ©rants des compĂ©tences des conquis concourt Ă  les rapprocher. Il n’est pas de tribu qui ne compte quelques-uns de ses enfants sous notre drapeau », ce qui constitue une puissance considĂ©rable au service des idĂ©es que nous voulons propager dans la population arabe »44. En apparence, cela paraĂźt coĂŻncider avec la politique d’intĂ©gration romaine, mais la perspective est inverse les auxilia qui ne servent pas dans leur province d’origine, qui combattent aux cĂŽtĂ©s des lĂ©gions, face Ă  un ennemi qui n’est pas leur semblable, qui finissent intĂ©grĂ©s dans la collectivitĂ© citoyenne, n’ont rien de commun avec les supplĂ©tifs français, qui restent attachĂ©s Ă  leur pays et Ă  leur condition, dont l’utilisation est justifiĂ©e par des faiblesses de l’armĂ©e française. Les auxiliaires romains, Ă©troitement complĂ©mentaires des lĂ©gionnaires, sont Ă  la fois intĂ©grĂ©s Ă  des corps d’armĂ©e dans l’Empire et identifiĂ©s par leur appartenance Ă  des unitĂ©s dĂ©finies ; il pourrait sembler que les supplĂ©tifs, le plus souvent amalgamĂ©s par petits groupes dans des rĂ©giments rĂ©guliers français, sont mieux assimilĂ©s que les auxiliaires romains, mais le but est d’éviter qu’un isolement identitaire ne leur inspire des aspirations d’égalitĂ©. Ce n’est pas un hasard si l’unique tombe de supplĂ©tif de la guerre de 1870 sur le territoire français est anonyme, dĂ©diĂ©e au Turco »45. 46 Une ordonnance du 21 mars 1831 crĂ©e deux escadrons de chasseurs numides » ou chasseurs algĂ©rie ... 47 Créé en 1854-55, Ă  la suite des trois autres, ce rĂ©giment de zouaves de la Garde impĂ©riale » d’ ... 18On voit surgir ici et lĂ  quelques rappels antiques, comme les adjectifs maure », ou numide » qui fut accolĂ© Ă  un titre d’unitĂ© de cavalerie46 ; la figure de porte-drapeau zouave dont la hampe est surmontĂ©e d’une aigle a l’air romain, mais cet accessoire est un hĂ©ritage du Second empire47. 48 Azan 1925, p. 59. 19Le seul parallĂšle explicite entre auxilia et supplĂ©tifs que j’ai trouvĂ© date de la premiĂšre moitiĂ© du xxe s., et est ambigu Les soldats numides d’Annibal ont pu, sans autre attirail que quelque Ă©lĂ©phants et sans l’appui mĂȘme de leur patrie, traverser l’Espagne, la Gaule, les Alpes pour aller dominer la puissante Italie ; leurs descendants, Ă©clairĂ©s par le gĂ©nie pacifique de la France, et Ă©quipĂ©s de tous les perfectionnements de la science moderne, sauront atteindre Ă  travers le Sahara et mettre en valeur les richesses incalculables qui demeurent inexploitĂ©es dans les immenses territoires de l’Afrique française »48. La comparaison n’est pas Ă©tablie avec les auxilia romains, mais avec les ennemis puniques venus attaquer les Romains jusque dans leur patrie ; et elle aboutit Ă  une instrumentalisation des supplĂ©tifs au profit des Français ils vont contribuer Ă  Ă©tendre la domination de la mĂ©tropole sur l’Afrique noire. 49 FormĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de Monsabert, elle est composĂ©e de trois rĂ©giments de tirailleurs 3e et 7e ... 50 Monsabert 2000, p. 194 Nous sommes, vis-Ă -vis des AlliĂ©s, ce que nos indigĂšnes sont vis-Ă -vis ... 51 Juin 1959, p. 264. Sur la participation de la division Ă  la campagne d’Italie, et les polĂ©miques q ... 52 Heurgon 1978, p. 115. De mĂȘme J. Heurgon souffla l’idĂ©e de la prise d’armes de l’unitĂ© sur le foru ... 20Je n’ai retrouvĂ© un vĂ©ritable lien qu’au milieu du xxe s. la 3e Division d’infanterie algĂ©rienne, formĂ©e en 194449, fut dotĂ©e d’un insigne composĂ© de la Victoire de Constantine et de trois croissants tricolores, symbole traditionnellement associĂ© aux rĂ©giments indigĂšnes d’Afrique du nord. L’initiateur se proposait, par ce choix qui les Ă©galait Ă  l’armĂ©e romaine, de rĂ©habiliter les troupes françaises dĂ©considĂ©rĂ©es au sein des armĂ©es alliĂ©es50. Le marĂ©chal Alphonse Juin, natif de BĂŽne dĂ©partement de Constantine, qui commanda la division lors de l’attaque du Mont Cassin, explicite C’était la division chĂšre Ă  mon cƓur, celle de Constantine, composĂ©e de gens de chez moi et de Tunisiens, leurs voisins. Or, elle venait de rĂ©vĂ©ler en quatre jours de bataille que, sous l’insigne tricolore des trois croissants qu’elle arborait fiĂšrement, elle Ă©tait la digne hĂ©ritiĂšre de la iiie Augusta, la glorieuse lĂ©gion de Numidie au temps de l’occupation romaine »51. AssurĂ©ment, cette vision lui fut soufflĂ©e par le grand latiniste Jacques Heurgon, alors intĂ©grĂ© Ă  la 3e DIA dont il inspirait le commandant52. 53 Sur l’acquisition de la citoyennetĂ© française par les lĂ©gionnaires, ... 21La lĂ©gion, logiquement absente de la seconde partie consacrĂ©e aux auxiliaires, est omniprĂ©sente dans la premiĂšre, consacrĂ©e Ă  la continuitĂ© entre Rome et la France en Afrique du nord. La raison en est simple mĂȘme si, logistiquement, la LĂ©gion Ă©trangĂšre française correspond aux auxiliaires – des Ă©trangers, non citoyens, combattant dans des unitĂ©s spĂ©cifiques, engagĂ©s aux cĂŽtĂ©s des autres troupes, et recevant la citoyennetĂ© Ă  la fin de l’engagement53 –, elle seule, et non les auxiliaires, est invoquĂ©e par les Français pour argumenter la continuitĂ© avec Rome. Les parallĂšles techniques qu’on peut mettre en Ă©vidence entre auxilia et supplĂ©tifs ne sont que cela des rĂ©actions identiques Ă  des situations identiques, mĂȘme si elles ne sont pas identifiĂ©es comme telles. 22Les Ă©tudes anciennes dont Ă©taient imprĂ©gnĂ©s les officiers du xixe s. sont une cause de cette vision, qui valorise la seule lĂ©gion comme corps de troupe emblĂ©matique de Rome. L’exercitus Africae apparaissait comme un bloc, ces braves gens » fĂ©licitĂ©s par l’empereur Hadrien qu’évoquait Gaston Boissier, une masse victorieuse indistincte venue d’Europe qui montrait la voie aux Français. L’importance numĂ©rique et stratĂ©gique des auxiliaires romains Ă©tait alors inconnue, ils Ă©taient ressentis comme les comparses insignifiants et occasionnels des prestigieuses unitĂ©s lĂ©gionnaires. Dans tous les cas il aurait Ă©tĂ© impossible d’insĂ©rer l’image des troupes indigĂšnes, en partie hĂ©ritĂ©es des Turcs vaincus, en partie issues de populations Ă  combattre, dans le panorama dominant au xixe s. d’une Europe opposĂ©e aux barbares. Il fallut attendre les interventions dĂ©cisives des troupes indigĂšnes dans les guerres de libĂ©ration europĂ©ennes et l’affinement de la comprĂ©hension de la composition de l’armĂ©e romaine pour que le tableau se nuance, avant d’ĂȘtre mis en piĂšces Ă  l’époque contemporaine. 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 qu’on ne fonde rien de stable sans le temps, et que, pour conquĂ©rir et pour coloniser une faible partie de cette Afrique, il a fallu du temps, beaucoup de temps, mĂȘme au peuple qui, cependant, a Ă©tĂ© le plus grand des peuples colonisateurs, Ă  ce peuple romain qui a fait du monde comme le domaine d’une ville ». Le prince fĂ©licite
 » Boissier fait allusion au discours d’Hadrien » ; voir Les discours 2003 ; Speidel 2006. 5 Boissier 1895, p. V-VII et 25-26. 6 Cagnat 1892 ; les deux Ă©ditions 1892, 1913 sont dĂ©diĂ©es Ă  l’ArmĂ©e française d’Afrique », formule calquĂ©e sur exercitus Africae qui, bien Ă©videmment, ne comportait pas l’adjectif Romanus. 7 Le chant des Marocains, adaptĂ© pendant la Seconde guerre mondiale du chant de la Division Marocaine créé pendant la PremiĂšre guerre, devint l’hymne de l’ArmĂ©e d’Afrique, connu comme Les Africains ». Il fut interdit de 1962 Ă  1969, notamment parce qu’il avait Ă©tĂ© adoptĂ© par l’OAS. 8 Ranc 1877, p. 43 ; Ranc ne semble pas s’apercevoir que, en voulant railler l’armĂ©e française, il fait l’éloge d’autres colonisateurs. Voir aussi Bagnes d’Afrique 1981. 9 Cette lettre, souvent citĂ©e ainsi RavoisiĂ© 1846, p. 46, est systĂ©matiquement reproduite dans les circulaires ministĂ©rielles organisant les honneurs funĂšbres rendus au duc d’OrlĂ©ans Dondin-Payre 1998. Ce ne fut pas la mort prĂ©maturĂ©e du duc d’OrlĂ©ans qui fit Ă©chouer le projet, qui, au contraire, faisait donc partie des hommages officiels prĂ©vus, mais la rĂ©ticence du GĂ©nie et du Train qui ne voyaient ni comment tracer rapidement des routes ni comment n’utiliser que les chemins existants. 10 Exercitus Africae est employĂ© ici non au sens strict de l’armĂ©e de la province d’Africa mais au sens mĂ©tonymique de toutes les troupes romaines en garnison en Afrique du Nord. 11 Le GĂ©nĂ©ral Ch. Philebert, commandant la 6e Brigade en Tunisie, relatait que Pendant son sĂ©jour Ă  Tataouin, la 6e Brigade, lĂ©gitimement fiĂšre d’avoir pĂ©nĂ©trĂ© si loin dans ces contrĂ©es jusqu’alors inconnues, a, Ă  l’instar des lĂ©gions romaines, laissĂ© une inscription qui rappelle son passage. Sur un immense rocher qui domine la riviĂšre et que le GĂ©nie a poli Ă  cet effet, on a Ă©crit en lettres gigantesques VIe Brigade de Tunisie / du 10 au 13 mai 1882 », Philebert 1895, p. 189. Plusieurs aquarelles dans Delamare 1850, ex. pl. 16, fig. 1 et p. 138 ; cf. Cagnat 1886, p. 242-243 En finissant, je vous signalerai des textes Ă©pigraphiques qui, pour n’ĂȘtre pas romains, n’en sont pas moins intĂ©ressants. Ce sont d’abord des inscriptions du xvie s. 
, puis des inscriptions du xixe s. qui pourraient ĂȘtre mises en regard de certains bulletins de victoire laissĂ©s par les Romains sur la terre d’Afrique comme la suivante D’un cĂŽtĂ© de la porte du fort Clauzel Ă  Bougie VII, p. 235 “La garnison / rĂ©duite Ă  900 hommes a Ă©levĂ© / ce fort / du 7 au 21 9bre en combattant / les 7,8,9,10,11 9bre 1835 / le Ct Larochette comdt supeur”. Ou classĂ©s parmi les mortes singulares dont un pays se fait honneur A cĂŽtĂ© de la porte du fort Clauzel VII, p 234 “A Naigeon, Ce / sapeur au 2me Rment du / GĂ©nie / tuĂ© le 20 9bre 1835 / en posant l’escalier du fort. / Ordre du jour du 13 Xbre”. Celle-ci lĂ©gendĂ©e “Bougie Saldae 7bre 1844. Echelle de 0,20 pour mĂštre” constitue le pendant des commĂ©morations de travaux publics romains. » 12 Nodier 1844, p. 192 La domination romaine a laissĂ© son squelette immense couchĂ© tout entier sur ce vaste pays ; en l’étudiant, on voit ce que fut, pendant sa vie, ce colosse que rien n’a pu faire oublier depuis qu’il a disparu du monde qu’il remplissait presque seul. L’étude du systĂšme d’occupation des Romains serait d’une grande utilitĂ© ; ce n’est qu’en marchant sur leurs traces que nous donnerons une haute importance Ă  notre magnifique conquĂȘte » ; p. 247 les Bibans que les Romains ne passĂšrent jamais » ; p. 249 des ruines romaines qui sont les derniĂšres traces des Romains que l’on doive rencontrer sur cette route jusqu’à Alger » ; p. 313-314 Ce chef qui a fait flotter nos drapeaux lĂ  oĂč les Romains avaient Ă©vitĂ© de faire flotter leurs aigles ». 13 Adrien Dauzats a rĂ©alisĂ© plusieurs dessins prĂ©paratoires aquarellĂ©s, actuellement conservĂ©s dans les collections du musĂ©e de Chantilly ; selon les versions, l’armĂ©e n’est pas au sec, mais les pieds dans un oued, le soldat est en train de graver le rocher ou la gravure est terminĂ©e et la colonne s’éloigne ; l’inscription varie aussi ArmĂ©e française 28 octobre 1839. 14 Nodier 1844, p. 263 entre la premiĂšre et la seconde porte, le prince fait graver par les sapeurs armĂ©e française 1839 ». 15 Trajan fit Ă©difier un pont et creuser la roche pour faire passer une route lors des guerres daciques du dĂ©but du iie s. Une inscription, connue Ă  l’époque moderne comme tabula Traiana, commĂ©more cette rĂ©alisation CIL, III, 1699 = 8267. Elle se trouvait en aplomb de la route, juste au-dessus du Danube ; Ă  la suite de la construction d’un barrage dans la seconde moitiĂ© du xxe s., le niveau du fleuve monta et l’inscription, ainsi que les vestiges du pont antique, furent dĂ©placĂ©s dans un parc du cĂŽtĂ© serbe. Avant 2004, un homme d’affaires roumain, nommĂ© Josif Constantin Drăgan, fit graver dans la paroi, juste en face, une immense tĂȘte du roi DĂ©cĂ©bale, qu’il lĂ©genda ainsi Decebalus rex Dragan fecit ! 16 D. M. S. Tito Flauio Maximo praefecto legionis III Augustae heredes Iulii Secundi quondam centurionis legionis suprascriptae, cui idem Maximus testamento suo monimentum sibi ex sestertium XII nummum faciendum delegauerat, ConsacrĂ© aux Dieux MĂąnes, Ă  Titus Flavius Maximus, prĂ©fet de la 3e lĂ©gion Auguste, par les hĂ©ritiers de Julius Secundus, autrefois centurion de la lĂ©gion susdite, auquel le mĂȘme Maximus avait, par testament, confiĂ© la mission de faire faire son tombeau pour un prix de 12 000 sesterces » CIL, VIII, 4317. 17 Dondin-Payre 2010 l’opĂ©ration fut conduite avec une extrĂȘme minutie, les pierres numĂ©rotĂ©es reposĂ©es Ă  leur ancien emplacement et la plaque funĂ©raire latine rĂ©intĂ©grĂ©e au-dessus du linteau. 18 Dondin-Payre 1991 ; citation Colonel Carbuccia, ArchĂ©ologie de la Subdivision de Batna, manuscrit inĂ©dit, BibliothĂšque de l’Institut de France MS 1369. Carbuccia dĂ©veloppe Ce monument le tombeau menaçait ruine de toutes parts ; je prescrivis immĂ©diatement de le dĂ©monter pour le reconstruire, trop heureux en ma qualitĂ© de Colonel de la 2e LĂ©gion Ă©trangĂšre française de rendre hommage Ă  l’un des chefs de cette immortelle 3e LĂ©gion qui a laissĂ© dans ce pays d’impĂ©rissables ruines ». 
 La garnison profitant de ce jour pour une promenade militaire est venue y [Ă  la pose de la pierre] assister et a rendu les honneurs militaires au chef de la 3e lĂ©gion Auguste par un feu de bataillon, puis la garnison a dĂ©filĂ© devant le monument funĂ©raire ». Carbuccia modifie l’expression de son grade pour reflĂ©ter celui de l’officier romain 2e lĂ©gion Ă©trangĂšre française au lieu de 2e rĂ©giment de lĂ©gion Ă©trangĂšre ou 2e Étranger. 19 Pellissier de Reynaud 1844, I, p. 142-143. Pellissier poursuit Une seule chose embarrassait un peu les commentateurs de la proclamation du gĂ©nĂ©ral Clauzel il y Ă©tait question, comme dans celle du vainqueur des Pyramides, d’un certain nombre de siĂšcles qui contemplaient l’armĂ©e française le chiffre variant selon les copies, les uns l’appliquaient Ă  l’Atlas lui-mĂȘme – qui certainement porte sur ses cimes bien des siĂšcles Ă©coulĂ©s ; d’autres pensaient qu’il s’agissait d’un antique tumulus, connu dans le pays sous le nom de Koubar-el-Roumia Tombeau de la ChrĂ©tienne – que l’on aperçoit de MouzaĂŻa, sur une colline au nord du pays des Hadjoutes ; enfin quelques plaisants prĂ©tendirent que les siĂšcles qui nous contemplaient n’étaient autres que certains gĂ©nĂ©raux que nous avait envoyĂ©s la Jeune France de Juillet, et qui, arrivĂ©s au terme d’une carriĂšre fort honorable sans doute, semblaient se survivre Ă  eux-mĂȘmes ». 20 Le Bohec 1989b. 21 Benseddik 1982 ; Le Bohec 1989c. 22 Holder 1980 ; Benseddik 1982. 23 Y. Le Bohec 1989c, p. 33 estime que les formules ont la mĂȘme signification. Sur les opĂ©rations militaires en Afrique romaine, La guerre 2014. 24 Azan 1936. La dĂ©nomination ArmĂ©e d’Afrique » continua Ă  s’appliquer, outre aux troupes qui conquirent la RĂ©gence d’Alger, Ă  celles de Tunisie, du Maroc et du Sahara, toutes armes et spĂ©cialitĂ©s confondues marine et armĂ©e de l’air comprises. L’ArmĂ©e d’Afrique est, entre autres, le nom d’une revue, sous-titrĂ©e Organe de liaison entre les officiers des rĂ©serves AlgĂ©rie-Tunisie et Maroc et leurs camarades de l’active », parue de 1924 Ă  1929 Ă  Alger. 25 À l’origine, le mot supplĂ©tif » renvoie globalement aux hommes jugĂ©s inaptes au service au front et insĂ©rĂ©s dans des services auxiliaires non combattants, ou aux services annexes services de santĂ©, de secrĂ©tariat, d’habillement ainsi qu’aux femmes, aux dĂ©buts de leur incorporation. Il semble n’ĂȘtre apparu qu’au dĂ©but du xxe s., lors de la conquĂȘte du Maroc ; d’autres mots ont eu cours aussi partisans », irrĂ©guliers », auxiliaires indigĂšnes ». Voir Andreani 1889, p. 98-100. Historique dans Ageron 1995, p. 3-5 ; FrĂ©meaux 2009. 26 Le Bohec 1989a, p. 26-29 certaines unitĂ©s d’infanterie, dites montĂ©es », comportent un certain nombre de cavaliers. 27 Le Bohec 1989c, p. 145 note 68 bibliographie antĂ©rieure sur les numeri . 28 Ainsi, les goums marocains sont des unitĂ©s permanentes contrairement aux goums algĂ©riens. Au Maroc on reprit la crĂ©ation des goums en 1908 ; ces unitĂ©s subsisteront jusqu’en 1956, quand elles seront intĂ©grĂ©es Ă  l’ArmĂ©e royale. 29 AprĂšs les guerres de CrimĂ©e et de 1870 voir note 45, pour les guerres mondiales. 30 Hamdoune 1999. 31 Azan 1925 ; citation, p. 9. 32 Hamdoune 1999, p. 2. 33 Une des manifestations de cette improvisation est l’incorporation des Volontaires de la Charte » ; le gouvernement nĂ© de la rĂ©volution de 1830 se dĂ©barrassa de l’assemblage complĂštement hĂ©tĂ©roclite de volontaires qui devaient exporter la rĂ©volution en Espagne en 1830 et de combattants des barricades Ă  Paris en les envoyant en AlgĂ©rie oĂč ils furent incorporĂ©s Ă  un rĂ©giment de zouaves ; l’échec fut total, et au bout de quelques mois le gĂ©nĂ©ral BerthezĂšne dĂ©cida de former des unitĂ©s de zouaves entiĂšrement indigĂšnes. Les volontaires parisiens passĂšrent alors dans les bataillons auxiliaires d’Afrique », qui, regroupĂ©s, formeront le 67e rĂ©giment d’infanterie, voir Galibert 1844, p. 401-402 ; Sessions 2010. 34 FrĂ©meaux 2009, p. 1-5. 35 L’armĂ©e d’Afrique comptait au dĂ©part trois escadrons de cavalerie chaque escadron compte environ 150 hommes un au 13e rĂ©giment de Chasseurs, deux au 17e. Peu employĂ©s jusqu’à la prise d’Alger, ils se rĂ©vĂ©lĂšrent trĂšs vite inefficaces face Ă  la rapiditĂ© et la dextĂ©ritĂ© des cavaliers arabes. 36 Les expulsĂ©s, dont le nombre Ă©tait estimĂ© Ă  1500, furent dirigĂ©s vers Smyrne et l’Asie Mineure Shuval 2000, p. 326-328. 37 Yusuf, figure lĂ©gendaire de l’armĂ©e d’Afrique, devint gĂ©nĂ©ral en 1856. Le MinistĂšre de la Guerre n’entĂ©rina l’insertion des spahis rĂ©guliers dans l’ArmĂ©e d’Afrique qu’en 1834. Septembre 1834 crĂ©ation des spahis rĂ©guliers d’Alger ; 10 juin 1835 crĂ©ation des spahis rĂ©guliers de BĂŽne ; 13 aoĂ»t 1836 crĂ©ation des spahis rĂ©guliers d’Oran. Ils sont alors dĂ©signĂ©s comme corps de cavalerie indigĂšne » et sont organisĂ©s en rĂ©giment en 1845. 38 Quand Clauzel succĂ©da Ă  Bourmont en septembre 1830, il trouva 500 zouaves dĂ©jĂ  rĂ©unis Ă  Alger, 2000 Ă©tant prĂȘts Ă  les rejoindre. Sur toutes les troupes indigĂšnes en AlgĂ©rie, Brunon 1955 ; Montagnon 2012 ; Champeaux 2013, p. 1-5. 39 ArrĂȘtĂ© du 1 octobre 1830 Il sera formĂ© un ou plusieurs bataillons de zouaves ». Sur 22 officiers 6 sont indigĂšnes, sur 673 sous-officiers et hommes de troupes 31 sont français ; au fil du temps la proportion de Français s’accrut, les indigĂšnes se dirigeant plutĂŽt vers les spahis. Les unitĂ©s de zouaves furent restructurĂ©es Ă  plusieurs reprises en 1842 3 bataillons sont organisĂ©s en un rĂ©giment ; en fĂ©vrier 1852 3 rĂ©giments sont créés, un par province Alger, Oran, Constantine, Ă  partir des 3 anciens bataillons. En mars 1855, un rĂ©giment des zouaves de la garde est créé, qui deviendra le 4e rĂ©giment en 1870. 40 Azan 1925 ; Willing 1996 ; FrĂ©meaux 2009. Voir note 45. 41 Si les unitĂ©s nouvelles extraordinaires ne deviennent pas des Ă©lĂ©ments fixes d’une armĂ©e rĂ©guliĂšre, elles disparaissent naturellement quand l’utilitĂ© spĂ©cifique qui a suscitĂ© leur crĂ©ation n’a plus cours. 42 Illustrations, voir 43 1er Tirailleurs d’Épinal reconstituĂ© comme rĂ©giment rĂ©gulier en 1994 ; 1er Spahis de Valence reconstituĂ© comme rĂ©giment rĂ©gulier en 1984. 44 CitĂ© par FrĂ©meaux 2009, p. 4 ; Azan 1925 ; Iani 2009. 45 Turco Ă  l’origine fantassin, voir note 40 est devenu dans la langue commune un terme gĂ©nĂ©rique dĂ©signant tout membre d’une troupe indigĂšne. Ici, le 5 dĂ©cembre 1870, a succombĂ© en dĂ©fendant la patrie un Turco. Seul par cinq dĂ©charges successives, il arrĂȘta un rĂ©giment prussien, et le bras cassĂ©, il tira quatre fois encore, puis tomba criblĂ© de balles. L’hĂ©roĂŻsme est un baptĂȘme. Dieu lui fasse misĂ©ricorde ». Cet Ă©loge funĂšbre, dont la tonalitĂ© chrĂ©tienne finale est rĂ©vĂ©latrice, fut rĂ©digĂ© par le lieutenant-colonel Testerode sans doute EugĂšne-Paul, du 36e rĂ©giment d’Infanterie de Ligne qui commandait l’unitĂ© dans laquelle Ă©tait incorporĂ© ce fantassin musulman restĂ© anonyme, auquel il fit Ă©riger en 1886 un mausolĂ©e en forme de pyramide prĂšs de Chanteau dans le Loiret. Plus tard, le Souvenir Français amĂ©nagea, au mĂȘme cimetiĂšre de Chanteau, un tombeau de style pseudo-musulman conforme aux critĂšres dĂ©finis par l’armĂ©e française ; il s’agit sans doute de la premiĂšre sĂ©pulture de soldat supplĂ©tif en mĂ©tropole, voir Renard 2014. À Juranville, toujours dans le Loiret, un Turco est nommĂ©, avec une orthographe erronĂ©e, sur la plaque et non sur une tombe apposĂ©e non par une autoritĂ© militaire, mais par le Souvenir français, sur la maison au PavĂ© de Juranville oĂč est rĂ©putĂ© s’ĂȘtre dĂ©roulĂ© l’épisode relatĂ© dans l’éloge funĂšbre À la MĂ©moire de Hamed-ben-Kacy, soldat au 3e RĂ©giment de Tirailleurs AlgĂ©riens qui, retranchĂ© dans cette maison, s’est dĂ©fendu avec acharnement contre un grand nombre de Prussiens et en a tuĂ© sept avant de succomber. 28 novembre 1870. À nous le souvenir, Ă  lui l’immortalitĂ© », voir 46 Une ordonnance du 21 mars 1831 crĂ©e deux escadrons de chasseurs numides » ou chasseurs algĂ©riens » ; ces cavaliers sont aussi dĂ©signĂ©s par l’oxymore zouaves fantassins Ă  cheval » parce que, par commoditĂ©, ils sont jumelĂ©s Ă  un bataillon de zouaves constituĂ© au mĂȘme moment ; c’est comme si on avait appelĂ© lĂ©gionnaires » les cavaliers des ailes attachĂ©es aux lĂ©gions romaines. 47 Créé en 1854-55, Ă  la suite des trois autres, ce rĂ©giment de zouaves de la Garde impĂ©riale » d’oĂč l’aigle est aussi connu comme 4e rĂ©giment de zouaves. Il fut dissous en 1870 ; ; Notices historiques sur le Corps des Zouaves 1830-1962, 48 Azan 1925, p. 59. 49 FormĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de Monsabert, elle est composĂ©e de trois rĂ©giments de tirailleurs 3e et 7e Tirailleurs algĂ©riens, 4e Tirailleurs tunisiens. La Victoire de Constantine, expressĂ©ment choisie pour figurer sur cet emblĂšme, est une statuette romaine dĂ©couverte dans la casbah de Constantine lors de travaux, en 1855 Audollent 1896 ; une rĂ©plique fut placĂ©e au sommet du monument aux morts de la guerre de 1914, lui-mĂȘme en forme d’arc de triomphe romain. 50 Monsabert 2000, p. 194 Nous sommes, vis-Ă -vis des AlliĂ©s, ce que nos indigĂšnes sont vis-Ă -vis de nous. Ah, quand la France reprendra-t-elle sa place ? ». 51 Juin 1959, p. 264. Sur la participation de la division Ă  la campagne d’Italie, et les polĂ©miques qu’elle suscita, Baris 2007. 52 Heurgon 1978, p. 115. De mĂȘme J. Heurgon souffla l’idĂ©e de la prise d’armes de l’unitĂ© sur le forum de PompĂ©i illustration, R. Maumet, Montsabert le Romain, 53 Sur l’acquisition de la citoyennetĂ© française par les lĂ©gionnaires, ; elle peut ĂȘtre demandĂ©e Ă  partir de trois ans de service ; elle est accordĂ©e aprĂšs blessure au combat. Dans tous les cas le lĂ©gionnaire peut la de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Monique Dondin-Payre, Les auxiliaires militaires de l’armĂ©e d’Afrique hĂ©ritiers de l’exercitus Africae ? », AntiquitĂ©s africaines, 56 2020, 357-364. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Monique Dondin-Payre, Les auxiliaires militaires de l’armĂ©e d’Afrique hĂ©ritiers de l’exercitus Africae ? », AntiquitĂ©s africaines [En ligne], 56 2020, mis en ligne le 01 dĂ©cembre 2020, consultĂ© le 19 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page

Cest ce que suggĂ©raient les premiĂšres analyses d’ADN ancien ­retrouvĂ© sur des fossiles d’Homo ­sapiens : la majoritĂ© de la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique humaine actuelle hors d’Afrique

C'Ă©tait comme si le monde entier s'Ă©tait donnĂ© rendez-vous, ce jour-lĂ , au petit aĂ©roport de Maupertus-sur-Mer, dans la Manche... Sur l'unique piste de l'aĂ©rodrome isolĂ© de la cĂŽte normande, le 9 juin dernier, plus d'un millier de soldats et de vĂ©tĂ©rans de toutes les nationalitĂ©s se prĂ©parent Ă  sauter en parachute dans le cadre des commĂ©morations du 75e anniversaire du DĂ©barquement. Soixante-quinze ans plus tard, ils s'apprĂȘtent Ă  sauter Ă  nouveau au-dessus de Sainte-MĂšre-Eglise, en hommage aux 15 000 combattants amĂ©ricains larguĂ©s sur ce mĂȘme village, en 1944, avec pour mission de libĂ©rer l'Europe de l'envahisseur nazi. À quelques heures du dĂ©collage, devant l'imposant C-130 Hercules, un avion de transport militaire lourd, tous s'activent, dĂ©briefent, inspectent leur matĂ©riel et simulent des manoeuvres Ă  mĂȘme le sol. Tous, sauf deux hommes, qui discutent Ă  l'Ă©cart et vĂ©rifient, sur leurs portables, si les conditions climatiques sont optimales. Ces aviateurs ne portent, sur leur combinaison de vol, aucun Ă©cusson ou affiliation Ă  un rĂ©giment. Seuls leurs grades sont visibles au niveau de leur torse. Et pour cause. Ils appartiennent au commando parachutiste de l'armĂ©e de l'air CPA 10. Une unitĂ© d'Ă©lite. Des parachutistes de diffĂ©rentes nations reproduisent les mĂȘmes sauts qu'il y a 75 ans, au-dessus du village de FECHTER/ARMÉE DE L'AIRAu sein de l'Ă©quipe, la discrĂ©tion fait partie du job. Car les missions sont dangereuses libĂ©rations d'otages, infiltrations en territoire ennemi, renseignement, dĂ©signation d'objectifs et guidage des frappes aĂ©riennes... Capables de prĂ©parer l'atterrissage d'un avion de transport de nuit en terrain hostile, les commandos de l'air sont dĂ©ployĂ©s sur tous les théùtres de guerre, dans les montagnes afghanes comme dans le dĂ©sert malien. En 2013, avec leurs collĂšgues des autres rĂ©giments dĂ©pendants du Commandement des opĂ©rations spĂ©ciales, ils se sont illustrĂ©s lors la reconquĂȘte du nord de ce pays aux mains de groupes armĂ©s djihadistes. De leurs opĂ©rations actuelles, ils ne lĂącheront pas un mot, secret-dĂ©fense oblige. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement HĂ©ritiers de la Seconde Guerre mondiale Une fois n'est pas coutume, ce petit matin de juin, leur mission se rĂ©vĂšle plutĂŽt tranquille. Et historique, au sens propre les 300 aviateurs du CPA 10, installĂ©s sur la base aĂ©rienne d'OrlĂ©ans - Bricy, sont considĂ©rĂ©s comme les descendants des 3e et 4e bataillons de Français libres au sein du fameux Special Air Service de l'armĂ©e britannique. Outre-Manche, elle a formĂ© ces paras Ă  des missions de sabotage et de harcĂšlement contre le rĂ©gime nazi, avant de les intĂ©grer dans ses rangs. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, lors du dĂ©clenchement de l'opĂ©ration Overlord, les aviateurs français sont parmi les premiers Ă  ĂȘtre parachutĂ©s en Bretagne, derriĂšre les troupes ennemies, afin de couper les voies de ravitaillement et de communication. A la fin de la guerre, ils figurent parmi les membres les plus dĂ©corĂ©s de l'armĂ©e française. ArrivĂ©es dans la nuit, les forces spĂ©ciales de l'armĂ©e de l'air observent les conditions climatiques pour sauter Ă  plus de 3 000 mĂštres. Un exercice de routine...B. BODNAR "C'est important de rendre un hommage particulier Ă  ces anciens commandos, confie, sur le tarmac, le sergent-chef Sanna*. On oublie souvent leur rĂŽle et, aprĂšs leur disparition, plus personne ne pourra partager l'ampleur de leur mission." Ce trentenaire impassible admire l'humilitĂ© des vĂ©tĂ©rans. "A les Ă©couter, leur dĂ©vouement n'avait rien d'exceptionnel", ajoute-t-il. Le lieutenant Preston* partage cette modestie. AgĂ© de 47 ans et taillĂ© comme un lutteur professionnel de 30 ans, ce dernier est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence par les membres de l'unitĂ©. Ses dĂ©corations parlent d'elles-mĂȘmes croix de la Valeur militaire, croix du combattant, mĂ©daille de l'AĂ©ronautique... Lorsqu'on lui demande quel bilan il tire de ses vingt-cinq annĂ©es passĂ©es au CPA 10, il rĂ©pond un laconique "C'est une belle aventure." Bosnie, Emirats arabes unis, Afghanistan, Tchad, CĂŽte d'Ivoire, SĂ©nĂ©gal, Burkina Faso... Preston a Ă©tĂ© missionnĂ© aux quatre coins de la planĂšte. "Je suis entrĂ© un peu par hasard au sein des forces spĂ©ciales, confie-t-il. A l'Ăąge de 20 ans, je devais effectuer mon service militaire et on m'a envoyĂ© Ă  l'armĂ©e de l'air dans des rĂ©giments que je ne connaissais pas. J'ai eu de la chance." Ce qui a le plus changĂ© ? "En l'espace d'une dizaine d'annĂ©es, tout notre Ă©quipement est devenu numĂ©rique et plus lĂ©ger." MalgrĂ© ces Ă©volutions, les chuteurs sautent avec 30 kg de matĂ©riel sur les Ă©paules. Dans le C130-Hercules, l'avion de transport militaire, les soldats amĂ©ricains, allemands et français se FECHTER La "chute opĂ©rationnelle" est la spĂ©cialitĂ© du CPA 10. LarguĂ©s Ă  quelques kilomĂštres de la zone d'opĂ©ration, les commandos naviguent silencieusement sous leur parachute, comme des oiseaux de proie, de prĂ©fĂ©rence la nuit, avant de se poser derriĂšre les lignes ennemies. Certains sautent sous oxygĂšne Ă  plus de 8 000 mĂštres d'altitude puis dĂ©rivent sur des dizaines de kilomĂštres sous voile. "Ça m'est dĂ©jĂ  arrivĂ©", lĂąche le lieutenant Preston. 200 Ă  400 sauts par an A l'inverse de l'essaim de militaires larguĂ© sur Sainte-MĂšre-Eglise, Ă  quelques centaines de mĂštres d'altitude, avec un parachute qui s'ouvre peu aprĂšs le saut, les deux membres des forces spĂ©ciales, eux, se jettent, ce jour-lĂ , Ă  plus de 3 000 mĂštres. Vertigineux pour le commun des mortels, mais rien de plus que "la routine" pour ces combattants. Pour devenir aussi Ă  l'aise dans l'air que sur terre, Sanna s'entraĂźne Ă  effectuer entre 200 et 400 chutes par an. PrĂšs de 600 pour le lieutenant Preston, qui, en plus de son devoir militaire, saute en tandem avec des touristes le week-end, sans que ces derniers connaissent l'identitĂ© du gaillard attachĂ© Ă  leur dos. En Normandie, un autre jour, Ă  peine l'Hercules avait-il pris son envol que Sanna Ă©changeait quelques mots avec trois membres des forces spĂ©ciales allemandes, invitĂ©s pour l'occasion, aux cĂŽtĂ©s de dizaines d'AmĂ©ricains. "C'est assez fou, confiait-il, de penser que nous sommes assis cĂŽte Ă  cĂŽte aujourd'hui et larguĂ©s ensemble sur un ancien théùtre de guerre..." Le journaliste de l'Express saute avec les forces spĂ©ciales de l'armĂ©e de l'air Ă  plus de 3 000 JOUÉ/ARMÉE DE L'AIR Soudain, une alarme stridente annonce la zone de largage. Un pouce en l'air et les commandos s'Ă©lancent l'un aprĂšs l'autre dans le vide depuis la rampe. AccrochĂ© au lieutenant Preston, l'envoyĂ© spĂ©cial de L'Express. Si l'officier se permet de plaisanter en pleine chute, le reporter trouve l'expĂ©rience plus rude. Les multiples virages engagĂ©s afin de se poser prĂ©cisĂ©ment sur le point d'atterrissage auront finalement raison de son estomac. N'est pas force spĂ©ciale qui veut. * Seuls le grade et le pseudonyme sont connus. 503 Backend fetch failed Error 503 Backend fetch failed Backend fetch failed Guru Meditation XID 187607277 Varnish cache server Les plus lus OpinionsEditoAnne RosencherChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tiqueChroniqueAbnousse Shalmani Etune grande part de ceux qui sont venus d’Afrique, Ă©taient des musulmans. C’est cette vĂ©ritĂ© simple que je suis venu rappeler aujourd’hui pour que personne n’oublie ou pire mĂȘme, pour que personne n’occulte cette vĂ©ritĂ©. C’est aux enfants de ceux qui sont venus combattre sur notre sol, un sol oĂč ils n’étaient pas nĂ©s, que je tiens Ă  m’adresser aujourd’hui. Pour qu
REPORTAGE ET VIDEO ‱ Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont assistĂ© ensemble dans les Jardins du Luxembourg, Ă  Paris, Ă  l'inauguration d'un monument Ă  l'occasion de la JournĂ©e de commĂ©moration de l'abolition de l'esclavage ‱ Dans la foule des speJeudi 10 mai 2007, en fin de matinĂ©e, le jardin du Luxembourg est noir de monde. Tous attendent Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy qui, cĂŽte Ă  cĂŽte en public pour la premiĂšre fois depuis le 6 mai, commĂ©morent l’abolition de l’ le perimĂštre est Ă  l’annĂ©e derniĂšre, il n’y a pas d’estrade ni de chaises. A l’arrivĂ©e de Jacques Chirac et de son successeur Nicolas Sarkozy, un tonnerre d’applaudissements. Tous deux apparaissent souriants et mĂȘme pĂ©rimĂštres distincts entourent la scĂšne». Le premier est dĂ©diĂ© aux parlementaires et aux cĂ©lĂ©britĂ©s. Le second est rĂ©servĂ© aux possesseur d'une carte d'invitation. Le troisiĂšme regroupe le reste du cĂ©rĂ©monie s'ouvre avec La libertĂ© des nĂšgres, un chant rĂ©volutionnaire de 1794.C'est un scandale, c'est NOUS les descendants, c'est nous les descendants » scande une femme qui n'apprĂ©cie pas d'ĂȘtre mise Ă  l'Ă©cart de l'Ă©vĂšnement, derriĂšre les cĂ©lĂ©britĂ©s. On la fera taire en la laissant groupe de personnes commence Ă  crier, l'Ă©vĂ©nement tourne au rĂšglement de comptes sur un Ă©lan de revendication. On est des chiens!», y a que des blancs!», les blancs d'un cĂŽtĂ©, les noirs de l'autre»,on ne se fait pas respecter!», les phrases homme s'explique avec un agent de sĂ©curitĂ© Cette commĂ©moration, c'est fait pour nous mettre en colĂšre».Taisez-vous» lui rĂ©torque l'agent. On s'est tu pendant trĂšs longtemps, si on se tait encore aujourd'hui, personne ne saura qu'on est en colĂšre, c'est scandaleux!!!»Non loin de lĂ , une Antillaise prend part au dĂ©bat. Ben on n'a qu'Ă  boycotter cette cĂ©rĂ©monie, l'an prochain, quand on va recevoir l'invitation, on leur renvoie. C'est la fĂȘte de l'outre-mer, mais l'outre-mer est de l'autre cĂŽtĂ©!»La chanson en fond sonore vient renforcer le sentiment d'injustice, les paroles [
] construire ensemble», font rĂ©agir un homme construire ensemble? on est oĂč ensemble? c'est scandaleux!» rĂ©pĂšte-t-il. On est Ă  l'Ă©cart mĂȘme de notre histoire».Pour calmer la foule, un des agents de sĂ©curitĂ© du prĂ©sident Chirac vient s'excuser de la part des responsables de l'organisation. Selon la version officielle, cette organisation a Ă©tĂ© mise en place pour des raisons de sĂ©curité», la version officieuse, celle qu'on entend Ă  tout va, est d'Ă©carter les vrais protagonistes de cette Ă©vĂšnement».C'est des vendus, je vais aller travailler, je m'en vais. Je vais aller travailler plus pour gagner plus, tiens !» profĂšre une femme, déçue de n'avoir pu voir le spectacle. Elle avait pris sa matinĂ©e pour l' prĂ©sident sortant et le prĂ©sident Ă©lu s’en vont, dans un bain de foule.
Nousavons lu Noblesse d’Afrique, d’HĂ©lĂšne de Gobineau. Une réédition par PrĂ©sence Africaine en 2014 (premiĂšre Ă©dition : Paris, Fasquelle Editeurs, 1946). Ce livre est riche de deux rencontres. I. La rencontre du lecteur avec HĂ©lĂšne de Gobineau. L’auteur de ce livre n’est plus. HĂ©lĂšne de Gobineau est dĂ©cĂ©dĂ©e en 1958. Elle fut une femme de la grande En FĂ©vrier 1929 dĂ©marre Ă  Paris un Ă©niĂšme sommet sur les rĂ©parations de guerre de l’Allemagne envers les alliĂ©s. Cette confĂ©rence va dĂ©boucher sur les Plans Young » du nom de son prĂ©sident de sĂ©ance, Owen Young, de nationalitĂ© amĂ©ricaine. La Grande Bretagne a comme chef de dĂ©lĂ©gation, Lord Montaigu Norman, prĂ©sident et gouverneur de la Banque d’Angleterre secondĂ© par Lord Revelstoke; la dĂ©lĂ©gation française est conduite par Emile Moreau, gouverneur de la Banque de France, celle de l’Allemagne par Hjalmar Schacht, prĂ©sident de la Reichbank Allemande. Les discussions bloquent parce que les Britanniques et les AmĂ©ricains ont une position Ă  l’opposĂ© de celle des Français. Alors que les AmĂ©ricains et les Anglais penchent pour l’annulation pure et simple de la dette allemande, les Français y sont quant Ă  eux farouchement opposĂ©s. S’en suit des discussions houleuses au milieu desquelles le trĂšs rusĂ© Hjalmar Schacht sort le joker de sa poche. Il dit que l’Allemagne est prĂȘte Ă  payer toute sa dette mais Ă  une seule condition, que l’on lui restitue toutes ses anciennes colonies africaines; car dit-il, ce n’est qu’en s’appuyant sur ces colonies que son pays pourrait gĂ©nĂ©rer assez de revenus pour Ă©ponger sa dette. A l’écoute de cette proposition, les Français raidissent d’effroi, et la rejettent violemment. A l’issue de cette confĂ©rence qui s’achĂšve le 7 Juin 1929, un accord est finalement trouvĂ©. Et pour faciliter les transferts d’argent entre l’Allemagne et ses crĂ©anciers, tous les protagonistes s’accordent sur la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er une banque aux caractĂ©ristiques particuliĂšres ainsi nait la Banque des RĂšglements Internationaux. Ce qui est important pour nous, Africains, c’est le message subliminal contenu dans la dĂ©claration de celui qui deviendra plus tard l’architecte du renouveau Ă©conomique du 3e Reich et le concepteur des comptes ASKI, modĂšles des comptes d’OpĂ©rations français. Hjalmar Schacht nous apprend qu’avec l’exploitation des ressources de trois pays africains, Ă  savoir le Cameroun, le Togo et la Namibie, l’Allemagne aurait pu rĂ©gler toutes ses dettes de guerre. Or les ressources connues de ces trois pays Ă  cette Ă©poque sont comparativement, infiniment infĂ©rieures Ă  celles que l’on retrouve aujourd’hui ne serait-ce que dans les pays de la CEMAC, pour ne pas dire dans le Golfe de GuinĂ©e. Car, en plus des ressources du sol et du sous-sol connues autour des annĂ©es 1930, il faut ajouter la plus importante des matiĂšres premiĂšres stratĂ©giques qui est le pĂ©trole, dont le Golfe de GuinĂ©e possĂšde peut-ĂȘtre les rĂ©serves les plus importantes au monde. L’accaparement de cette richesse impose donc aux prĂ©dateurs la mise en place d’une stratĂ©gie de conquĂȘte dans laquelle les ONGs ne sont qu’un pion sur l’échiquier. Il est question dans cet article de comprendre les forces qui, tapies dans l’ombre, tirent les ficelles des ONGs qui contribuent Ă  la dĂ©stabilisation qui a cours Ă  l’heure actuelle dans le Golfe de GuinĂ©e, et plus particuliĂšrement en Afrique Centrale. RĂ©vĂ©ler le rĂŽle de couverture que jouent ces ONGs et autres organisations prĂ©tendument philanthropiques dans ce tableau est notre objectif. Pour une meilleure perspective, un prĂ©cĂ©dent historique va nous aider. Les Sept SƓurs du PĂ©trole » et l’Emergence du Terrorisme Arabo-musulman DĂšs la dĂ©couverte des champs pĂ©trolifĂšres dans la pĂ©ninsule arabique, 7 compagnies Occidentales s’accaparent le monopole de l’exploitation de ce pĂ©trole tout en excluant l’immense majoritĂ© des Arabes des bĂ©nĂ©fices des retombĂ©es du pĂ©trole dĂ©couvert sur leurs terres. Ces 7 compagnies sont 1. La Standard Oil du New Jersey RenommĂ©e Esso, puis Exxon, aujourd’hui une composante de ExxonMobil 2. La Standard Oil de New-York renommĂ©e Socony, puis Mobil, fait dĂ©sormais partie de ExxonMobil 3. La Standard Oil de la Californie renommĂ©e SoCal, aujourd’hui Chevron 4. Texaco qui a fusionnĂ© avec Chevron 5. Gulf Oil aujourd’hui rachetĂ© par Chevron 6. La Compagnie Anglo-Iranienne de PĂ©trole aujourd’hui BP 7. La Compagnie Royale NĂ©erlandaise Shell DĂšs les premiĂšres remontĂ©es de pĂ©trole, les industriels Occidentaux du pĂ©trole prospĂšrent pendant que l’immense majoritĂ© des arabes misĂšrent. Cette situation va susciter d’un cĂŽtĂ© la colĂšre dans la pĂ©ninsule arabique, de l’autre la jalousie et l’envie en Occident. D’autres hommes d’affaires Occidentaux qui n’avaient pas initialement prĂȘtĂ© attention au pĂ©trole commencent Ă  voir le potentiel de cette nouvelle ressource et dĂ©cident de s’investir dans cette nouvelle industrie. Ils se heurtent au blocage et au refus de partager de la part des membres du cartel des sept. Afin de briser ce monopole et d’avoir leur part du gĂąteau, ils voient en la colĂšre des arabes une ressource Ă  exploiter. Ces industriels vont mobiliser les arabes, les former et financer leur rĂ©volte l’on assiste alors au passage Ă  une grande Ă©chelle du terrorisme arabo-musulman. Les Arabes finissent par maitriser le terrorisme comme instrument stratĂ©gique de pression dans les nĂ©gociations et Ă©ventuellement dans les dĂ©stabilisations. Les bavures ne manquent pas; l’une des plus spectaculaires est la prise d’otages dans la dĂ©lĂ©gation IsraĂ©lienne lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972 par Ali Hassan SalamĂ©, Abou Daoud et consorts, et qui a dĂ©bouchĂ© sur un bain de sang. En guise de contre-offensive, les Sept SƓurs » lĂąchent un peu de lest en agrandissant l’assiette des miettes qui revient aux Arabes, mais surtout initient la crĂ©ation de l’OPEP dans le but de faire croire aux populations arabes que les rĂ©serves de pĂ©trole leurs appartiennent dĂ©sormais. L’évolution de l’industrie du pĂ©trole ne suivra pas exactement le cours souhaitĂ© par le cartel qui perdra un peu de son contrĂŽle. Mais le groupe initial des sept reste nĂ©anmoins extrĂȘmement puissant en ayant le quasi-monopole des pipelines. Par exemple, le pipeline transarabien, long de plus de 1200 kms, qui part de Qu’ISUMA en Arabie-Saoudite Ă  la mer mĂ©diterranĂ©enne appartient Ă  ExxonMobil, Chevron, et Texaco. Le plus grave est que l’appĂ©tit de domination initial ne s’est pas Ă©vaporĂ© ; il s’est plutĂŽt sophistiquĂ©. Les rivaux ont dĂ©cidĂ© de se cogner moins les tĂȘtes en coordonnant leurs efforts, et en se consultant rĂ©guliĂšrement au sein des organisations fermĂ©es comme le groupe Bilderberg. Chaque secteur a une espĂšce de chef de file. Tout comme au cƓur du cartel de l’or et des banques centrales se trouvent les Rothschild, dans celui du pĂ©trole trĂŽne la stature immense de ExxonMobil. Qui est John D Rockefeller Sr. ? Nous n’avons pas l’intention de prĂ©senter une biographie exhaustive de ce monsieur. Dans l’industrie du pĂ©trole, c’est le fondateur de la Standard Oil Company, Ă  ce titre, trois des sept sƓurs du cartel lui appartenaient. Sa famille est aujourd’hui l’actionnaire majoritaire de la multinationale ExxonMobil. Cet homme ne croyait pas en la concurrence, il croyait au monopole, sa devise Ă©tait La compĂ©tition concurrence est un pĂ©ché  ». Son comportement de requin impitoyable lui a valu une rĂ©putation tellement exĂ©crable auprĂšs de ses contemporains qu’il a eu peur que cela n’impacte nĂ©gativement ses affaires. Pour protĂ©ger ses affaires, il lui fallait soigner son image. Il a fait appel aux services d’Ivy Lee, l’un des plus grands experts Ă  l’époque de la manipulation des masses que l’on appelle pudiquement Relations Publiques ». Ivy Lee ne tarde pas Ă  l’introduire Ă  l’arme de la philanthropie. Voici ce qu’en dit Myers Kutz Rockefeller, l’une de ses descendantes 
La philanthropie procure plus de pouvoir que la richesse seule ne pourrait produire
 ». C’est donc grĂące Ă  cette opĂ©ration de relations publiques que Rockefeller est perçu Ă  tort comme l’un des plus grands philanthropes de la planĂšte. Les Fondations Rockefeller et la conquĂȘte du monde D’aprĂšs Gary Allen, les Rockefellers contrĂŽlent non seulement les fondations qui portent leur nom, mais aussi la Fondation Ford et les cinq Fondations Carnegie. A travers ces fondations, la famille Rockefeller finance de nombreuses organisations, des Instituts de recherches, des UniversitĂ©s, et une longue liste d’organisations. Le principal tour de force de l’argent des Rockefeller a Ă©tĂ© la mise sur pied du CFR Council on Foreign Relations, un think thank dont sont issus les plus hauts responsables du gouvernement amĂ©ricain et qui contrĂŽle toute la politique Ă©trangĂšre et commerciale amĂ©ricaine. Cela qui a fait dire au journaliste Jack Anderson en 1967 que le DĂ©partement d’Etat AmĂ©ricain MinistĂšre des Relations ExtĂ©rieures n’est qu’une machine au service du pĂ©trole. Comme si cela ne suffisait pas, l’influence de la famille Rockefeller s’étend aux Institutions FinanciĂšres Mondiales. D’aprĂšs un rapport de l’OSS l’ancĂȘtre de la CIA, l’une des causes de la convocation de la confĂ©rence de Brettons Wood qui donna naissance au FMI et Ă  la Banque Internationale pour la Reconstruction et le DĂ©veloppement, cette derniĂšre Ă©tant devenue la composante principale de la Banque Mondiale en 1944 Ă©tait la nĂ©cessitĂ© de la mise en place d’un nouveau systĂšme financier suite aux bĂ©nĂ©fices Ă©normes rĂ©alisĂ©s par la Standard Oil Company de Rockefeller. Cette compagnie s’est retrouvĂ©e avec la bagatelle de 300 milliards de dollars de dividendes Ă  distribuer entre ses actionnaires Ă©parpillĂ©s dans le monde Pour mettre les choses en perspective, il faut garder Ă  l’esprit qu’entre-temps, le dollar amĂ©ricain a perdu au moins 95% de sa valeur d’alors, et donc cette somme vaudrait aujourd’hui au moins 6000 milliards de dollars, en plus les systĂšmes informatiques sophistiquĂ©s actuels n’existaient pas. Le systĂšme financier mondial en place Ă  ce moment-lĂ  n’avait pas un niveau d’organisation et de pouvoir capable de correctement supporter une telle opĂ©ration de transfert d’argent. Les agents de Rockefeller ont depuis lors, toujours dominĂ© la Banque Mondiale. A titre d’exemple, John McCloy, ancien PrĂ©sident de la Fondation Ford et donc agent des Rockefeller deviendra plus tard le 2e PrĂ©sident de la Banque Mondiale. Il sera remplacĂ© Ă  la tĂȘte de la Banque Mondiale par Eugen Black, ancien PrĂ©sident de la Chase Manhattan Bank, dont l’actionnaire principal est
 Rockefeller ! Les tentacules de cet homme ne s’arrĂȘtent pas lĂ . L’ONU est nĂ©e en 1945 Ă  San Francisco, dans l’un des domaines des Rockefeller, en prĂ©sence de David Rockefeller et de 45 autres membres du CFR. Autant la SociĂ©tĂ© Des Nations SDN Ă©tait une initiative du CongrĂšs de la Franc-maçonnerie tenu Ă  Paris du 28 au 30 Juin de l’an 1917, autant les Illuminatis la plus large loge maçonnique au monde sont les promoteurs de l’ONU. Le siĂšge de cette organisation se trouve Ă  New-York, dans un domaine gracieusement » offert par
 Rockefeller. Rien d’étonnant donc qu’INTERPOL, une fabrication de Rockefeller, ait obtenu en 1975, et au mĂ©pris de la Charte des Nations Unis, un statut de membre Observateur avec droit de vote sur les rĂ©solutions. Il n’y a pratiquement pas un secteur de la vie qui n’ait Ă©tĂ© phagocytĂ© par cet homme. Le domaine de l’éducation lui-mĂȘme avec le contrĂŽle aux Etats-Unis de l’Edition des livres et des programmes scolaires n’en est pas exempt. Une organisation, le PEA Progressive Education Association, en français Association des progressistes de l’Education avait Ă©tĂ© créée en 1919 et Ă©tait sous son influence. Cette organisation a dĂ» s’auto-dissoudre en 1955 suite Ă  l’injonction de certains membres courageux du CongrĂšs amĂ©ricain. Jusqu’aujourd’hui, le CollĂšge d’Education de l’UniversitĂ© Columbia est sponsorisĂ© par la Fondation Carnegie. La religion n’est pas en reste ; pendant longtemps les Rockefeller ont financĂ© L’union de SĂ©minaires de ThĂ©ologie de New-York Union theological Seminary of New-York et mis sur pied Le Conseil FĂ©dĂ©ral des Eglises Federal Council of Churches qui est par la suite devenu le NCC National Council of Churches ou Conseil National des Eglises. Rockefeller est aussi responsable du changement fondamental en mĂ©decine et dans la prise en charge des maladies. On est allĂ© d’une approche naturelle et naturopathe Ă  une approche chimique qui bĂ©nĂ©ficie aux compagnies pharmaceutiques alors qu’il utilisait lui-mĂȘme les services d’un naturopathe. Pour accomplir cela, il a par des manigances changĂ© les programmes des Ecoles de MĂ©decine dont il avait pris le contrĂŽle Ă  travers des financements. Il est d’ailleurs Ă  l’ origine du Cancer Institute qui fait entretient l’illusion de traiter le cancer. Apres que toutes ces institutions aient Ă©tĂ© mises en place et sous contrĂŽle, la crĂ©ation des ONGs s’imposait naturellement pour faire le boulot sur le terrain sans attirer trop d’attention. Rockefeller et les ONGs La plupart des ONGs qui se dĂ©ploient autour des pays pĂ©troliers ne sont que des satellites du Human Right Watch ». Cette ONG a Ă©tĂ© créée en 1982 lors d’une assemblĂ©e dans une villa privĂ©e en Italie de
. Rockefeller. Transparency International a Ă©tĂ© créé en 1993 par un groupe de personnes dont la figure centrale est Peter Eigen, ancien haut cadre de la Fondation Carnegie, puis directeur de programmes Ă  la Banque Mondiale, et dont les recherches acadĂ©miques ont Ă©tĂ© financĂ©es par la Fondation Ford. Comme nous l’avons dit prĂ©cĂ©demment dans d’autres articles, le monde de la haute finance s’appuie sur deux colonnes principales, avec comme colonels et chefs de rĂ©giments respectifs, Rockefeller et Rothschild. Dans le rĂ©giment des Rothschild, l’on trouve par exemple le FMI, et des lieutenants comme Peter Benenson, fondateur d’Amnesty International, et George Schwartz, devenu George Soros et sa fondation Open Society. Ces ONGs du fait de leur supposĂ©e autoritĂ© morale auto-attribuĂ©e ont la capacitĂ© de salir ou de soigner l’image d’un pays auprĂšs des opinions publiques Occidentales qui naĂŻvement leur accordent de la crĂ©dibilitĂ©. C’est de cette influence qu’elles tiennent leur soft power » qu’elles utilisent pour faire pression sur les gouvernements africains et offrir un prĂ©texte pour une implication de la communautĂ© internationale » dans des crises prĂ©fabriquĂ©es. Les ONGs africains quant Ă  elles, en tant que relais locaux de ces grandes organisations dont elles ne savent rien, que ce soit des tenants ou des aboutissants rĂ©els de leur raison d’ĂȘtre, ne peuvent ĂȘtre placĂ©es qu’à la pĂ©riphĂ©rie de la pĂ©riphĂ©rie de ces derniĂšres. Cela est une caractĂ©ristique des Institutions et Organisations africaines, reprĂ©sentations rĂ©gionales des crĂ©ations Occidentales. Elles sont toujours Ă  des annĂ©es lumiĂšres des centres de dĂ©cisions. TrĂšs franchement, les Africains doivent apprendre Ă  se crĂ©er leurs propres institutions et de n’adhĂ©rer Ă  des organisations que s’ils ont Ă  l’intĂ©rieur de celles-ci un vrai droit de regard, et un authentique pouvoir de dĂ©cision. Au vu de tout ce qui a Ă©tĂ© dit, il est clair que les Droits de l’Homme, l’amour pour la dĂ©mocratie, la lutte contre la pauvretĂ© ne sont que des prĂ©textes qui servent de portes d’entrĂ©e aux ONGs pour leur immixtion dans les affaires internes des pays-cibles. Il n’y a donc rien d’étonnant que ces ONGs ne se soucient du bien-ĂȘtre des Hommes que dans les pays riches en ressources naturelles qui ont des leaders que les maitres du monde trouvent gĂȘnants, et en particulier si dans ces rĂ©gions se trouvent d’énormes gisements de pĂ©trole et de gaz naturel. Les pays de la CEMAC sont les victimes d’une attaque parfaitement coordonnĂ©e derriĂšre laquelle se dresse entre autres, la figure imposante de Rockefeller, et dont l’objectif est la mise sous-tutelle des hydrocarbures du Golfe de GuinĂ©e. Chacune des organisations sous-contrĂŽle joue sa partition, depuis les institutions dites internationales, aux ONGs nĂ©buleuses. Le levier du terrorisme n’est pas en reste. Contenir et contrer ces attaques va demander de la rĂ©flexion, une organisation et une coordination enthousiaste entiĂšre et sans faille des pays ciblĂ©s. D’ailleurs une confĂ©rence sur les matiĂšres premiĂšres s’impose dans ces rĂ©gions en particulier, et en Afrique en gĂ©nĂ©ral afin de mettre en place une stratĂ©gie de riposte Ă  l’échelle africaine. L’heure est trĂšs grave. Paul D Bekima source Louverture officielle de l’exposition temporaire intitulĂ©e « Nous Ă©tions Ă  la Grande Guerre 1914-1918 » a eu lieu dans l’aprĂšs-midi du 6 mars 2020 au MusĂ©e national du Burkina . 21/02/2017. Programme 2017 du Centenaire en Meuse. Le programme 2017 du Centenaire de la Grande Guerre en Meuse vient de paraĂźtre ! Voir toutes les dates de l'agenda toutes les dates de Les rĂ©actions se poursuivent suite au tweet du dĂ©putĂ© UMP Jean-SĂ©bastien Vialatte. Christian Jean-Etienne, prĂ©sident du ComitĂ© Devoir de MĂ©moire Martinique Le ComitĂ© Devoir de MĂ©moire de Martinique condamne avec force les dĂ©clarations racistes de M. Jean-SĂ©bastien Vialatte, dĂ©putĂ© UMP du Var Ă  propos des violents affrontements survenus lors de la fĂȘte du Paris Saint Germain, champion de France de Ligue 1, au TrocadĂ©ro. Le dĂ©putĂ© dĂ©clare Les casseurs sont sĂ»rement des descendants d’esclaves ils ont des excses Taubira va leur donner des compensations ». De tels propos sont inadmissibles de la part d’un dĂ©putĂ© Ă©lu par le peuple. Ils insultent, Ă  quelques jours des dates commĂ©moratives de l’abolition de l’esclavage, la mĂ©moire de nos ancĂȘtres esclaves et tĂ©moignent de la prĂ©sence des vieux dĂ©mons racistes enfouis au sein de cette catĂ©gorie de personne. Le ComitĂ© Devoir de MĂ©moire rĂ©clame que ces propos soient sanctionnĂ©s avec sĂ©vĂ©ritĂ© et exemplaritĂ© afin de dĂ©courager d’autres comportements de ce type. RĂ©action de la dĂ©lĂ©gation interministĂ©rielle Ă  l’égalitĂ© des chances des français d’Outremer M. Vialatte ne peut pas persister dans l’ignorance que l’histoire de l’esclavage est l’histoire de France. » La dĂ©lĂ©gation interministĂ©rielle est particuliĂšrement scandalisĂ©e par les propos tenus sur Twitter par M. Jean-SĂ©bastien Vialatte, dĂ©putĂ© du Var, qui bien plus qu’ une stupide connerie » sic., sont une offense faite au peuple Français, dont il est un des reprĂ©sentants. Il ne suffira pas ici de retirer le tweet infĂąme ou d’exprimer ses regrets, mais bien de demander pardon aux Françaises et aux Français, descendants d’esclaves ou non, ultramarins ou non. M. Vialatte ne peut pas persister dans l’ignorance que l’histoire de l’esclavage est l’histoire de France. Les esclaves autant que les Gaulois sont nos ancĂȘtres et nous sommes tous et toutes des descendants d’esclaves. Et il serait bien pĂ©rilleux de croire que, parmi les Ă©lecteurs de la 7Ă©me circonscription du Var, il n’y aurait pas de descendant d’esclave. Cette filiation ne se lit pas sur le visage, n’en dĂ©plaise Ă  certains. Telle personne, que M. le DĂ©putĂ© classerait volontiers dans la catĂ©gorie des descendants d’esclaves peut ĂȘtre fils ou fille de Reine ou de Prince, tandis que telle autre peut ĂȘtre d’une lignĂ©e d’engagĂ©s ou de serfs sans que cela ne se remarque. Au-delĂ  de la nĂ©cessaire rĂ©action des parlementaires, les citoyennes et les citoyens que nous sommes doivent se poser la question du choix des personnes que nous dĂ©signons pour nous reprĂ©senter, c’est- Ă -dire pour s’exprimer et agir en notre nom. M. Vialatte, par son tweet, a fait parler les Ă©lecteurs et Ă©lectrices de la 7Ăšme circonscription du Var, y compris celles et ceux, nombreux, qui honoreront la mĂ©moire de leurs ancĂȘtres le 23 mai prochain. L’électorat de M. Vialatte doit se poser cette question, et le groupe Force outre-mer serait bien inspirĂ© de demander Ă  l’UMP un geste symbolique pour rĂ©parer l’outrage. RĂ©action de FrĂ©dĂ©ric BĂ©ret, Premier SecrĂ©taire de la FĂ©dĂ©ration socialiste de la Martinique Suite aux Ă©vĂšnements du TrocadĂ©ro, survenus lors du sacre de l’équipe de Paris Saint-Germain, le DĂ©putĂ© Jean-SĂ©bastien VIALATTE a jugĂ© bon de publier un tweet dans lequel il faisait un dangereux et non moins scandaleux amalgame entre la mĂ©moire de l’esclavage, les demandes de rĂ©paration, et les violences commises par certains manifestants n’ayant rien de vrais supporters du Lorsqu’un DĂ©putĂ©, reprĂ©sentant de la Nation, s’exprime en des termes aussi injurieux, aussi extrĂ©mistes, on peut logiquement s’inquiĂ©ter quant Ă  ces dĂ©rives et tout ce qu’elles peuvent entraĂźner
 Monsieur VIALATTE affiche donc une violence encore plus condamnable que celles qu’il prĂ©tend lui-mĂȘme dĂ©noncer. Bien qu’ayant supprimĂ© son tweet par la suite, le mal est bien fait, et ces excuses sont irrecevables Monsieur le DĂ©putĂ© VIALATTE mĂ©rite d’ĂȘtre poursuivi et puni, et Ă  la nous espĂ©rons qu’il le sera. La FĂ©dĂ©ration Socialiste de Martinique s’indigne et dĂ©nonce fermement les Ă©crits du DĂ©putĂ© VIALATTE,et rĂ©clame des sanctions Ă  son encontre » RĂ©action de Didier Laguerre, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Parti Progressiste Martiniquais Le Parti Progressiste Martiniquais tient Ă  manifester sa profonde indignation face aux propos injurieux et outrageants tweete, ce jour par le dĂ©putĂ© de la RĂ©publique, Jean-SĂ©bastien Vialatte, assimilant les casseurs de la fĂȘte du sport Ă  des descendants d’esclaves. Ces propos tĂ©moignent, s’il en Ă©tait encore besoin, du profond mĂ©pris et du racisme Ă©rige en esprit de systĂšme chez certains reprĂ©sentants de la souverainetĂ© nationale. Ils dĂ©montrent, mĂȘme supprimĂ©s, la banalitĂ© de telles considĂ©rations et le refus intrinsĂšque de certaines Ă©lites d’accepter la rĂ©alitĂ© multiculturelle de la nation française. Le PPM en appelle a la vigilance de tous les instants face a la recrudescence du racisme et au sursaut pour rester fidĂšle Ă  la voie tracĂ©e par Aime CĂ©saire a savoir une nĂ©gritude ouverte par la connaissance de soi et le respect rĂ©ciproque.
\n \n c est nous les descendants des régiments d afrique
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